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French to Spanish: Microbiote intestinal et santé General field: Science Detailed field: Biology (-tech,-chem,micro-)
Source text - French La flore intestinale permet de différencier les individus
De même qu’il existe des groupes sanguins, trois « entérotypes », ou signatures bactériennes intestinales, ont été identifiés par les chercheurs du consortium européen MetaHIT, coordonné par l’INRA et impliquant des chercheurs de l’INRA, du CEA, du CNRS et de l’université d’Evry-Val d’Essonne, ainsi que ceux de Danone et de l’Institut Mérieux. Ces signatures s’avèrent indépendantes de l’origine géographique d’un individu, de son âge ou de son état de santé. Elles sont principalement déterminées par l'abondance de certains types de bactéries mais aussi par leur potentiel génétique (c’est-à-dire par les fonctions que leurs gènes codent). Ces recherches, ouvrent de nombreuses perspectives d'applications dans le domaine de la nutrition et de la santé humaine. L’ensemble de ces résultats est publié dans l’édition en ligne avancée de la revue NATURE datée du 20 avril 2011.
MOTS-CLÉS : MICROBIOTE INTESTINAL
Les chercheurs du projet européen MetaHIT, coordonné par le centre de recherche de l’INRA de Jouy-en-Josas ont publié en mars 20101 le premier séquençage de l’ensemble des gènes des bactéries hébergées par le tube digestif humain, ou métagénome. Ils avaient démontré que seul un millier d’espèces bactériennes sont habituellement présentes en grande quantité dans l’intestin de l’homme, chaque individu en abritant au moins 170, et que la plupart des espèces sont semblables d’un individu à l’autre.
Dans une nouvelle étude, le consortium de chercheurs montre que les individus se répartissent en trois groupes distincts, en fonction des microbes contenus dans leurs intestins, ceci de manière indépendante de l’origine géographique, de l’état de santé (surpoids ou maladies inflammatoires du tube digestif), du
sexe, ou de l’âge de ces individus. Cette classification, comme celle des groupes sanguins, est spécifique des individus, ce qui a amené les chercheurs à utiliser la notion d’ « entérotypes ».
Pour démontrer cette caractéristique inattendue et fondamentale sur le plan de la biologie humaine, les chercheurs ont analysé le métagénome des bactéries issues d’échantillons intestinaux de 39 individus répartis sur 3 continents : français, danois, italiens, espagnols, américains et japonais. Ils ont ensuite étendu l’analyse à 85 échantillons prélevés chez des populations danoises, puis à 154 issus de populations américaines, pour déterminer si cette classification était valable au-delà de ces 39 séquences initiales. Les résultats indiquent que tous ces individus peuvent être classés en 3 groupes distincts, selon la nature des bactéries contenues dans le tube digestif mais aussi des fonctions qu’elles codent.
Les scientifiques ont également montré, en utilisant certains gènes bactériens en tant que biomarqueurs, qu'il existe des corrélations entre ces marqueurs fonctionnels et des caractéristiques telles que l'âge, le sexe, l'origine géographique ou la masse corporelle des individus. Ceci apporte la preuve du concept selon lequel l’analyse de la flore intestinale pourrait aider au diagnostic de maladies telles que l’obésité ou la maladie de Crohn.
Cette étude ouvre la voie à la recherche des différences dans la composition bactérienne des flores intestinales entre les individus sains et malades. La connaissance de cette classification des individus va désormais permettre de constituer des groupes homogènes, en vue des analyses comparatives, notamment sur les facteurs qui favorisent la survenue d’une obésité, d’un diabète, etc.
Dans le domaine de la médecine individualisée, cette classification aidera à développer des outils de diagnostic permettant de déceler les cas où le traitement prévu ne serait pas efficace, et d'adapter ce dernier en conséquence. Enfin, elle permettra d’améliorer les études nutritionnelles qui visent à déterminer l’effet de tel ou tel aliment sur la santé humaine.
EN SAVOIR PLUS
Enterotypes of the human gut microbiome. NATURE. http://dx.doi.org/ : 10.1038/nature09944
A PROPOS DE
Les bactéries intestinales
L’homme vit en association permanente avec les bactéries présentes sur toutes les surfaces et dans toutes les cavités de son corps, la majorité étant hébergées par son tube digestif. Les cellules bactériennes qui nous accompagnent sont au moins 10 fois plus nombreuses que nos propres cellules. Ces communautés, dynamiques et complexes, influencent profondément notre physiologie, notre nutrition, ainsi que notre immunité et son développement. Par exemple, les bactéries ont des fonctions indispensables à notre santé : elles synthétisent des vitamines, contribuent à la dégradation de certains composés que nous serions incapables d'assimiler sans leur aide. Elles jouent un grand rôle dans les fonctions immunitaires en nous protégeant contre les bactéries pathogènes. Des recherches ont montré des différences significatives dans la composition du métagénome chez les personnes obèses ou atteintes de maladies inflammatoires intestinales et les sujets sains, d’où l’hypothèse que des déséquilibres de la flore digestive peuvent contribuer au développement de maladies.
Translation - Spanish La flora intestinal permite diferenciar a los individuos
De la misma manera en que existen diversos grupos sanguíneos, se han identificado tres «enterotipos» o firmas bacterianas intestinales. Este descubrimiento fue llevado a cabo por los investigadores del consorcio europeo MetaHIT, coordinado por el INRA, con la colaboración de investigadores tanto de esta última institución como del CEA, del CNRS, de la universidad francesa de Evry-Val d’Essonne, de Danone y del Instituto Mérieux. Estos firmas bacterianas han mostrado ser independientes del origen geográfico del individuo, de la edad y de su estado de salud. Los factores que determinan estas firmas son la abundancia de ciertos tipos de bacterias y su potencial genético, es decir, las funciones codificadas por sus genes. Estas investigaciones —cuyos resultados han sido publicados en la edición en línea avanzada de la revista NATURE del 20 de abril de 2011— introducen múltiples posibilidades de aplicaciones tanto en el ámbito de la nutrición como el de la salud humana.
Palabras clave: FLORA INTESTINAL
En marzo de 2010, los investigadores del proyecto europeo MetaHIT, coordinado por el Centro INRA de Jouy-en-Josas, publicaron la primera secuenciación del conjunto de genes de las bacterias alojadas en el tubo digestivo del ser humano, denominado «metagenoma». Estos investigadores demostraron que tan sólo mil especies bacterianas están habitualmente presentes en abundancia en el intestino humano. Asimismo, probaron que cada individuo alberga al menos 170 especies y que la mayoría de estas son semejantes de un individuo a otro.
En un nuevo estudio, el consorcio de investigadores muestra que los individuos pueden repartirse en tres grupos diferentes en función de los microbios de sus intestinos. Estos grupos no dependen ni del origen geográfico de los individuos, ni de su estado de salud (sobrepeso o enfermedades inflamatorias del tubo digestivo), su sexo o su edad. Esta clasificación —al igual que la de los grupos sanguíneos— es específica a cada individuo, lo cual ha llevado a los investigadores a emplear la noción de «enterotipos».
Para demostrar esta inesperada pero fundamental característica de la biología humana, los investigadores analizaron el metagenoma de bacterias procedentes de muestras intestinales de 39 individuos de tres continentes: franceses, daneses, italianos, españoles, estadounidenses y japoneses. A continuación, ampliaron este análisis a 85 muestras extraídas de poblaciones danesas y a 154 de poblaciones estadounidenses; con el fin de determinar si la clasificación continuaba siendo válida más allá de las 39 secuencias iniciales. Los resultados indican que todos estos individuos pueden clasificarse en tres grupos distintos, según la naturaleza de las bacterias de su tubo digestivo y las funciones codificadas por estas.
Al emplear ciertos genes bacterianos a modo de bioindicadores, los científicos han demostrado que existen correlaciones entre estos indicadores funcionales y otras características como la edad, el sexo, el origen geográfico o la masa corporal de los individuos. Esto prueba el concepto de que el análisis de la flora intestinal podría ayudar a diagnosticar enfermedades como la obesidad o la enfermedad de Crohn.
Este estudio abre la vía para la investigación sobre las diferencias de la composición bacteriana de la flora intestinal entre individuos sanos y enfermos. De ahora en adelante, el conocimiento de esta clasificación de los individuos permitirá constituir grupos homogéneos, para realizar análisis comparativos, especialmente sobre los factores que favorecen la aparición de la obesidad, la diabetes, etc.
En el ámbito de la medicina personalizada, esta clasificación ayudará a desarrollar herramientas de diagnóstico que permitan descubrir los casos en los que el tratamiento previsto resulte ineficaz para adaptar este último consecuentemente. Finalmente, esta clasificación permitirá asimismo mejorar los estudios nutricionales que buscan determinar los efectos de ciertos alimentos sobre la salud humana.
PARA MÁS INFORMACIÓN
Enterotypes of the human gut microbiome. NATURE. http://dx.doi.org/: 10.1038/nature09944
SOBRE
Las bacterias intestinales
Los seres humanos vivimos permanentemente en asociación con las bacterias presentes en todas las superficies y cavidades de nuestro cuerpo, de las cuales la gran mayoría se encuentran en nuestro tubo digestivo. Las células bacterianas que nos acompañan son al menos diez veces más numerosas que nuestras propias células. Estas comunidades, dinámicas y complejas, afectan profundamente tanto nuestra fisiología y nuestra nutrición como nuestra inmunidad y su propio desarrollo. Por ejemplo, las bacterias ejercen funciones indispensables para nuestra salud, como sintetizar las vitaminas o contribuir a degradar ciertos compuestos que seríamos incapaces de asimilar sin su ayuda. De esta manera, las bacterias desempeñan un gran papel en las funciones inmunitarias, al protegernos contra bacterias patógenas. Algunas investigaciones han revelado diferencias considerables entre la composición del metagenoma de personas obesas o aquejadas de enfermedades inflamatorias intestinales y la de sujetos sanos. Estas pruebas dan lugar a la hipótesis de que los desequilibrios de la flora intestinal pueden contribuir al desarrollo de enfermedades.
English to Spanish: The Effect of Group Logotherapy on Meaning in Life and Depression Levels of Iranian Students General field: Medical Detailed field: Psychology
Source text - English Abstract
This paper identifies the effectiveness of group logotherapy in reducing depression and increasing meaning in life levels of university students in Iran. A randomized controlled trial was conducted with a pre- post- and follow-up test design. The instruments used were the Purpose in Life (PIL) test and the Beck Depression Inventory (BDI). Data were collected from 10 subjects in an experimental group and 10 in a control group. The experimental group participated in 10 sessions of group logotherapy, whilst the control group received no intervention. The mean scores for depression levels was significantly lower in the experimental group than in the control group and significantly higher in regard to meaning in life. Results suggest that group logotherapy has the potential to reduce depression levels and improve the meaning in life of university students.
Introduction
Depression is a significant contributor to the global burden of psychological distress and affects people in all communities across the world (WHO 2012). The effects involve a depressed mood, a loss of interest or pleasure, decreased energy, feelings of guilt or low self-worth, disturbed sleep and appetite, and poor concentration (WHO 2012). Today, it is estimated to affect 350 million people, with a World Mental Health Survey conducted in 17 countries finding that, on average, about 1 in 20 people reported having an episode of depression in the previous year (WHO 2012).
Depression may have a number of distinct causes, such as a chemical imbalance, environmental pressures, interpersonal problems, intrapersonal difficulties, lack of meaning in one’s life, or a combination of these (Allen-Meares 1995). Many people experience their first onset of depression during college years. Unfortunately, many college students who have depression are not getting the help they need. They may not know where to go for help, or they may believe that treatment will not help. Others do not get help because they think that their symptoms are just part of the typical stress of college, or they worry about being judged if they seek mental health care (Eisenberg, Golberstein, and Gollust 2007).
The relative prevalence of depression in college students has also received much attention in the literature. Based on clinical diagnosis, depression in college students is more prevalent than in the general population—by some estimates about 11.8 % (14.3 % for females and 7.3 % for males), compared to about 5.2 % in the general population (American College Health Association 2006). Adverse outcomes include poor academic achievement, increased rates of substance use, co-morbid psychiatric conditions, and suicide (Moreno, Jelenchick, Egan, Cox, Young and et al. 2011).
During this stage of life, college students typically develop their self-identity and a sense of meaning and purpose in life. If they fail to find such purpose, they can readily lose confidence and can experience depression and a sense of meaninglessness. If they lack meaning and purpose in life, they are likely to experience existential emptiness, which involves a state of despair, in combination with depression, helplessness and emptiness (Frankl 1988).
Frankl (2006) asserted that the will to acquire meaning in life is a significant and universal human motive, the loss of which is characterized by boredom, hopelessness, depression, and the loss of the will to live. Yalom (1980) upheld that a human life without existential meaning can be very unsatisfactory and can result in major depression. Frankl (2006) suggested that the most difficult psychological issue facing people in the modern world is existential emptiness due to a lack of meaning in life, and he developed a therapeutic approach called Logotherapy to address this most challenging hurdle.
Logotherapy is a psychological, therapeutic treatment to address the root of such problems. It helps people appreciate their existence, gain liberty from emotional distress, and find meaning and purpose in their lives. Having meaning in life is regarded as being aware of the overriding goals of one’s life that add purpose to everyday living and is a primary motivational force in humans (Frankl 1988).
Group logotherapy appears to be uniquely positioned to deal effectively with existential concerns. Yalom (1985) offered an excellent explanation of this existentially normalizing group process. More specifically, he noted: “the group configuration is not ‘you,’ the therapist, and ‘they,’ the dying; but it is we who are dying, we who are banding together in the face of our common condition” (p. 34). Group logotherapy is, therefore, an attempt to leverage the therapeutic value of exploring issues of existence by capitalizing on the existentialism imbedded in the group process (Somov 2007).
Studies on the application of group logotherapy with university students have been few, in general and in regard to depression and issues of meaning in life, and few community mental health centers provide logotherapy in Iran. Therefore, the purpose of this experimental study was to test the effect of a group logotherapy approach with university students in Iran experiencing levels of depression and meaningless in life.
The following hypotheses were tested: (a) that participation in group logotherapy would improve university students’ sense of meaning in life and reduce depression levels, and (b) that the effects of such group logotherapy would be sustained at a one-month follow-up point.
Methodology
Participants and Procedures
The study followed a pre-test, post-test design with a one-month follow-up involving both an experimental and a control group. The participants of this study were students of the Shahid Chamran University in Ahvaz City, Iran. Approval to undertake the study was provided by the research committee in the Department of Clinical Psychology.
From all the students studying for a Bachelor of Science degree, five hundred and six (506) students were selected following standard sampling procedures (Kerjcie and Morgan 1970). Following assurances about confidentiality, the participants provided informed consent to be involved and completed instruments assessing their depression levels (Beck’s Depression Inventory) and their sense of meaning in life (Purpose in Life). One hundred and twenty-one (121) students among the 506 were found to have significant levels of meaninglessness and depression (i.e., those with scores of 100 and below in the PIL, and 13 and above in the BDI). Finally, from that group of 121, 20 students were randomly assigned to the experimental (10 students) and control (10 students) groups. The former, took part in 10 × 1 h weekly group logotherapy sessions at the university’s counseling centre, whilst the latter were placed on a waiting list for individual counseling. Post-test assessments were conducted for each group following the 10 week program period and at a one-month follow-up point.
Intervention
The intervention with the experimental group involved a logotherapy approach and emphasized finding value in an individual’s life in order to attain meaning. The fundamental structure of the Logotherapy program undertaken is shown in Table 1. The program was designed to 1) help participants clarify values that were particularly meaningful to them, 2) set reasonable goals, 3) assure that the goals would actualize the participants’ meaningful values, 4) set practical plans to achieve the goals, 5) identify participants’ assets and deficits that would affect their attempts to achieve their goals, and 6) intentionally incorporate the assets and deficits into the plans to achieve the goals to actualize the values.
Sessions Outline
1. Introduction. Logotherapy basic information and intended course of group logotherapy. Explanation of Values Awareness Technique. Group exercise: “What I want to be”. Homework: beginning exploration of Creative Values.
2. Clarification of Creative Values. Discussion about progress/difficulties with homework. Distribution of Values Worksheet. Group exercise: satisfying achievements. Homework: completing exploration of Creative Values.
3. Clarification of Experiential Values. Discussion about progress/difficulties with homework. Group exercises: Recent Events, Positive Persons, Artistic Expressions. Homework: completing exploration of Experiential Values.
4. Clarification of Attitudinal Values. Discussion about progress/difficulties with homework. Group exercise: Wise Sayings, Taking a Stance, My Obituary. Homework: completing exploration of Attitudinal Values.
5. Focus on Goals. Discussion about progress/difficulties with homework. Elaboration: Values Hierarchy. Group exercise: Setting Goals. Group exercise: another Perspective on Goals.
6. Fitting goals with values. Discussion about progress/difficulties with homework. Analyzing goals for fit with personal values. Homework: Participants analyze a variety of their goals by the method discussed during this current session. Participants should become aware of any leftover (unmarked) values for short-term goals, for intermediate goals, and for long-term goals.
7. Setting new goals. Group discussion about Homework results and insights. Setting new goals for leftover values. Homework: Using the method described in this session, participants set a new short-term goal, a new intermediate goal, and a new long-term goal. Participants evaluate each new goal against each value in their Values Hierarchy using the process demonstrated in the previous session. If leftover values still remain after the new goals are compared against the Values Hierarchy, then additional goals are set until no leftover values remain.
8. Planning for goal achievement. Goal achievement outline (the goal should be measurable, attainable). Discussion: Ideas related to the topic of establishing plans to achieve goals. Homework: using the method described in this session, participants set goal achievement plans for one short-term goal; a goal achievement plan for one intermediate goal; and a goal achievement plan for one long-term goal.
9. Current status analysis. Group discussion: homework results and insights; each participant shares the three goals for which they have established plans. Group exercise: assets and deficits. Group discussion: it is important to know our deficits as well as assets because once we are aware of them we are then in a position to make the choice to change or not change. Homework exercise: incorporating assets and deficits into plans.
10. Summary and Critique. Participants share examples of how they will incorporate their assets and deficits into their plans to achieve their goals. Summarization: what the course of the group has been; any comments about the group. Group discussion: any changes participants see in themselves as a result of attending the group logotherapy. Critique: three best and three worst components of the group logotherapy; three suggestions for changes that could improve the group logotherapy. End.
During the initial sessions, the focus was on clarifying participants’ meaningful values. This was accomplished by means of the Values Awareness Technique (VAT). Briefly, the VAT consists of a series of exercises, each of them involving a three-step format: i) Expanding Conscious Awareness - participants are instructed to observe their lives from a different perspective, ii) Stimulating Creative Imagination - participants are instructed to “brainstorm” many possible values that could underlie the results from step-1, iii) Projecting Personal Values - participants are instructed to select, out of the many step-2 results, those particular values that underlie their particular responses in step-1. Following several of these three-step exercises, participants were instructed to identify the values that they repeatedly selected during the exercises. After clarification of participants’ individual values, the focus was on goals - fitting goals with the values, setting new goals for values, planning for goal achievement, and undertaking ongoing current status analysis in regard to the process.
The notion of values within the approach is subcategorized into three main areas: creative, experiential, and attitudinal. Creative values are reached through acts of creating or producing something. Experiential values are actualized when a person experiences something through sight, touch, smell, or hearing. Finally, attitudinal values are reserved for individuals who cannot, for one reason or another, have new experiences or create new things. Thus they find meaning through adopting a new attitude that allows “suffering with dignity”.
For all of these classes of values, it is considered to be because of one’s sense of responsibility that one pursues such values and consequently experiences a meaningful life. It is through the realization that one is the sole being responsible for rendering life meaningful that values are actualized and life becomes meaningful (Feldman and Snyder 2005).
Instruments
The instruments chosen for the study were the Purpose in Life (PIL) Test to measure meaning in life, and the Beck Depression Inventory to measure depression levels. The former was designed by Crumbaugh and Maholick (1964) to operationalize Frankl’s ideas and to measure an individual’s experience of meaning in life. It is a 20-item scale and has been shown to have good reliability (Seeman 1991; Zika and Chamberlain 1992). Each item is rated on a 7-point scale from 1 to 7, with total scores, therefore, ranging from 20 (low purpose) to 140 (high purpose). Raw scores of 113 and above are typically interpreted as high purpose, scores of 92–112 reflect moderate levels of purpose, and scores of 92 and below suggest a lack of life purpose (Crumbaugh and Maholick 1964).
High scorers on the PIL scale are seen to have relevant goals and a sense of direction in life. They feel that there is meaning to their life, both currently and in the past, they hold beliefs that give life purpose, and they have meaningful aims and objectives for living. Low scorers are seen to lack a sense of meaning in life, have few goals, lack a sense of direction, do not see purpose in their past, and do not have meaningful outlooks on life (Ryff and Keyes 1995). This instrument has been translated into Persian for use in Iran by Rahiminezhad, Kazemi, Farahani and Aghamohamadi (2011) with a Cronbach alpha of .92, and the Iranian version of the PIL test was used in this study.
The Beck Depression Inventory (BDI) was created in 1988 by Aaron T. Beck (Beck, Steer, and Garbin 1988). It is a 13-item self-report inventory that addresses depressive symptoms. Each item is rated on a 0–3 scale, with 3 indicating the most severe symptoms, and involves a total score ranging between 0 and 39. The BDI-13 has good internal consistency and concurrent validity (Segal, Coolidge, Cahill, and O’Riley 2006; Steer, Rissmiller, and Beck 2000; Beck, Steer, and Garbin 1988). This instrument has been translated into Persian for use in Iran by Dadsetan and Mansour (1990), with a Cronbach alpha of .87, and the Iranian version of the BDI was used in this study.
Statistical Analysis
Data were analyzed by the use of SPSS/PC 16.0. The analyses undertaken involved descriptive statistics utilizing means and standard deviations for both meaning in life and depression scores in both the experimental and control groups in pre-test, post-test and follow-up assessments, and MANCOVA procedures for assessing homogeneity and differences between the two groups.
Results
Table 2 shows the within-group means and standard deviations of the meaning in life and depression level scores in the experimental and control groups at pre-test, post-test and follow-up points. As is evident, the mean scores of the experimental group revealed distinct positive changes in meaning in life scores and also negative changes in depression levels at post-test and follow-up, compared to pre-test scores. Such a change was not observed in the control group.
Table 2
Group scores for meaning in life and depression levels
Experimental Control
Depression Meaning in life Depression Meaning in life
Mean SD Mean SD Mean SD Mean SD
Pre-test 14.00 2.49 92.00 16.49 14.30 3.48 97.95 16.71
Post-test 6.50 2.01 120.95 13.52 15.75 3.07 100.00 15.35
Follow-up 4.70 2.27 127.95 12.99 16.35 2.68 92.80 16.98
It was assumed that group logotherapy had a significant effect on meaning in life and depression levels for the experimental group. For testing this hypothesis, we examined between-group differences in relation to the dependent variables of meaning in life and depression levels by performing a MANCOVA test. First, we used pre-test scores as covariates and tested post-test scores in the experimental and control groups. There was a significant difference between the two groups in the dependent variables (Willks’ Lambda = .04, F = 420.5, p
Translation - Spanish Sinopsis
Este estudio identifica la efectividad de la logoterapia de grupo a la hora de reducir los niveles de depresión y aumentar los de sentido de la vida de los universitarios en Irán. Se llevó a cabo una prueba controlada aleatoria que siguió el siguiente esquema: una prueba previa, otra posterior y un seguimiento Los instrumentos que se usaron fueron el Test de Sentido de la Vida (PIL en sus siglas inglesas) y el Inventario de Depresión de Beck (BDI en sus siglas inglesas). Se recopilaron datos de 10 sujetos de un grupo experimental —que participó en 10 sesiones de logoterapia de grupo— y de otro grupo de referencia —que no recibió intervención alguna—. Al final, el grupo experimental presentó unas puntuaciones medias mucho más bajas, que el grupo de referencia, de nivel de depresión y mucho más altas en lo que respecta al sentido de la vida. Los resultados finales sugieren que la logoterapia de grupo reduce los niveles de depresión y aumenta los de sentido de la vida en los estudiantes universitarios.
Introducción
Según las estadísticas de la OMS en 2012, la depresión es una de las principales causas de sufrimiento psicológico a nivel mundial y afecta a personas de todas las comunidades. Sus síntomas abarcan: estado anímico depresivo, pérdida de interés, insatisfacción, falta de energía, sensación de culpa, baja autoestima, alteraciones del sueño y del apetito y bajo nivel de concentración. Se estima que hoy en día la depresión afecta a unas 350 millones de personas y gracias a la encuesta mundial de la salud mental de la OMS que se llevó a cabo en 17 países, se descubrió que una de cada 20 personas por término medio dijo haber sufrido un episodio depresivo en el año anterior.
La depresión puede deberse a una serie de factores como: desequilibrios químicos, presión del entorno, problemas interpersonales, dificultades personales o falta de sentido de la vida (Allen-Meares 1995). Muchas personas sufren los primeros brotes de depresión durante el periodo universitario. Por desgracia, muchos estudiantes no reciben la ayuda que necesitan, ya sea porque puede que no sepan a dónde acudir para recibirla o porque puede que crean que un tratamiento no va a funcionar. Asimismo, hay otros estudiantes que no tratan de buscar ayuda o bien porque atribuyen sus síntomas al típico estrés universitario o bien porque temen ser juzgados por buscar atención médica para su salud mental (Eisenberg, Golberstein y Gollust 2007).
Este relativo predominio de la depresión entre los estudiantes universitarios ha recibido también mucha atención en la literatura. En base al diagnóstico clínico, la depresión en universitarios es mucho más común que en la población en general; ya que según las estimaciones, representa un 11,8% (14,3% en mujeres y 7,3% en hombres) respecto a un 5,2% en la población en su conjunto (American College Health Association 2006). Los consecuencias adversas de la depresión pueden abarcar desde bajo rendimiento académico y mayores tasas de consumo de sustancias hasta trastornos psiquiátricos paralelos o suicidio (Moreno, Jelenchick, Egan, Cox, Young y otros 2011).
Durante esta etapa de la vida, los universitarios desarrollan su propia identidad y la capacidad de buscar un sentido y propósito a la vida. Si no consiguen encontrar dicho propósito, lo más fácil es que pierdan la confianza, sufran depresión y caigan en un sinsentido existencial. Si carecen de un sentido y propósito en su vida, probablemente sientan un vacío existencial que lleve consigo un estado de desesperación combinado con depresión, impotencia y vacuidad (Frankl 1988).
Frankl (2006) afirmó que la voluntad de dotar de sentido a la vida es una importante motivación humana a nivel universal, cuya pérdida implica aburrimiento, desesperación y falta de deseo de vivir. Yalom (1980) sostuvo que la vida humana sin un sentido existencial puede resultar muy insatisfactoria y dar lugar a una depresión seria. Frankl (2006) sugirió que la cuestión psicológica más compleja a la que se enfrenta el mundo moderno es el vacío existencial a causa de la falta de trascendencia de la vida. Para alcanzar este reto, desarrolló un planteamiento terapéutico denominado «logoterapia».
La logoterapia es un tratamiento psicoterapéutico que trata la raíz de los problemas mencionados: ayuda a las personas a apreciar su existencia, a ganar libertad a partir del sufrimiento emocional y a encontrar sentido y motivación para vivir. Se considera que tener una vida con sentido es una de las principales motivaciones humanas e implica ser consciente de los objetivos prioritarios de la propia vida que dan sentido al día a día (Frankl 1988).
La logoterapia de grupo parece estar dedicada exclusivamente a tratar las preocupaciones existenciales de manera eficaz. Yalom (1985) ofreció una explicación excelente para este proceso grupal de normalización existencial. El autor escribió en concreto: «la configuración de grupo implica que no hay un «tú», el terapeuta, y un «ellos» los que mueren sino que somos nosotros los que morimos y somos nosotros los que nos agrupamos para hacer frente a nuestra condición común» (pág. 34). La logoterapia de grupo es, por tanto, un intento de potenciar el valor terapéutico de la investigación de cuestiones transcendentales aprovechando el existencialismo integrado en el proceso grupal (Somov 2007).
Se han realizado pocos estudios sobre la aplicación de la logoterapia de grupo con universitarios, tanto generales como respecto a la depresión y las cuestiones de sentido de la vida. Además, hay pocos centros comunitarios de salud mental que proporcionen logoterapia en Irán. Por ello, el objetivo de este estudio experimental era probar los efectos de un planteamiento de logoterapia de grupo en universitarios iraníes con cierto nivel de depresión o falta de sentido de la vida.
Se confirmaron las siguientes hipótesis: (a) la participación en la logoterapia de grupo aumenta el sentido de la vida de los estudiantes y reduce los niveles de depresión y (b) los efectos de esta logoterapia de grupo seguían presentes tras un mes de seguimiento.
Metodología
Participantes y procedimientos
El estudio consistió en un diseño de prueba previo y posterior más un seguimiento de un mes de ambos grupos. Los participantes de este estudio eran estudiantes de la universidad Shahid Chamran de la ciudad iraní de Ahvaz. El comité de investigación del departamento de psicología clínica dio la aprobación para realizar este estudio.
De todos los estudiantes del grado de Ciencias, se seleccionaron quinientos seis (506) a través de procedimientos estándares de muestreo (Kerjcie and Morgan 1970). Tras la garantía de confidencialidad, los estudiantes dieron su consentimiento consciente para participar en el estudio y completaron los procedimientos para evaluar sus niveles de depresión: el Inventario de Depresión de Beck (BDI en sus siglas en inglés) y el Test de Sentido de la Vida (PIL en sus siglas en inglés). Se descubrió que ciento veintiún (121) estudiantes, de los 506, tenían niveles significativos de sinsentido existencial y depresión (a saber aquellos con puntuaciones de 100 o menos en el PIL y de 13 o más en el BDI). Finalmente, de ese grupo de 121, se seleccionaron 20 estudiantes que fueron asignados al azar en un grupo experimental (10 estudiantes) o en un grupo de referencia (10 estudiantes). El primer grupo participó en 10 sesiones de una hora semanal de logoterapia de grupo en el centro de orientación psicológica de la universidad; mientras que los miembros del segundo grupo fueron inscritos en una lista de espera para recibir orientación individual. Las evaluaciones posteriores a las pruebas se llevaron a cabo, en cada grupo, durante el programa de 10 semanas del periodo de seguimiento.
Intervención
La intervención con el grupo experimental implicaba un planteamiento de logoterapia que incidía en encontrar valor a la vida individual para conseguir dotarla de sentido. La tabla 1 muestra la estructura fundamental del programa de logoterapia que se llevó a cabo. El programa se diseñó para 1) ayudar a los participantes a definir los valores más significativos para ellos, 2) fijar objetivos razonables, 3) garantizar que dichos objetivos hagan realidad los valores significativos de los principiantes 4) fijar planes prácticos para lograr los objetivos 5) identificar las cualidades y los defectos de los participantes que afecten a los intentos de lograr sus objetivos y 6) incorporar intencionadamente estas cualidades y defectos en los planes con el fin de lograr los objetivos para hacer realidad los valores.
Tabla 1:
Estructura fundamental del programa de logoterapia
Descripción de las sesiones
1. Introducción. Información básica sobre la logoterapia y curso planeado de logoterapia de grupo. Explicación de la Técnica de Conciencia de Valores (VAT en sus siglas en inglés). Ejercicio de grupo: «Qué quiero ser». Deberes: comenzar la exploración de los valores creativos.
2. Clasificación de los valores creativos. Debate sobre los progresos o las dificultades con los deberes. Distribución de las fichas de trabajo de valores. Ejercicio de grupo: logros más satisfactorios. Deberes: completar la exploración de los valores creativos.
3. Aclaración de los valores vivenciales. Debate sobre los progresos o las dificultades con los deberes. Ejercicio de grupo: acontecimientos recientes, personas optimistas, expresiones artísticas. Deberes: completar la exploración de los valores vivenciales.
4. Clasificación de los valores de actitud. Debate sobre los progresos o las dificultades con los deberes. Ejercicio de grupo: refranes, adoptar una postura, mi necrología. Deberes: completar la exploración de los valores de actitud.
5. Hincapié en los valores. Debate sobre los progresos o las dificultades con los deberes. Elaboración: jerarquía de valores. Ejercicio de grupo: fijar objetivos. Ejercicio de grupo: otra perspectiva de los objetivos.
6. Hacer que los objetivos se correspondan con los valores. Debate sobre los progresos o las dificultades con los deberes. Analizar los objetivos para lograr que se correspondan con los valores. Deberes: los participantes analizan varios de sus objetivos empleando el método que se ha debatido en esta sesión. Los participantes han de ser conscientes de los valores (que han pasado desapercibidos) innecesarios para los objetivos a corto plazo, a medio plazo y a largo plazo.
7. Fijar nuevos objetivos. Debate sobre los resultados y apreciaciones de los deberes. Fijar nuevos objetivos para los valores que fueron innecesarios en la sesión anterior. Deberes: empleando el método aprendido en esta sesión, los participantes han de fijar un nuevo objetivo a corto plazo, a medio plazo y largo plazo. Los participantes evalúan cada valor en su jerarquía de valores usando el proceso que se les mostró en la sesión anterior. Si sigue habiendo valores innecesarios después de los nuevos objetivos y de que los nuevos valores se comparen con la jerarquía, se deben añadir nuevos objetivos hasta que no queden valores.
8. Planear el logro de los objetivos. Esquema para el logro de los objetivos (que deben ser cuantificables y alcanzables). Debate: ideas relacionadas con el tema de crear planes para lograr objetivos. Deberes: Usando el método descrito en esta sesión, los participantes establecen un plan para lograr un objetivo a corto plazo, otro plan para lograr un objetivo a medio plazo y uno para lograr otro objetivo a largo plazo.
9. Análisis del estado actual. Debate sobre los resultados y apreciaciones de los deberes. Ejercicio de grupo: cualidades y defectos. Debate de grupo: es importante conocer nuestros defectos tan bien como nuestras cualidades porque una vez que somos conscientes de ellos, estamos en una posición en la que podemos elegir si cambiarlos o no. Deberes: integrar las cualidades y los defectos en los planes.
10. Resumen y crítica. Los participantes comparten ejemplos de cómo integraron sus cualidades y defectos en sus planes para lograr sus objetivos. Resumir: lo que el curso grupal ha sido; cualquier comentario acerca del grupo. Debate de grupo: cualquier cambio que los participantes vean en sí mismos como resultado de haber asistido a la logoterapia de grupo. Crítica: los tres mejores y tres peores componentes del grupo de logoterapia; tres sugerencias de cambios que puedan mejorar la logoterapia de grupo. Fin.
Las sesiones iniciales se centraron en identificar los valores significativos de los participantes. Esto se consiguió a través de la ya mencionada Técnica de Conciencia de Valores (VAT). En resumen, la VAT consiste en una serie de ejercicios, cada uno de ellos formado por tres pasos: i) expansión de la percepción consciente: a los participantes se les instruye para que observen sus vidas desde una perspectiva diferente, ii) estimulación de la imaginación creativa: a los participantes se les instruye para que hagan una puesta en común sobre los múltiples valores que podían haber generado de los resultados del paso anterior, iii) proyección de los valores personales: a los participantes se les instruye para que seleccionen, a partir de los resultados del último paso, los valores que motivaron sus reacciones particulares en el primer paso. Tras varios ejercicios con esta estructura de tres pasos, a los participantes se les instruye para que identifiquen los valores que han ido seleccionando repetidamente durante los ejercicios. Después de haber concretado los valores individuales de los participantes, el proceso se centra en los objetivos, en hacer que los objetivos se correspondan con los valores y en fijar nuevos objetivos teniendo en cuenta los valores, para crear un plan con el fin de cumplir dichos objetivos y realizar un análisis del estado actual respecto al proceso.
La noción de los valores a través del planteamiento se divide en tres categorías que representan tres áreas: creativa, vivencial y de actitud. Los valores creativos se alcanzan produciendo o creando algo. Los valores vivenciales se materializan cuando la persona experimenta algo a través de la vista, el tacto, el olfato o el oído. Por último, los valores de actitud se reservan para los individuos que, por alguna razón, no pueden tener nuevas experiencias o crear cosas, por lo cual encuentran sentido adoptando una actitud que les permita «sufrir con dignidad».
A causa del propio sentido de la responsabilidad la persona busca experimentar estos valores para vivir gracias a ellos una vida con sentido. La vida adquiere trascendencia y los valores se hacen realidad cuando se es consciente de que el único responsable de dar sentido a la vida es uno mismo (Fedman y Snyder 2005).
Instrumentos
Los instrumentos que se eligieron para el estudio fueron el Test de Sentido de la Vida (PIL en sus siglas inglesas) empleado para medir el sentido de la vida y el Inventario de Depresión de Beck para medir los niveles de depresión. El PIL fue diseñado por Crumbaugh y Maholick (1964) para poner en marcha las ideas de Frankl y medir la experiencia individual del sentido de la vida. Es un test de 20 ítems que ha probado ser fiable (Seeman 1991; Zika y Chamberlain 1992). Cada ítem se evalúa a través de una escala del 1 al 7 con puntuaciones totales, que van por tanto, desde 20 (bajo sentido de la vida) hasta 140 (alto sentido de la vida). Las puntuaciones brutas de 113 o más se interpretan normalmente como altas, las puntuaciones de 92 a 112 medias y de 92 o menos muestran una falta de sentido de la vida (Crumbaugh y Maholick 1964).
Las puntuaciones altas en el PIL se ven como muestras de tener objetivos significativos y un sentido de dirección en la vida. Estas personas sienten que su vida tiene sentido, tanto actualmente como en el pasado, y cuentan con creencias que dan sentido a la vida, por lo que tienen propósitos y objetivos vitales significativos. Se considera que a las personas con puntuaciones bajas les falta sentido en su vida, tienen pocos objetivos, necesitan sentido de dirección, no ven trascendencia en su pasado y no tienen perspectivas significativas en la vida (Ryff y Keyes 1995). Este instrumento fue traducido al persa en 2011 por Rahiminezhad, Kazemi, Farahani y Aghamohamadi para ser usado en Irán, con un alfa de Cronbach de 92. Por tanto en este estudio se empleó la versión iraní del PIL.
El Inventario de Depresión de Beck (BDI) fue creado en 1988 por Aaron T. Beck (Beck, Steer y Garbin 1988). Es un cuestionario autoadministrado de 13 ítems destinado a abordar los síntomas depresivos. Cada ítem se puntúa de 0 a 3, de maneras que una puntuación de 3 señala que los síntomas son severos, lo cual implica que la puntuación total estará entre 0 y 39. El BDI-13 tiene una buena consistencia interna y una validez concurrente (Segal, Coolidge, Cahill, and O’Riley 2006; Steer, Rissmiller, and Beck 2000; Beck, Steer, and Garbin 1988). Este instrumento se tradujo al persa para ser empleado en Irán, en 1990 por Dadsetan and Mansour, con un alfa de Cronbach de 87. La versión iraní del BDI fue la que se empleó para este estudio.
Análisis estadísticos
Los datos se analizaron con la ayuda del programa SPSS/PC 16.0. Los análisis que se llevaron a cabo implicaron el uso de estadísticas descriptivas además de la desviación típica y la desviación media para medir tanto el nivel de sentido de la vida como el de depresión. Estas se utilizaron tanto en el grupo experimental como en el de referencia, en las pruebas previas y posteriores y las evaluaciones de seguimiento. Se emplearon además los procedimientos de análisis de la covarianza (MANCOVA en sus siglas inglesas) que sirven para evaluar la homogeneidad y las diferencias entre los dos grupos.
Resultados
La tabla 2 muestra la desviación típica (DT) y la desviación media (DM) de las puntuaciones de sentido de la vida y de depresión en el grupo experimental y en el grupo de referencia; tanto en las pruebas previas y posteriores como en el seguimiento. En el grupo experimental, los resultados de las pruebas posteriores y del seguimiento, comparados con los de las pruebas previas, revelaban unos cambios positivos claros en los niveles de sentido de la vida y cambios negativos en los grados de depresión. Sin embargo, dichos cambios no pudieron observarse en el grupo de referencia.
Tabla 2:
Puntuaciones de ambos grupos para los niveles de sentido de la vida y de depresión:
Grupo experimental Grupo de referencia
Depresión Sentido de la vida Depresión Sentido de la vida
DM DT DM DT DM DT DM DT
Prueba previa 14.00 2.49 92.00 16.49 14.30 3.48 97.95 16.71
Prueba posterior 6.50 2.01 120.95 13.52 15.75 3.07 100.00 15.35
Seguimiento 4.70 2.27 127.95 12.99 16.35 2.68 92.80 16.98
Se asumió que la logoterapia de grupo tenía un efecto significativo en el sentido de la vida y en los niveles de depresión del grupo experimental. Para confirmar esta hipótesis, se examinaron las diferencias entre los grupos respecto a las variables dependientes del sentido de la vida y los niveles de depresión a través de los procedimientos de análisis de la covarianza (MANCOVA). Inicialmente, se emplearon las puntuaciones de las pruebas previas como covariables junto con las puntuaciones de las pruebas posteriores tanto en el grupo experimental como en el de referencia. Hay una diferencia significativa entre ambos grupos en las variables dependientes (Willks’ Lambda = .04, F = 420.5, p
English to Spanish: Letter from the CEO of XXX Group to all employees General field: Bus/Financial Detailed field: Management
Source text - English Strictly Personal and Confidential
Dear colleagues,
I hope all of you have had wonderful holidays and that you are back to work full of energy and in a good spirit. With this letter I want to update you on some of the five strategic building blocks (growth, offerings, risk management, operational excellence and partnerships) that I introduced to you in my last letter shortly before Christmas.
We are now running for the final spurt of 2005. So far I am satisfied with the business to date: We were not hit by very large claims so far, expenses are under control and growth is about 10% which is better than last year, but still behind target.
Therefore business development remains the top priority while keeping the focus on profitability. There is a variety of initiatives running in all countries in order to gain new clients, to defend our portfolio and in order to intensify relationships with existing clients. Competition has again significantly increased during the year, and this will continue. The specialty niche of art insurance is no longer a comfortable and quiet place for doing business. Competitors are trying to copy our success, to move our accounts with heavy discounts, and they even try to hire away some of our staff.
XXX is in a favorable position in this battle: Sound economics and financia! strength, a powerful re-insurance, a unique reputation, a strong shareholder and most importantly- a highly competent and dedicated team around the world.
In my regular visits to the local XXX entities I always realize the same success formula: Whenever yo u are going out into the market yo u are coming back with good business! This is why your Managing Directors are reorganizing your teams in order to make more resources available at the client and broker front.
Yet, being more client and distribution driven is not only a question of structure and resources. First of all it is a matter of mindset and readiness: Are you hungry of doing business? Do you enjoy making your clients and intermediaries happy each day?
I am glad that many of you have articulated that you are keen to contribute to business development, or to actively support these initiatives out of a back office function. Keep on pushing in this direction! We still ha ve a big growth challenge ahead of us, but with a fighting spirit we will leave competitors behind us. Therefore: Win the client and beat Hiscox, XL, Chubb or you name them!
With this strong focus on clients and the market we are also assessing the role of our fifty art experts around the world. We have just received another confirmation in a Swiss customer satisfaction survey that our blend of art expertise and insurance know how is unique. It is the most compelling buying argument for clients. I have seen so many competitors who tried to copy us - and they failed. This unique fabric of XXX Art has long roots into the Nordstern history and it has grown over many years in a specific culture where professionals from the art and from the insurance world are collaborating constructively. This cannot be copied just by hiring a bunch of people.
Having said that we need to think about how to further strengthen this position. In my view the challenge is to even better integrate our art experts in client relationship management, in distribution, underwriting and claims handling. Then the big investment in our art expertise
will also have a reasonable pay back in economic terms.
I am glad that some delegates of our art experts took just recently the initiative in a workshop near Venice. Their recommendations to the Managing Directors will be the basis for our endeavor to further optimize the marriage of art expertise and insurance know how.
Our intensified market and client focus requires flawless and streamlined operations. This is why we are heavily investing in YYY. The US is already harvesting the investment, Italy and France are just on line. It is my personal goal that latest end of 2006 YYY will be launched in all entities. This is a tremendous effort and I admire the teams who are until now all on track.
With YYY we are not only introducing a uniform state-of-the-art IT system. Much more, we are moving towards the same work flow model across the group. There is no reason why operations should be different in each of our entities - except for some specific requirements coming from local markets or regulators. Yet, I am also aware that if we harmonize the operations many of the. practices that you are familiar with will not survive. You are requested to move to a new work flow model, to learn how to use a leading edge technology and to give up some nice and comfortable features from the past. Even more, YYY will not solve all problems with the first release. So at the same time you need to speed up with the new system, and you have to be patient until further releases will solve the one or the other
unsolved issue.
YYY and XXX Way are going hand in hand. YYY is your tool and XXX Way the formula how to best use it. I believe in XXX Way as a powerful approach to continually improve
operational processes. Currently there are about two XXX Way projects running in each entity. From experience there are two critical factors for success: (1) you must measure your performance from a client point of view and (2) improvement ideas must come from all of you, because nobody knows better the dos and don'ts of day to day operations than you yourself. So please get involved and listen to the customer's voice!
I am aware that all these activities - and my list is far from being complete - are a tremendous workload. We want and we will keep our competitive advantage. This requires that we improve the way of doing business and at the same time concentrate on winning the client and beating the competition.
Best regards
UUU
Translation - Spanish Estrictamente personal y confidencial
Queridos colegas:
Espero que todos hayan pasado unas estupendas vacaciones y que estén de vuelta al trabajo llenos de energía y de buen humor. Con esta carta quiero ponerles al día sobre los cinco elementos fundamentales (crecimiento, ofertas, gestión de riesgos, excelencia operativa y asociaciones) que les presenté en mi última carta poco antes de Navidad.
Ahora estamos haciendo ya el último esfuerzo de 2005. Hasta ahora estoy satisfecho con el negocio: no hemos recibido de momento ninguna reclamación digna de mención, los gastos están bajo control y el crecimiento se sitúa en un 10%, una cifra mejor que la del año pasado, aunque está por debajo de nuestro objetivo.
Por tanto, el desarrollo empresarial sigue siendo la prioridad principal, concentrándonos en la rentabilidad. Hay una variedad de iniciativas que se están tomando en todos los países para ganar nuevos clientes, defender nuestra cartera y al mismo tiempo profundizar las relaciones con los clientes existentes. La competencia ha aumentado de manera significativa durante este año, cosa que va a continuar ocurriendo. El sector especializado de seguros de obras de arte ya no es un terreno cómodo y tranquilo en el que hacer negocio. Los competidores están tratando de copiar nuestro éxito, obtener nuestras cuentas a través de grandes descuentos e incluso intentan contratar a parte de nuestro personal.
Sin embargo, XXX está en una posición favorable en esta batalla, pues disponemos de una economía saneada y solidez financiera, un potente reaseguro, una reputación única, un accionariado fuerte y lo más importante: un equipo altamente competente y entregado por todo el mundo.
En mis visitas regulares a las entidades locales de XXX siempre compruebo la misma receta para el éxito: ¡cuando se hace una prospección de mercado siempre se obtiene un buen negocio! Esta es la razón por la que vuestros gerentes están reorganizando los equipos para crear más recursos a disposición del cliente y del equipo de agentes de bolsa.
Aun así, el tener una visión más centrada en el cliente y la distribución no es solo una cuestión de estructura y recursos. Ante todo es una cuestión de actitud y buena disposición: ¿tiene usted sed de negocios? ¿disfruta haciendo felices a los clientes e intermediarios cada día?
Estoy contento porque muchos de ustedes han manifestado que realmente tienen ganas de contribuir al desarrollo del negocio o bien de apoyar de manera activa estas iniciativas desde sus funciones internas ¡Sigan por ese camino! Todavía tenemos un importante reto de crecimiento por delante, pero si tenemos espíritu de lucha, dejaremos a nuestros competidores atrás. Por tanto: ¡gánense al cliente y venzan a Hiscox, XL, Chubb o a cualquier rival en el que puedan pensar!
Con este fuerte enfoque en los clientes y el mercado, estamos evaluando también el papel de nuestros expertos en arte por todo el mundo. Acabamos de recibir otra confirmación, a través de una encuesta suiza de satisfacción del cliente, de que la combinación de nuestra experiencia con el arte y nuestro conocimiento de los seguros, es única. Para los clientes este es un motivo de peso por el que contratar nuestros servicios. He visto a muchos competidores intentar imitarnos y no conseguirlo. Esta estructura única de XXX Art tiene sus raíces en el plan alemán Nordstern para crear metrópolis en Noruega durante la segunda guerra mundial. Desde esa época ha ido convirtiéndose, a lo largo de los años, en una cultura específica en la que los profesionales del arte y del mundo de los seguros colaboran de manera constructiva. Esto no puede imitarse simplemente contratando a unas cuantas personas.
Una vez dicho esto, necesitamos pensar en cómo fortalecer nuestra posición. En mi opinión el desafío está en intentar integrar aun más a nuestros expertos en arte en la gestión de las relaciones con los clientes, la distribución, el aseguramiento y la tramitación de reclamaciones. De esta manera, la gran inversión que suponen nuestros expertos en arte redunda en una mejora razonable de los beneficios.
Me alegra que algunos delegados de nuestros expertos en arte hayan tomado recientemente esta iniciativa en un taller cerca de Venecia. Sus recomendaciones a nuestros gerentes servirán de base para tratar de optimizar más la unión entre la experiencia con el arte y los conocimientos sobre seguros.
Nuestro competitivo mercado y nuestra orientación al cliente requieren operaciones intachables y racionalizadas, motivo por el que estamos invirtiendo fuertemente en YYY. Estados Unidos está recogiendo los frutos de la inversión y Francia e Italia van a ser los siguientes. Mi meta personal es que para el final de 2006, YYY se lance en todas nuestras entidades. Este es un esfuerzo enorme y por tanto admiro a los equipos que van bien encaminados a ello de momento.
Con YYY, no solo estamos introduciendo un sistema informático de vanguardia. Estamos haciendo mucho más, estamos avanzando hacia la instauración de un modelo de flujo de trabajo en todo el grupo. La manera de funcionar no tiene por qué ser diferente en cada una de nuestras entidades, salvo si hay requisitos específicos fijados por mercados o reguladores locales. Aun así, también soy consciente de que si armonizamos todos los procedimientos, muchas de las prácticas con las que ustedes están familiarizados, no sobrevivirán al proceso. Se les está pidiendo que adopten un nuevo modelo de flujo de trabajo, que aprendan a utilizar tecnología de vanguardia y que dejen atrás algunas cómodas funciones del pasado. Es más, la primera versión de YYY no resolverá todos los problemas que tenemos. Así que necesitarán, al mismo tiempo, adaptarse rápidamente al nuevo sistema y ser pacientes hasta que las futuras versiones del sistema vayan resolviendo los problemas que queden por solucionar.
El sistema YYY y nuestro programa XXX Way van a funcionar mano a mano. YYY va a ser su instrumento y XXX Way la mejor manera de utilizarlo. Creo que XXX Way es un potente planteamiento para seguir mejorando continuamente los procesos operacionales. Actualmente, hay dos XXX Way funcionando en cada entidad. Desde la experiencia podemos nombrar dos factores para el éxito: 1) hay que medir la propia actuación desde el punto de vista del cliente y 2) las propuestas para mejoras tienen que venir de todos ustedes, ya que nadie conoce mejor qué hay que hacer y qué no en las operaciones del día a día que usted. Así que por favor, ¡involúcrense en esto y escuchen la voz del cliente!
Soy consciente de que todas estas actividades, en vista de que mi lista está lejos de ser completa, suponen una carga enorme de trabajo. Lo que queremos y seguiremos haciendo es mantener nuestra ventaja competitiva. Esto requiere que mejoremos la manera de hacer negocio y al mismo tiempo nos concentremos en ganarnos a los clientes venciendo a la competencia.
Un cordial saludo,
UUU
French to Spanish: Quand la pollution au plomb raconte l’histoire antique de Naples General field: Science Detailed field: Geology
Source text - French Près de deux mille ans après l’éruption du Vésuve qui détruisit Pompéi et Herculanum, certains pans de l’histoire de Naples viennent d’être reconstitués. Jusqu’à présent, historiens et archéologues s’interrogeaient sur l’impact de cette éruption volcanique sur l’aqueduc Aqua Augusta, qui alimentait en eau Naples et les cités voisines. De récentes analyses géochimiques ont permis d’établir un lien direct entre le plomb qui composait les canalisations d’eau de l’époque et celui piégé par les sédiments de l’ancien port napolitain. Elles prouvent, sans équivoque, que le réseau hydraulique a effectivement été détruit lors de l’éruption du Vésuve, en 79 après J.-C., et qu’il a fallu une quinzaine d’années pour le remplacer. Ces découvertes font l’objet d’une publication dans la revue PNAS le 16 mai 2016 par le laboratoire Archéorient – environnements et sociétés de l'Orient ancien (CNRS/Université Lumière Lyon 2)1 et le Laboratoire de géologie de Lyon : Terre, planètes et environnement (CNRS/ENS de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1), en collaboration avec des experts internationaux.
C’est à l’occasion de la construction d’une nouvelle ligne de métro que des fouilles archéologiques ont été menées dans le port antique de Naples, aujourd’hui enseveli. Les excavations ont permis d’étudier les couches de sédiments qui se sont déposés dans l’ancien port au cours des siècles, sur six mètres d’épaisseur. Les analyses géochimiques de ces dépôts sédimentaires montrent que l’eau du port a été contaminée durant les six premiers siècles de notre ère par du plomb provenant du système d’adduction d’eau de Naples et des cités voisines. Ce plomb, principal composant des canalisations, se dissolvait au contact de l’eau et se répandait dans les différentes fontaines et points d’apport des cités, pour finalement se déverser dans le port. L’étude de la composition isotopique de cet élément, c’est à dire la proportion des différents isotopes4 du plomb contenu dans les sédiments permet de retracer aujourd’hui des événements vieux de deux mille ans.
Les analyses ont principalement révélé deux compositions isotopiques du plomb bien distinctes, avant et après l’éruption du Vésuve en 79. Elles prouvent que le vaste système d’alimentation en eau de la baie de Naples a été détruit lors de l’éruption volcanique et que les réparations ont été effectuées avec un plomb extrait d’un ou plusieurs districts miniers différents. Ce changement brusque du signal du plomb, intervenu une quinzaine d’années après l’éruption volcanique, suggère que les Romains ont réparé l’aqueduc et les canalisations en un temps relativement court.
Cette étude permet également de reconstituer les différentes phases du développement urbain de Naples : du 1er au 5e siècle après J.-C., le plomb est de plus en plus présent dans les sédiments, laissant envisager une expansion du réseau hydraulique ou une intensification de ce réseau dans des secteurs déjà équipés. Dès le début du 5e siècle, par contre, les sédiments sont moins contaminés, révélant que le réseau d’adduction d’eau subit de nouvelles destructions liées aux invasions barbares (prise de l’aqueduc pour assécher la ville), aux nouvelles éruptions du Vésuve en 472 et 512, aux épidémies ou encore à l’effondrement économique et administratif de Naples.
Cette lecture des pollutions métalliques dans les sédiments portuaires anciens, qui permet de retracer l’histoire d’un territoire, pourra être transposée à d’autres civilisations, d’autres aires géographiques. Et à l’heure des débats sur l’Anthropocène, elle pourrait offrir de nouveaux éléments de réflexion sur la dynamique de l’empreinte de l’homme sur l’environnement.
Vue depuis la baie de Naples de l’éruption du Vésuve de l’an 79, telle qu’imaginée par le peintre William Turner entre 1817 et 1820. D’après une équipe pluridisciplinaire composée de géoarchéologues, d’archéologues et de géochimistes, cette célèbre éruption du Vésuve a détruit le système de distribution d’eau de la baie de Naples. Celui-ci était composé principalement d’un aqueduc en maçonnerie (le plus long du monde romain), prolongé par un dense réseau de tuyaux de plomb. Il fut remplacé par un nouveau système après une quinzaine d’années de travaux.
Translation - Spanish Alrededor de dos mil años después de la erupción del Vesubio que destruyó Pompeya y Herculano, acaban de reconstruirse algunos trozos de la historia de Nápoles. Hasta ahora, los historiadores y los arqueólogos se preguntaban sobre el impacto de esta erupción volcánica en el acueducto Aqua Augusta, que suministraba el agua a Nápoles y las ciudades vecinas. Algunos análisis geoquímicos recientes han permitido establecer una relación directa entre el plomo que componía las canalizaciones de agua de entonces y el plomo retenido por los sedimentos del antiguo puerto napolitano. Estos análisis prueban, sin lugar a dudas, que, efectivamente, durante la erupción del Vesubio del año 79 se destruyó la red hidráulica y que hicieron falta unos quince años para sustituirla. Estos descubrimientos constituyen el objeto de una publicación del 16 de mayo de 2016 de la revista PNAS escrita por varias entidades: el laboratorio de Archéorient (formado por la CNRS y la Université Lumière Lyon 2) que estudia el ambiente y la sociedad del antiguo Oriente Medio; el laboratorio de geología de Lyon (formado por la CNRS/ENS de Lyon y la Université Claude Bernard Lyon 1) que estudia la Tierra, los planetas y el medioambiente; junto con expertos internacionales.
Durante la construcción de una nueva línea de metro, se llevaron a cabo las excavaciones arqueológicas en el antiguo puerto de Nápoles, hoy en día sepultado. La excavaciones permitieron estudiar las capas de sedimentos que se han ido depositando en el antiguo puerto durante siglos, a lo largo de seis metros de espesor. Los análisis geoquímicos de estos depósitos sedimentarios muestran que, durante los seis primeros siglos de nuestra era, el agua del puerto fue contaminada por el plomo proveniente del sistema de suministro de agua de Nápoles y las ciudades vecinas. Este plomo, que era el principal componente de las canalizaciones, se disolvía al entrar en contacto con el agua, expandiéndose por las distintas fuentes y puntos de obtención de agua de las ciudades, para finalmente desembocar en el puerto. El estudio de la composición isotópica de este elemento, es decir la proporción de los distintos isótopos de plomo que contienen los sedimentos, permite reconstruir hoy en día acontecimientos de hace dos mil años.
Los análisis revelaron, sobre todo, composiciones isotópicas muy distintas, antes y después de la erupción del Vesubio del año 79. Estas composiciones prueban que el amplio sistema de suministro de agua de la bahía de Nápoles fue destruido durante la erupción volcánica y que después las reparaciones se efectuaron con un plomo extraído de uno o varios distritos mineros diferentes. Este cambio brusco de la composición del plomo efectuado unos quince años después de la erupción volcánica, sugiere que los romanos repararon el acueducto y las canalizaciones en un periodo relativamente corto.
Este estudio permite además reconstituir las diferentes fases del desarrollo urbano de Nápoles: del siglo I al siglo V, el plomo estuvo cada vez más presente en los sedimentos, lo cual hace considerar una expansión de la red hidráulica o una intensificación de esta en los sectores ya equipados. Sin embargo, desde el comienzo del siglo V, los sedimentos están menos contaminados, lo cual muestra que la red de suministro de agua sufrió nuevos destrozos debido a varios factores: las invasiones bárbaras (ocupación del acueducto para dejar sin agua a la ciudad), las nuevas erupciones del Vesubio entre el año 472 y el 512, las epidemias y la ruina tanto económica como administrativa de Nápoles. Este análisis de la contaminación metálica de los antiguos sedimentos portuarios que nos permite reconstruir la historia de un territorio, puede trasponerse a otras civilizaciones y regiones geográficas. Además, a la hora de debatir sobre el Antropoceno, puede aportar nuevos objetos de reflexión sobre la dinámica del impacto humano sobre el medioambiente.
Vista desde la bahía de Nápoles de la erupción del Vesubio del año 79, como la imaginaba el pintor William Turner entre 1817 y 1820. Según un equipo pluridisciplinar de geoarqueólogos y geoquímicos, esta famosa erupción del Vesubio destruyó el sistema de distribución de agua de la bahía de Nápoles. Este estaba compuesto principalmente por un acueducto (el más largo del mundo romano) que se extendía gracias a una densa red de tubería de plomo. El acueducto fue remplazado por un nuevo sistema después de quince años de obras.
English to Spanish: Accounting for brands - Untouchable intangibles General field: Bus/Financial Detailed field: Economics
Source text - English Sometimes you see brands on the balance-sheet, sometimes you don’t.
COCA-COLA is worth $79.2 billion, according to Interbrand, a consultant. That does not seem excessive for the brand responsible for making Santa Claus look so jolly. But neither that number nor anything close to it appears on the company’s balance-sheet. “Trademarks with indefinite lives” (ie, brands) are worth just $6.7 billion, say the company’s accounts.
The reason is that both American and international accounting rules prohibit companies from recognising brands and many other “intangible” assets (such as customer lists) if they have created them themselves. Some marketers would like to change that. Roger Sinclair, who advises the MASB, an American body that sets marketing standards, points out that rules are inconsistent. The value of a brand—invisible when internally generated—is revealed when another company buys it.
That is because a different rule applies to acquisitions. In 2005 Procter & Gamble, a consumer-goods company, paid $57 billion for the Gillette razor company. The brand alone, P&G reckoned, was worth $24 billion. Oddly, Gillette’s value can now only go down. P&G must test it for “impairment” but cannot acknowledge any increase, though Interbrand says Gillette’s value rose 1% last year.
Investors have a right to know how much brands are worth because so much of a firm’s future depends on them, Mr Sinclair argues. The conflicting standards treat brands rather as if they were electrons that can be in two places at once.
Accountants seem content to live with such quantum weirdness. Brand values can “swing wildly”, says Alan Teixeira of the International Accounting Standards Board. Standard-setters worry that auditors would be quick to recognise rises but slow to acknowledge declines. Brands are unique, so it is hard to figure out what their market value is. “How do you separate a brand from customers that generate the sales or the know-how that enables the product to be made?” wonders Hilary Eastman of PwC, an accounting firm.
Australia used to account for internally generated brands but gave it up in 2005 to align itself with international standards. It “put much more focus on brands” and gave markets extra information, says Angus Thomson of the Australian Accounting Standards Board. He would like to see the practice restored but is not hopeful. If it’s intangible, bean-counters won’t touch it.
Translation - Spanish A veces se ven marcas en el balance general y otras veces no.
Según el asesor Interbrand, Coca Cola vale 7 920 millones de dólares. Este valor no parece excesivo para la marca responsable de la imagen vivaracha de Papá Noel. Sin embargo, ni esa cifra ni ninguna otra cercana a ella aparecen en el balance general de la empresa. Según los clientes de la empresa «las marcas registradas que tienen una vida indefinida» (es decir, las marcas) valen solo 6 700 millones de dólares.
La razón detrás de esto es que tanto las normas contables estadounidenses como las internacionales prohíben a las empresas reconocer marcas y muchos otros activos «intangibles» (como listas de clientes, por ejemplo) si los han creado ellas mismas. A algunos comerciantes les gustaría cambiar esto. Roger Sinclair, asesor para la MASB, un organismo estadounidense que fija normas de comercialización, señala que estas normas son incoherentes. Pues el valor de una marca es invisible cuando se genera internamente, pero se revela cuando otra empresa lo compra.
Esto ocurre porque se aplica una regla diferente a las adquisiciones. En 2005, Procter & Gamble, una empresa de bienes de consumo, pagó 5 700 millones de dólares por Gillette, la fabricante de cuchillas de afeitar. Sin embargo, según reconoció P&G, la marca en sí valía 2 400 millones. Paradójicamente, el valor de Gillette ahora solo puede descender. P&G debe evaluar el deterioro del valor de la marca, pero no puede reconocer ningún aumento del mismo, a pesar de que según Interbrand, el valor de Gillette subió un 1% el año pasado.
Sinclair defiende que los inversores tienen derecho a saber cuánto valen las marcas ya que el futuro de la empresa depende en gran medida de ellos. Estas normas contradictorias tratan a las marcas cómo si fueran electrones que pueden estar en dos lugares al mismo tiempo.
Sin embargo, los contables parecen estar satisfechos con toda esta insólita normativa. Según Alan Teixeira, de la Junta de Normas Internacionales de Contabilidad, los valores de las marcas pueden «oscilar bruscamente». Los encargados de fijar las normas se preocupan por que los auditores sean capaces de reconocer rápidamente las subidas de valor pero lentamente las bajadas. Las marcas son únicas y por ello es difícil determinar su valor de mercado. «¿Cómo separas una marca de los clientes que generan las ventas o de los conocimientos que permiten que el producto sea creado?» se pregunta Hilary Easton de PWC, una auditoría.
Australia solía representar en los balances a las marcas generadas de manera interna pero dejó de hacerlo en 2005 para uniformar su normativa con la internacional. Según Angus Thomson de la Junta de Normas Australianas, la anterior normativa del país «se centraba mucho más en las marcas» y además proporcionaba información extra a los mercados. A Thomson le gustaría que se volviera a instaurar el antiguo procedimiento, pero no tiene esperanzas al respecto. Si es intangible, los contables no van a tocarlo.
French to Spanish: Exoplanètes - A la recherche de nouveaux mondes ? General field: Science Detailed field: Aerospace / Aviation / Space
Source text - French Exoplanètes
A la recherche de nouveaux mondes?
Il y a vingt ans, en octobre 1995, une équipe d’astrophysiciens dirigée par Michel Mayor et Didier Queloz, à l’observatoire de Haute-Provence, devenait la première à détecter de façon formelle une exoplanète, un Jupiter chaud : 51 Pégasi b. Depuis, plus de 3000 exoplanètes ont été officiellement répertoriées et les chercheurs doivent encore confirmer la découverte de plus de 2400 autres.
Mais qu’est-ce qu’une exoplanète ?
Une exoplanète, ou planète extrasolaire, est une planète située en dehors de notre système solaire et orbitant autour d’une étoile ou d’une naine brune. Tout objet de masse planétaire tournant généralement autour d’une étoile est une exoplanète.
L’existence d’autres mondes : une préoccupation ancienne ?
Dès l’Antiquité, Epicure, dans sa Lettre à Hérodote, expose sa conviction de l’existence d’une infinité de mondes :
"Ce n’est pas seulement le nombre des atomes, c’est celui des mondes qui est infini dans l’univers. Il y a un nombre infini de mondes semblables au nôtre et un nombre infini de mondes différents. "
Bien plus tard, au XVIe siècle, le philosophe italien Giordano Bruno, s’appuyant sur l’héliocentrisme de Copernic, est le premier à affirmer, sans démonstration physique mais d’un point de vue philosophique, que :
« Il est donc d'innombrables soleils et un nombre infini de terres tournant autour de ces soleils, à l'instar des sept « terres » que nous voyons tourner autour du Soleil qui nous est proche. » (Giordano Bruno, L'Infini, l'Univers et les Mondes, 1584).
Dès cette époque, des découvertes d’exoplanètes sont revendiquées, sans qu’aucune ne soit jamais confirmée.
Ce n’est qu’à la fin du XXe siècle que les progrès sur les télescopes, les télescopes spatiaux comme Hubble, ou le traitement des images, ont ouvert la voie à de réelles avancées dans ce domaine.
L’aventure pouvait vraiment commencer…
Une exoplanète, ça ressemble à quoi ?
Reposant jusqu'à une période récente sur des méthodes de détection indirectes, les informations récoltées par les scientifiques ont permis d'établir des typologies d'exoplanètes, rayon, masse, taille, composition chimique essentiellement. Mais les méthodes directes, en plein développement actuellement, vont permettre des observations de plus en plus poussées de ces lointaines planètes.
infographie "types d'exoplanètes"
infographie "méthodes de détection"
Actuellement, selon la Nasa, seules douze exoplanètes telluriques confirmées se trouveraient dans la zone habitable de leur étoile, une zone ni trop proche ni trop éloignée, où de l’eau pourrait exister à l’état liquide. Mais nous savons à présent que la plupart des étoiles sont entourées de planètes rocheuses comme la Terre. En arrivant à caractériser les constituants de l’atmosphère d’une super-Terre localisée dans cette zone, les chercheurs pourront essayer de déceler des biotraceurs : oxygène, ozone, méthane et pourquoi pas des traces de vie…
infographie "bestiaire"
Les voyages interstellaires
Plus proches de la science-fiction que de la réalité, les voyages interstellaires alimentent de nombreux fantasmes : et si, demain, nous partions à la conquête de l’Univers ?
Il y a vingt ans, la première exoplanète était découverte. Aujourd’hui, on en dénombre plus de 3000. Et nous ne sommes qu’aux prémices de cette traque : l’Univers compte des milliards de milliards d’étoiles et au moins autant de planètes. Mais, pour autant, les voyages interstellaires sont-ils concevables ? Pourra-t-on un jour poser le pied sur ces planètes lointaines ? La colonisation de l’espace semble être un projet assez fou : l’espèce humaine n’a eu accès à l’espace que depuis seulement un demi-siècle.
Si l'on prend comme exemple une exoplanète qui se situerait à 4,2 années-lumière de la Terre, soit dans les environs de Proxima du Centaure, l’étoile connue la plus proche de notre système solaire.
Partons du postulat que cette planète est située dans sa zone d’habitabilité. Sachant qu’une année-lumière correspond à la distance parcourue par la lumière (dans le vide) en un an, soit 9 455 milliards de kilomètres, cette planète potentielle se situerait à 39 711 milliards de kilomètres de la Terre. Un long voyage!
Les distances qui nous séparent des autres étoiles sont considérables au regard des distances que nous connaissons dans le système solaire. S’il faut actuellement environ six mois pour se rendre sur la planète Mars, il faudrait près de 70 000 ans pour arriver jusqu’à Proxima du Centaure.
Avant d’envisager la possibilité d’entreprendre un voyage interstellaire – ou, plus modestement, un voyage sur l’une des planètes de notre système solaire – certaines considérations sont à prendre en compte. Où l’on va, quelle est notre destination? Qui y va, un personnel entraîné, des terriens "lambda", des robots ? Qu'emporte-t-on?
De plus, envoyer de la masse dans l’espace coûte cher : de 10 000 à 25 000 euros, actuellement, pour envoyer 1 kilogramme dans l’espace!
Comment gère-t-on la question de l'énergie? Aller loin et vite nécessite de dépenser une énergie considérable.
L’exemple de la fusée Saturn V, qui a envoyé les astronautes des missions Apollo vers la Lune, est parlant : au décollage, pendant 165 secondes, le premier étage a fourni 120 GW, soit la production de 120 centrales nucléaires ou encore 0,7% de la puissance mondiale produite en 1969. La totalité de la consommation annuelle d’énergie serait nécessaire pour faire décoller une fusée de 1000 tonnes, sans humains, fusée dont la vitesse ne dépasserait pas 10% de la vitesse de la lumière.
Enfin, une fois le contexte connu, il faut étudier le trajet à emprunter pour rejoindre sa destination. Pas question d’employer la ligne droite, car seule une ligne courbe (ellipse, hyperbole ou parabole) est possible dans un espace encombré de planètes et d’étoiles mais aussi de poussières.
Le principal obstacle au développement de missions habitées est bien entendu le temps… Les durées des voyages interstellaires seraient incompatibles avec la durée de vie humaine. Mais le temps n’est pas le seul critère à prendre en compte. La question de la transmission des informations est, elle aussi, particulièrement importante. Il n’y aurait pas d’interactions, ni de communications possibles entre la Terre et le vaisseau spatial.
L’adaptation humaine à l’espace, sur la base des voyages spatiaux passés et en cours, est devenue un véritable objet d’étude et de recherche. Avant de pouvoir espérer envoyer une mission habitée à la conquête d’une planète, de nombreuses contraintes sont à dépasser. La Nasa a établi une liste de 45 risques, principalement liés à la santé, la sécurité et la performance de l’équipage, durant une mission.
Le « mal de l’espace » (vertiges, nausées, vomissements) touche environ 40% des astronautes et perturbe leur sens de l’orientation le temps de leur adaptation. Mais les principales conséquences physiques sont causées par l’apesanteur ou impesanteur.
En mission, les astronautes subissent une perte de 1% de leur masse osseuse par mois. Le squelette humain, soumis à l’apesanteur, commence à se détériorer. En flottant 24h par jour, le corps s’adapte à ces nouvelles conditions : plus on monte dans l’espace et plus les os perdent de calcium. A cela s’ajoute une perte de masse musculaire importante.
Dans le projet d’une mission habitée, il est donc nécessaire de trouver un moyen de contrebalancer cela : faire de l’exercice plusieurs fois par jour ou encore atténuer les effets de l’apesanteur en créant une gravité artificielle pour soumettre les candidats au départ à un entrainement intensif avec, par exemple, l’utilisation de centrifugeuses pour adapter le corps humain sur des périodes très longues – et sans doute plus longues que les entrainements actuels des astronautes professionnels…
Le voyage sera long. Les colons devront donc supporter la vie dans un écosystème fermé où l’on doit produire son oxygène, où chaque accident peut mettre en péril le vaisseau et où le manque pourrait rapidement se faire sentir. L’impossibilité d’entrer en communication avec la Terre pourrait aussi créer un sentiment d’isolement très lourd et l’hypothèse d’un aller sans retour poserait des problèmes psychologiques et éthiques. A cela s’ajoute le sentiment (à tort ou à raison ?) d’être, par exemple, la seule forme de vie sur une autre planète, au contraire de la Terre.
Missions habitées ou non?
Dans ces deux cas de figure, missions habitées ou non, il sera indispensable de s’assurer que la technologie pourra fonctionner sur la durée du voyage et qu’hommes ou machines pourront faire face aux problèmes imprévus, aux défaillances techniques…
Mais se pose aussi la question des moyens financiers. Les coûts envisagés sont quasi inconcevables : pour un voyage interstellaire il s’agirait probablement de milliers de milliards de dollars (la Station spatiale internationale, bien modeste au regard d’une mission interstellaire, a déjà couté une centaine de milliards de dollars). Mais qui sait ce que sera capable d’imaginer l’esprit humain dans le futur ? La réalité dépasse souvent la fiction… « Les idées tombent parfois du ciel, comme ça », dit Jean Schneider, astronome à l’Observatoire de Paris : il y a vingt ans seulement, on découvrait la première exoplanète…
Les dangers du milieu interstellaire
Dans les deux options précédentes, un autre facteur intervient : si le milieu interstellaire est très peu dense, il n’est pas vide pour autant mais au contraire plein de gaz et de poussières. Un grain de sable qui viendrait percuter un engin spatial l’endommagerait très sérieusement, même dans l’hypothèse d’un voyage interstellaire lent « Le cosmos n’est pas vide. Si l’on parvenait un jour à atteindre la vitesse de la lumière ou à s’en rapprocher, le plus infime des grains de poussière deviendrait un projectile d’une très grande puissance ! » indique Jean Schneider. Le chercheur suggère même « l’idée d’envoyer un engin spatial en plusieurs parties et en plusieurs exemplaires. Cet engin serait doté d’une intelligence artificielle qui lui donnerait les facultés de s’assembler une fois sur place. On pourrait espérer que quelques parties échapperaient aux dangers du milieu interstellaire… ».
Ces scientifiques qui se sont penchés sur la question
Le physicien italien Enrico Fermi a, dès la première moitié du 20e siècle formulé le paradoxe qui porte son nom et que l'on peut résumer ainsi :
« S’il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient être déjà chez nous. Où sont-ils donc ? »
Carl Sagan, de son côté, a établi un calendrier cosmique où toute l’histoire de l’Univers est ramenée à une année. Si le Big Bang s’est produit le 1er janvier à 0h 0mn 0s, les premiers bipèdes n’apparaissent que le 31 décembre à 22h15. Et l’humanité n’occuperait…que les 10 dernières secondes de ce 31 décembre… De quoi s’interroger sur l’insignifiance de celle-ci, dans le temps et l’espace.
Donc, pour Fermi, si la complexité a gravi des échelons partout dans l’univers, pourquoi n’avoir jamais reçu aucun signe d’autres civilisations ? Mais où sont-ils tous ?
La vision de Fermi est anthropocentrique car il part de l’hypothèse qu’une conscience extraterrestre développée a dû prendre les mêmes orientations que la conscience humaine.
Si elles existent, ces civilisations extraterrestres utiliseraient-elles des technologies bien plus avancées que les nôtres ? Ou des techniques de communication inconnues de l'humanité, des ondes radios de fréquences différentes de celles que nous utilisons ? Y aurait-il trop de bruits dans l’univers pour que nous puissions les entendre ? Ou encore, écoutons-nous les mauvaises choses ? Et si la vie et la conscience avaient pris des directions que nous ne connaissons pas ? Et que nous n'envisageons même pas?
Le projet SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence) est une organisation d'origine américaine dédiée à la recherche d'une vie extraterrestre intelligente. Ce programme analyse les ondes électromagnétiques, émises intentionnellement ou non, afin de détecter les signaux qu'une forme de vie intelligente pourrait émettre depuis une exoplanète… Ce projet, né dans les années 1960, est actuellement parrainé par Stephen Hawking, et financé par un milliardaire russe. Son budget, 110 millions de dollars, est destiné à acheter du temps de télescope et à rémunérer les scientifiques.
L’astronome américain Frank Drake s’est également penché sur ces questions. Sa formule, l'équation ou formule de Drake, a pour but d'estimer le nombre potentiel, dans notre galaxie, de civilisations extraterrestres avec lesquelles nous pourrions entrer en contact. Cette équation prend en compte le nombre d’étoiles dans la Voie Lactée, celles qui ont des planètes, et parmi celles-ci, celles qui ont de l’eau, celles sur lesquelles la vie s’est probablement développée, la fraction de celles sur lesquelles une vie intelligente a pu se développer, celles sur lesquelles une vie intelligente ET communicante s’est peut-être développée…ce n’est pas une véritable équation : les facteurs ne sont pas indépendants mais sont une succession de probabilités. De nombreuses estimations de la valeur des paramètres de l’équation de Drake ont été proposées au fil du temps.
De nombreuses prospectives sur les civilisations extraterrestres
Selon les astrophysiciens Jean-Claudes Ribes et Guy Monnet*, il existe, en reprenant les perspectives d’autres scientifiques comme Carl Sagan, un des fondateurs de l'exobiologie, Ezra Newman, spécialiste de la relativité générale, ou Franck Drake, à l'origine du projet SETI, sept éventualités pour répondre à la question "combien y a-t-il de civilisations dans notre galaxie ?" :
➢ Il n’y a pas de civilisations extérieures, nous sommes seuls. Selon les auteurs, cette hypothèse est très improbable.
➢ Il y a d’autres civilisations extérieures, mais les voyages interstellaires sont trop chers et trop dangereux pour que ces civilisations les entreprennent (selon Franck Drake). Cette éventualité paraît plausible.
➢ Il y a des civilisations extérieures, les voyages interstellaires sont possibles mais la colonisation galactique s’effectue très lentement et notre système n’a pas encore été atteint (ruralité galactique) d’après Newman et Sagan. Les auteurs ne peuvent écarter cette hypothèse.
➢ Il y a des civilisations extérieures, elles nous connaissent mais nous ne les intéressons pas. Les auteurs ne valident pas cette hypothèse. Même si notre civilisation est jugée « inférieure » par d’autres civilisations, la nôtre doit les intéresser comme les civilisations primitives nous intéressent.
➢ Il y a des civilisations extérieures, elles nous étudient discrètement en prenant garde de ne pas nous influencer. C’est l’hypothèse du « zoo galactique » du radioastronome américain John Ball en 1973.
➢ Il y a des civilisations extérieures, elles nous étudient et interviennent discrètement dans nos affaires, en particulier sous forme d’OVNI. Pour les auteurs, une telle forme d’intervention peut être envisagée.
➢ Il y a des civilisations extérieures, elles ont dès leur origine influencé la vie terrestre et nous ont créés. Des variantes de cette hypothèse expliqueraient que nous ne les voyons pas.
*La vie extraterrestre, Jean-Claude Ribes, Guy Monnet, Paris, Larousse, 1990.
Pour résumer
Il y a trois catégories d’hypothèses concernant les civilisations extérieures: elles sont là, mais nous ne le savons pas ; elles existent mais n'ont pas communiqué avec nous ou encore elles n'existent pas.
Pour Michel Viso, responsable du programme Exobiologie au Centre national d’études spatiales (Cnes), la quête, l’attente d’un message intelligent et intelligible de l’espace fait partie de la loterie : les probabilités sont contre nous mais, si on gagne, c’est le gros lot!
Les défis de l'exobiologie : la question des origines
« L’exobiologie est un domaine scientifique interdisciplinaire qui met non seulement l’accent sur la recherche de la vie extraterrestre mais aussi sur la compréhension des paramètres environnementaux clés qui ont permis l’émergence de la vie sur Terre. L’exobiologie nous pousse à combiner différentes perspectives telles que les conditions qui régnaient sur la Terre primitive, les limites physico-chimiques de la vie, l’exploration d’environnements habitables dans le système solaire, et la recherche de signatures de la vie dans les exoplanètes. Chimistes, biologistes, géologues, planétologues et astrophysiciens contribuent largement à ce champ de recherche interdisciplinaire. », selon la définition de la Société française d’exobiologie, créée en 2009.
En exobiologie, trois méthodes de recherche sont employées :
- les observations et les mesures, en utilisant par exemple la spectrographie au sol ou dans l’espace ;
- l’expérimentation, en laboratoire ou en orbite ;
- la modélisation par calcul prédictif.
Mais que cherchons-nous ? Comment définir la vie ?
Définir, c’est limiter
C’est pourquoi Jean Schneider avance une définition prudente de la vie. – qui n’exclut pas la possibilité d’autres formes de vies que celle que l’on connaît et qui auraient pu émerger lors de la « soupe primordiale » - : « (la vie est) une chimie organique complexe en présence d’eau ». Mais celle-ci pourrait prendre d’autres formes, être apparue dans d’autres conditions - à l’image par exemple des organismes extrêmophiles que l’on connaît sur Terre.
L’exobiologie a pour champ d’étude la vie dans l’Univers. Et par conséquent, c'est un domaine scientifique dont l'objet n’est pas clairement défini - en exobiologie, on ne sait donc pas toujours ce que l’on cherche… Car le seul exemple de vie que nous connaissons est la vie sur Terre. Les exobiologistes sont donc contraints de partir de la vie terrestre pour l’extrapoler à l’Univers, dans leurs explorations.
Et si cette question de la pluralité des mondes, et de l’origine de la vie, se pose depuis Démocrite, elle s’affine désormais.
Et si la vie existait ailleurs ?
Mais pourquoi le fait de poser la vie terrestre, en tant que cadre de référence, est-il pertinent ? Pourquoi ne pas chercher d’autres éléments sur la base desquels la vie aurait pu se développer ?
Si la vie existe ailleurs, pourquoi ne serait-elle pas basée sur les éléments les plus abondants dans l’Univers ? Avec les composés les plus abondants dans l’Univers et avec la combinaison des éléments qui sont les plus réactifs dans l’Univers? Il y a peu de raisons de penser qu’il en soit autrement. Les exobiologistes se basent sur ce qui leur semble le plus scientifiquement argumenté;
Dans un article de La Recherche, le biologiste Michel Morange argumente ainsi : « Le carbone est un élément présent en abondance dans l'Univers et il est celui qui offre la chimie la plus riche et la plus facile à faire. Et pour que ces réactions chimiques se déroulent rapidement, il faut un bon solvant. Il y en a peu d'aussi efficaces que l'eau. »
Un principe a ainsi conduit les exobiologistes à lier la zone d’habitabilité des systèmes planétaires à l’éloignement de l’étoile : n’étaient habitables que les corps situés à une distance où l’énergie apportée par les radiations de l’étoile permettait le maintien d’une eau à l’état liquide. Ce qui, dans le système solaire correspond à une bande située entre les orbites de Vénus et celle de Mars.
La recherche de vie hors du système solaire
Sur les centaines de milliards d’étoiles, et d’au moins autant de planètes que compte l’Univers, la vie se cache peut être. D’autres mondes, d’autres formes de vie ?
« J'aurais vraiment honte de ma civilisation si nous n'essayions pas de trouver une vie ailleurs dans l'espace », disait l'astronome américain Carl Sagan.
Parallèlement, certains exobiologistes se lancent dans la quête de biosignatures de type "végétation" à la surface des planètes, ce qui serait rendu possible par les futurs projets spatiaux de spectro-imagerie des planètes.
Une étude parue dans Nature en décembre 2015, A continuum from clear to cloudy hot-Jupiter exoplanets, propose une analyse de dix atmosphères d’exoplanètes, des Jupiters chauds, ou plus exactement l’analyse de leur spectre atmosphérique. L’objectif de cette étude était d’obtenir des spectres à haute résolution et de détecter l’absorption caractéristique de la lumière de l’étoile par l’eau, si celle-ci est présente, .
La complémentarité des observations des télescopes Hubble dans l’ultraviolet et Spitzer dans l’infrarouge a permis d'obtenir une caractérisation extrêmement précise des propriétés physiques des atmosphères de ces dix exoplanètes. C’est la première fois qu’une équipe de chercheurs réunit assez de caractéristiques pour pouvoir comparer des exoplanètes. Et les résultats sont surprenants : ils montrent une diversité des atmosphères plus grande qu’attendue. Les chercheurs sont ainsi parvenus à distinguer deux catégories principales d’atmosphères : des atmosphères nuageuses et des atmosphères dégagées.
Paroles de chercheurs
Pourquoi chercher des exoplanètes?
François Bouchy, astrophysicien, Laboratoire d’Astrophysique de Marseille/Observatoire de Genève
L’être humain est curieux par nature. Et la première question à laquelle on voulait répondre est : existe-t-il des planètes extrasolaires, sont-elles fréquentes, est-ce que notre système solaire est unique ? Au bout de 20 ans de recherche, on a découvert plusieurs milliers d’exoplanètes, ces objets ont l’air très fréquents, en grand nombre et notre système solaire est loin d’être le seul dans la galaxie.
Ce qui est extraordinaire c’est que détecter une exoplanète revient en quelque sorte à réussir à observer de loin une luciole virevoltant autour d’un puissant projecteur ! La quête des autres mondes est une aventure humaine exaltante, et c’est avant tout le travail de détective qui m’attire : comprendre les origines de notre système solaire - sa formation et son évolution - mais aussi identifier des planètes analogues à la Terre et déterminer si la vie a pu se développer ailleurs dans l’Univers… Si aujourd’hui nous n’avons pas encore la réponse à cette dernière question, on a le sentiment qu’avec l’évolution des techniques, on aura peut-être des résultats au cours de notre génération ou les générations suivantes. Par contre, j’ai de gros doutes sur la capacité de toute civilisation à voyager d’étoile à étoile, sur la capacité de l’homme à voyager dans l’espace.
Vincent Bourrier, post-doctorant, Observatoire de Genève
« A quoi ça sert d'étudier les exoplanètes, étant donné qu'on ne pourra jamais y aller ? » : c’est une question qui revient souvent dans les discussions avec les personnes que nous rencontrons. Et même si les exoplanètes sont, pour l’instant, hors de notre portée, la principale raison me semble être la curiosité humaine. Jean Perrin, physicien, chimiste et homme politique français, disait :
"C’est une bien faible lumière qui nous vient du ciel étoilé. Que serait pourtant la pensée humaine si nous ne pouvions percevoir ces étoiles…"
Les exoplanètes font rêver beaucoup de gens, et sont une source d'inspiration pour les écrivains, les réalisateurs de films et de séries. La question de savoir si la vie existe ailleurs est centrale à l'étude des exoplanètes, et pose de nombreuses questions philosophiques et religieuses. L'impact devrait être particulièrement important le jour où nous pourrons vraiment confirmer qu'une planète est habitable, et peut abriter la vie.
Il y a aussi l'attrait de la nouveauté. Cela ne fait qu'une vingtaine d'années qu'on a découvert la première, et c'est un domaine où les découvertes et notre compréhension évoluent à une vitesse incroyable. C'est très motivant, et cela donne l'opportunité d'étudier beaucoup de questions différentes : découvrir de nouvelles planètes, étudier leur formation et leur évolution, leurs atmosphères, les interactions avec l'étoile, etc.
Ne pas pouvoir se rendre physiquement sur une exoplanète ne nous empêche pas de nous poser des questions qui dépassent leur simple étude, d'élargir nos connaissances et de modifier notre regard sur le vivant.
Alain Lecavelier, astrophysicien, Institut d’Astrophysique de Paris
Il me semble que l'Homme a toujours cherché à explorer non seulement son environnement proche, mais aussi à explorer les lieux autres que son habitat, à voir des formes de vie autres que celles qui l'entourent (faune, flore), à rencontrer d'autres gens, différents de ses proches. Aujourd’hui, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, l'Homme peut tourner son regard au-delà de la planète Terre, et interroger le ciel : y a t-il des "autres" là-bas ? Enfin, comme pour le voyageur qui revient d'une longue absence, la découverte des "autres mondes" permet de jeter un regard nouveau sur notre propre place dans l'Univers.
Jean Schneider, astrophysicien et directeur de recherche émérite du CNRS à l'Observatoire de Paris
La question de savoir s'il existe des formes de vie en dehors de la Terre est doublement intéressante : elle permet d'étendre le domaine de déploiement de la vie et ouvre la possibilité de l’existence de formes de vies très différentes de la nôtre. Si, en plus, ces autres vies sont « pensantes », on peut imaginer qu’il y ait un jour des dialogues intéressants…
Nous savons déjà qu'il n'y a pas de vie évoluée dans le système solaire (bien qu'une vie sous- marine ne soit pas exclue sur Europe et Ganymède). Restent donc les planètes extrasolaires. Il y en a des milliards dans la Galaxie, ce qui rend plausible qu'il y en a au moins quelques unes avec une vie très évoluée, voire «pensante».
Mais là s'ouvre un abîme de questions : une vie radicalement autre que la nôtre, est-ce encore de la vie, ou autre chose ? Comment penser avec nos concepts humains une pensée non humaine ? Nous ne sommes que tout au début d'une immense aventure.
Y a-t-il de la vie ailleurs ? La Terre serait-elle une exception ?
Pour y répondre, seul un échantillon suffisamment important de planètes pourrait permettre d’apporter un début de réponse. D'ici là, l'exobiologie ne reste pas sans objet : elle s'intéresse notamment à la vie dans les milieux terrestres extrêmes où certains paramètres font penser à d'autres planètes, comme le désert chilien… où l’on retrouve l’observatoire de l’ESO!
Rédaction
Anne-Sophie Boutaud, étudiante en journalisme scientifique
Christine Girard, CNRS, responsable de la collection CNRS/sagascience
Intervenants scientifiques et validation
- François Bouchy, astrophysicien, Laboratoire d’Astrophysique de Marseille/Observatoire de Genève
- Vincent Bourrier, post-doctorant, Observatoire de Genève
- Alain Lecavelier, astrophysicien, Institut d’Astrophysique de Paris
- Jean Schneider, astrophysicien et directeur de recherche émérite du CNRS à l'Observatoire de Paris
Textes des infographies
1/ Les exoplanètes
Les planètes telluriques
Les planètes telluriques, ou rocheuses, ne sont pas les plus nombreuses à avoir été détectées à ce jour, en raison principalement de leur relative petite taille. Parmi les milliers d’exoplanètes répertoriées à ce jour, quelques deux cents d'entre elles appartiennent à cette catégorie.
Celles dont la masse est comprise entre une et dix fois la masse de la Terre sont appelées super-Terres. Parmi ces exoplanètes telluriques ou rocheuses on en distingue plusieurs types, théoriques pour certains, en fonction de leur composition : planètes de silicates ; planète océan ; planète de carbone…
En fonction de leur distance à leur étoile, elles seront potentiellement habitables : trop près de l’étoile elles seront trop chaudes, trop loin elles seront trop froides. Seules celles qui se trouvent dans la zone habitable, déterminée à la fois par la distance à l ‘étoile, mais aussi par la masse de l’étoile elle-même, seraient des candidates potentielles à l’existence d’eau liquide à leur surface et donc à un éventuel développement de la vie.
Les planètes gazeuses
Elles sont plus faciles à « voir » que les telluriques car elles sont plus volumineuses. Leur masse varie de dix fois celle de la Terre à plus de cinquante masses terrestres.
Ces géantes sont de deux types : les joviennes et les neptuniennes.
Les joviennes sont composées majoritairement d’hydrogène et d’hélium, à l’instar de Jupiter dans notre système solaire. Ce sont des géantes gazeuses qui, selon leur température de surface, sont qualifiées de Jupiter chaud ou de Jupiter froid. Certaines sont composées presque exclusivement d’hélium.
Les neptuniennes, géantes de glace, sont composées d’eau, de méthane et/ou d’ammoniac. Là-aussi, en fonction de leur température, on en distingue deux types : les Neptune chauds, proches de leur étoile, et les Neptune froids, beaucoup plus éloignés.
2/ Les méthodes de détection des exoplanètes
Dénicher une exoplanète, c’est comme chercher une aiguille dans la Voie lactée…
En effet, la luminosité des étoiles est bien plus forte que celles des planètes. De plus, la planète ne fait que réfléchir une quantité infinitésimale de la lumière de son étoile, environ 0,000000001%.
Mais depuis les premières conjectures sur l’existence de planètes extrasolaires, les instruments d’observation, au sol ou dans l'espace, n’ont cessé de se perfectionner. Détecter une planète extrasolaire peut se faire de manière directe, en imageant la lumière de l’exoplanète, ou de manière indirecte en analysant la lumière qui vient de l’étoile.
Les méthodes indirectes
La méthode des transits
Elle consiste à détecter la légère baisse de luminosité due au passage d'une planète devant son étoile. L’exemple le plus connu est l’éclipse de Soleil. La Lune passe devant le Soleil par rapport à l’observateur terrestre. C’est un transit de Lune devant le Soleil. Cette baisse de luminosité est proportionnelle à la taille de la planète. Ce phénomène est observable lorsque l’étoile, la planète et l’observatoire sont alignés.
La méthode des transits fournit des informations relativement précises sur la masse et l’orbite de la planète. Elle permet également de calculer sa taille : plus cette dernière est grande, plus la baisse temporaire de luminosité est marquée. C'est pourquoi la méthode des transits est limitée à des planètes assez grosses (donc plutôt des géantes gazeuses par exemple) car une petite planète ne provoquera pas une baisse de luminosité détectable par les instruments dont nous disposons actuellement.
Schéma explicatif :
Méthode de détection des exoplanètes par transit
Source : Nasa/JPL
Etoile
Planète
Luminosité
Courbe de la lumière
Temps
La méthode des vitesses radiales
C’est la méthode de détection la plus utilisée actuellement. Elle a permis de détecter le plus grand nombre d’objets célestes, comme 51 Pegasi b, découverte en 1995 par Michel Mayor et Didier Queloz.
Cette technique se base sur le fait que planètes et étoiles tournent autour d’un centre de gravité commun, déterminé par leurs masses respectives. Celui du système Soleil-Terre se trouve par exemple seulement à 450 km du Soleil, distance extrêmement réduite si l'on sait que la distance Terre-Soleil est de 149 597 870,7 km. En présence d’une planète, l’étoile décrit des orbites très petites mais néanmoins décelables.
L’analyse spectroscopique des ondes lumineuses émises va alors permettre de détecter le déplacement qu’une planète impose à son étoile, par effet Doppler : en mouvement, la lumière de l’étoile va passer périodiquement du bleu au rouge. Lorsque l'étoile se rapproche de l'observateur, son spectre lumineux de décalera vers le bleu; lorsqu'elle s'éloigne, son spectre lumineux se décale vers le rouge. L’amplitude de la courbe permet de calculer la masse de l’exoplanète : plus l’amplitude est grande, plus l’étoile se déplace. Plus l’étoile se déplace, plus la masse du corps en orbite est importante.
Schéma explicatif :
Principe de la méthode des vitesses radiales.
Source : ESO
Les méthodes directes
A ce jour, seules une vingtaine d'exoplanètes ont pu être observées par une méthode dite directe, sur près de 3000 recensées. Dans ces observations directes, on analyse la lumière de l’étoile réfléchie par l’atmosphère de la planète.
Mais, l’atmosphère de la Terre depuis laquelle se font les observations, n’étant pas homogène, l’optique adaptative permet de compenser en temps réel les turbulences atmosphériques qui vont venir dévier les rayons lumineux provenant de l’étoile.
Une autre technique, la coronographie permet, quant à elle, d’atténuer la lumière de l’étoile pour révéler celle de la planète. De très nombreux projets à venir, dans les plus grands télescopes terrestres ou spatiaux, y sont consacrés. C’est le projet de l’E-ELT, European Extremely Large Telescope, télescope européen basé au Chili, dont la mise en service est prévue pour 2024.
Légendes
Image composite montrant une exoplanète (la zone rouge en bas à gauche), en rotation autour de 2M1207, une Naine brune (au centre). 2M1207b est la première exoplanète directement photographiée. Son caractère de planète et ses caractéristiques ont été confirmées en 2005 après une année d'observation. 2M1207b est une géante gazeuse. Photo basée sur trois expositions dans l'infrarouge proche (bandes H, K et L) avec le télescope de 8,2 m « Yepun » de l'observatoire VLT (Very Large Telescope) de l'ESO sur le Cerro Paranal au Chili.
Source : ESO
3/ Instruments de détection des exoplanètes
Les télescopes spatiaux
Prévu pour 2024
PLATO : PLAnetary Transits and Oscillations of stars ; observatoire spatial de l’ESA, dont le lancement est prévu pour 2024. Ce télescope observera dans le visible avec une très haute sensibilité des dizaines de milliers d’étoiles - dans le but de détecter en particulier les transits de Terres et super-Terres dans la zone habitable de leur étoile – et permettra d’obtenir avec une grande précision le rayon des planètes. Le suivi au sol en vitesse radiale permettra d’obtenir leur masse. PLATO fournira des candidats de choix pour l’analyse spectroscopique de leurs atmosphères.
Prévu pour 2018
JWST : James Webb Space Telescope ; télescope spatial développé par la Nasa avec le concours des Agences spatiales européenne et canadienne. Equipé d’un miroir d’un diamètre de 6,5m (contre 2,4 m pour Hubble par exemple), son lancement est prévu en 2018. Le JWST permettra d’étudier, entre autres, les disques protoplanétaires, disques de gaz et de poussières qui environnent une jeune étoile, et où sont susceptibles de se former des planètes, mais aussi les jeunes géantes gazeuses et d’analyser la composition des atmosphères d’exoplanètes. Ce télescope spatial prendra le relais de Hubble, alors arrivé en fin de vie.
Prévu pour 2017
CHEOPS : CHaracterizing, ExOPlanet Satellite ; petit télescope spatial de 33 cm de diamètre développé par la Suisse dans le cadre d’une mission de l’ESA. Son lancement est prévu pour 2017. La mission de Cheops sera de chercher, parmi des exoplanètes déjà découvertes, celles qui transitent devant leur étoile. Cheops n’observera que les étoiles proches de notre système solaire, entre quelques dizaines et quelques centaines d’années-lumière. Les scientifiques pourraient ainsi calculer avec précision quelques caractéristiques de la planète : taille, masse, densité, et même, dans certains cas, arriver à détecter les traces d’une atmosphère.
Kepler : télescope spatial développé par la Nasa et lancé en 2009. Kepler a pour mission principale de détecter des exoplanètes de type terrestre. En 2013, le nombre de planètes « candidates » découvertes par Kepler avoisinait les 3000. Certaines d’entre elles ont été confirmées comme le système planétaire Kepler-20, comportant cinq exoplanètes, telluriques et gazeuses, orbitant autour de leur étoile ou encore Kepler-138b, la plus petite exoplanète connue en 2015.
CoRot : COnvection ROtation et Transits planétaires; télescope spatial lancé en 2006. Il a observé pendant de longues durées des champs d’étoiles de la Voie lactée dans le but de détecter les transits d’exoplanètes devant leur étoile avec une grande précision. Sa mission s’est terminée en juin 2014 et l’analyse des données presque achevée. CoRot aura permis la détection d’environ 40 planètes extrasolaires. La mission CoRot a été réalisée sous la maîtrise d’œuvre du CNES et la responsabilité scientifique de l’Observatoire de Paris. Des laboratoires français, européens et brésiliens y ont aussi participé.
Hubble : Hubble Space Telescope ; télescope spatial développé par la Nasa avec la participation de l’agence spatiale européenne. Hubble est opérationnel depuis 1990 et a permis de nombreuses découvertes en astrophysique comme la mesure du taux d’expansion de l’Univers. Il doit son nom à l’astronome américain Edwin Hubble.
Les instruments terrestres
Prévu pour 2024
E-ELT : European Extremely Large Telescope ; télescope terrestre construit par l’observatoire européen austral (ESO). Il sera situé au nord du Chili, à plus de 3000 m d’altitude et doit entrer en fonction en 2025. L’E-ELT a un miroir de 39 m de diamètre dont les performances devraient permettre, entre autres observations, de réaliser les premières images directes d’exoplanètes. L’E-ELT sera le plus grand télescope au monde.
Espresso : Echelle Spectrograph for Rocky Exoplanet and Stable Spectroscopic Observations
Spectrographe de 3e génération et successeur de HARPS qui sera installé sur le VLT courant 2016. Il pourra se brancher sur n’importe lequel des quatre telescopes de 8 mètres du VLT, voire sur les quatre à la fois et cumuler ainsi leur lumière. Ce sera donc le premier spectrographe connecté à l’équivalent d’un telescope de 16 mètres de diameter. Il atteindra une précision de vitesse radiale de 0, 35 km/h, Presque celle que la Terre génère (0, 32 km/h) sur le Soleil. Sa mission sera de détecter des exoplanètes plus petites, plus éloignées de leur étoile.
SPHERE : SpectroPolarimetric High contrast ExoplanetResearch ; Installé en 2014 au VLT cet instrument a pour principal objectif de détecter et de caractériser, au moyen de l’imagerie directe (optique adaptative extrême et coronographie), des exoplanètes géantes en orbite autour d’étoiles proches. Cette installation est la plus avancée au monde dans ce domaine.
ALMA : Réseau millimétrique/submillimétrique d’antennes de l’Atacama ; installé sur les hauts plateaux chiliens, ALMA est un télescope dédié à l’étude du rayonnement des objets les plus froids de l’Univers. ALMA est un observatoire composé de 66 antennes opérant dans la gamme de longueurs d’onde allant de 0, 32 à 3,6 mm. Récemment, ALMA a permis de prouver la formation récente de planètes dont la masse excède plusieurs fois celle de Jupiter dans des disques de gaz et de poussières qui entourent quatre jeunes étoiles.
SOPHIE : Spectrographe pour l’Observation des Phénomènes des Intérieurs stellaires et des Exoplanètes ; Spectrographe haute résolution installé en 2006 au télescope de 1,93m de l’Observatoire de Haute Provence. SOPHIE permet de réaliser des mesures de vitesse radiale avec une précision de 2 à 3m/s. Il est le successeur d’ELODIE, spectrographe exploité pendant 12 ans, qui avait permis la découverte de la première exoplanète en 1995, 51 peg b.
HARPS : High Accuracy Radial velocity Planet Searcher ; Spectrographe haute résolution mis en service en 2003 au télescope de 3,6m de l’observatoire européen de La Silla, au Chili. C’est l’instrument de mesures de vitesse radiale actuellement le plus précis.
VLT : Very Large Telescope array ; Instrument optique installé depuis 2003 au Chili. C’est un projet européen de l’ESO devenu l’équipement phare de l’astronomie européenne. Le VLT, composé de 4 télescopes principaux et 4 auxiliaires, permet de discerner des détails avec une précision jusqu’à 25 fois plus importante qu’avec les télescopes utilisés séparément : on pourrait distinguer les deux phares d’une voiture située sur la Lune.
Les observatoires
Observatoire européen austral : European Southern Observatory (ESO) ; organisation intergouvernementale pour l’astronomie fondée en 1962 par cinq pays européens, afin de créer un observatoire astronomique de pointe au sol dans l'hémisphère austral à disposition des astronomes. Cet observatoire compte trois sites d'observations, tous au Chili : l'Observatoire de La Silla, l'Observatoire du Cerro Paranal, où se trouve le Very Large Telescope, et l'Observatoire du Llano de Chajnantor.
Observatoire de Haute-Provence : observatoire astronomique terrestre français construit dans les Alpes-de-Haute-Provence, à Saint-Michel l’Observatoire, avant la seconde guerre mondiale. L’OHP est resté longtemps le plus important d’Europe. C'est à l'observatoire de Haute-Provence que la première exoplanète, 51 Pegasi b, a été découverte en 1995 par Michel Mayor et Didier Queloz avec le spectrographe ELODIE du télescope de 1,93 m.
4/ Petit bestiaire d’exoplanètes
51 Pegasi b
Cette planète, un Jupiter chaud, est également appelée Bellérophon. C’est la première exoplanète à avoir été découverte, en 1995 par Michel Mayor et Didier Queloz, par la méthode des vitesses radiales. Elle se situe à 50 années-lumière de la Terre, dans la constellation de Pégase et orbite autour de son étoile, 51 Pegasi. Bellérophon met un peu plus de quatre jours pour faire le tour de son étoile, possède une masse de 150 fois celle de la Terre et sa température est d’environ 1000°C. En 2015 l'instrument Harps, à l'observatoire de La Silla au Chili, a permis la toute première détection directe de la lumière visible réfléchie par une exoplanète, 51 Pegasi b.
CoRoT-7b
CoRoT-7b est une planète rocheuse qui orbite autour de son étoile, CoRoT-7, une naine orange un peu plus petite que notre Soleil. CoRoT-7b possède une masse d’environ cinq fois celle de la Terre et se situe dans la constellation de la Licorne. Elle fait le tour de son étoile en 20 heures et a une température de surface, sur sa face éclairée, dépassant probablement les 2000°C. Sa densité est proche de celle de la Terre ce qui laisse penser qu'il s'agit d'une planète rocheuse, une super-Terre. La découverte de CoRoT-7b, la première planète rocheuse découverte, a été annoncée en 2009 par l’équipe de la mission du télescope spatial CoRoT. CoRoT-7b a une planète "sœur", CoRoT-7c, planète rocheuse, d'une masse d'environ huit fois celle de la Terre et qui est également une super-Terre.
Kepler-138b
Découverte en juin 2015 par le télescope spatial Kepler, c’est la plus petite exoplanète connue à ce jour. Située à 200 al de notre système solaire, dans la constellation de la Lyre, elle orbite, avec deux autres exoplanètes, autour de l’étoile Kepler-138. Kepler-138b a une taille équivalente à la planète Mars et est probablement rocheuse. Elle a été découverte par la méthode des transits. Elle détrône Kepler-37b, découverte en 2013, et considérée jusque là comme la plus petite exoplanète connue.
HD209458b (Osiris)
HD209458b est une géante gazeuse, dont la température estimée en surface dépasse les 1000°C, ce qui la classe dans les Jupiter chauds. Osiris à une masse d'environ 220 fois celle de la Terre et tourne autour de son étoile en 3,5 jours terrestres. Cette planète a été la première à être détectée par la méthode des transits en 1999. En 2005, la Nasa annonce que la lumière, infrarouge, émise par Osiris a été mesurée par le télescope Spitzer, ce qui en fait donc la première planète dont la lumière est mesurée par détection directe. En 2003, des physiciens de l'Institut d'astrophysique de Paris détectent un panache gigantesque d'hydrogène qui s'échappe de HD209458b. En 2004 la même équipe détecte cette fois de l'oxygène et du carbone dans la haute atmosphère d'Osiris.
TrES-4
Découverte en 2007 par le Trans-atlantic Exoplanet Survey* à l'aide de la méthode des transits, TrES-4 est, à ce jour, la plus grosse planète connue. C'est aussi la planète avec la plus faible densité connue, 0,23 gramme/cm3. Elle se situe dans la constellation d'Hercule, à environ 1400 al du système solaire. Son étoile, 3 à 4 fois plus lumineuse que notre Soleil, et plus massive, a épuisé tout son hydrogène et a commencé à se transformer en géante rouge.
* Trans-atlantic Exoplanet Survey est un projet de détection d'exoplanètes qui utilise des instruments situés dans trois observatoires : l'observatoire Lowell en Arizona, l'observatoire du Mont Palomar e
Translation - Spanish Los exoplanetas
¿En busca de nuevos mundos?
En octubre de 1995, bajo la dirección de Michel Mayor y Didier Queloz, un equipo de astrofísicos en el Observatorio de Haute Provence (región de Alta Provenza en Francia), detectó por vez primera con certitud la existencia de un exopolaneta: Pegasi b, de tipo Júpiter caliente. En febrero de 2017, un sistema de exoplanetas, a 40 años luz del nuestro, fue identificado por un equipo internacional: 7 planetas de tamaño similar al de la Tierra, probablemente rocosos y potencialmente…. habitables. Según las primeras mediciones, tres de ellos estarían ubicados en la zona habitable de su estrella y podrían contener agua en estado líquido. En 2018, el telescopio espacial de la NASA llamado James Webb, podría brindar nuevas informaciones, en particular con respecto a la existencia de atmósfera en los exoplanetas. Desde 1995, más de 3 000 planetas extrasolares fueron registrados oficialmente, y por lo menos 2 400 más quedan por confirmar. Sólo estamos al comienzo de la búsqueda de nuevos mundos…
¿Pero qué es un exoplaneta?
Un exoplaneta, o planeta extrasolar, es un planeta ubicado fuera de nuestro sistema solar, que orbita alrededor de una estrella o de una enana marrón. Todo objeto de masa planetaria que suele orbitar alrededor de una estrella es un exoplaneta.
La existencia de otros mundos: ¿una preocupación antigua?
Ya desde la Antigüedad, Epicuro, en su obra Carta a Heródoto, expone su convicción en cuanto a la existencia de una infinidad de mundos:
«No es sólo el número de átomos, también el número de mundos es infinito en el universo. Hay un número infinito de mundos similares al nuestro y un número infinito de mundos diferentes».
Mucho más tarde, en el siglo XVI, el filósofo italiano Giordano Bruno, basándose en el heliocentrismo de Copérnico, fue el primero en afirmar, no con una demostración física sino desde un punto de vista filosófico, que:
«Existen, pues, innumerables soles; al igual que existen infinitas tierras que giran en torno a dichos soles, del mismo modo que vemos a estos siete planetas girar en torno al Sol cercano a nosotros». (Giordano Bruno, Sobre el infinito universo y los mundos, 1584).
¿A qué se parece un exoplaneta?
La información recopilada por los científicos, que hasta hace poco se basaba en métodos de detección indirectos, permitió establecer, principalmente, tipologías de exoplanetas, su radio, su masa, su tamaño y su composición química. Los métodos directos, en pleno desarrollo hoy en día, van a permitir observar, cada vez más detalladamente estos planetas lejanos.
infographie "types d'exoplanètes"
infographie "méthodes de détection"
En la actualidad, según dice la NASA (National Aeronautics and Space Administration, Administración Nacional de Aeronautica y del Espacio estadounidense), sólo doce exoplanetas telúricos confirmados se encontrarían en la zona habitable de su estrella, una zona ni demasiado cercana ni demasiado alejada, donde se podría encontrar agua en estado líquido. Sin embargo, ya sabemos que la mayor parte de las estrellas están rodeadas de planetas rocosos como la Tierra. Al lograr caracterizar los componentes de la atmósfera de una supertierra localizada en esa zona, los investigadores podrán tratar de detectar biotrazadores: oxígeno, ozono, metano y, por qué no, trazas de vida…
infographie "bestiaire"
Viajes interestelares
Los viajes interestelares, más cerca de la ciencia ficción que de la realidad, alimentan numerosas fantasías: ¿ y si mañana saliéramos a la conquista del Universo?
En 1995 se descubrió el primer exoplaneta. Hoy en día, son más de 3 000 los que se han descubierto. Y la caza recién acaba de empezar: el Universo cuenta con millones de millones de estrellas y, al menos, la misma cantidad de planetas. A pesar de eso, ¿son concebibles los viajes interestelares? ¿Se podrá algún día pisar el suelo de estos planetas lejanos? La colonización del espacio parece ser un proyecto bastante disparatado: la especie humana sólo lleva teniendo acceso al espacio desde hace medio siglo.
Tomemos como ejemplo un exoplaneta que se encontraría a 4,2 años luz de la Tierra, o sea cerca de Próxima Centauri, la estrella conocida más cercana a nuestro sistema solar.
Partiendo del postulado que ese planeta está situado en su zona de habitabilidad y teniendo en cuenta que un año luz corresponde a la distancia recorrida por la luz (en el vacío) en un año, o sea 9 455 millones de kilómetros, ese planeta potencial se encontraría a 39 711 millones de kilómetros de la Tierra. ¡Un largo viaje!
Las distancias que nos separan de las otras estrellas son considerables con respecto a las que conocemos en el sistema solar. Dado se necesitan alrededor de seis meses para viajar al planeta Marte, harían falta casi 70 000 años para llegar hasta Próxima Centauri.
Antes de pensar en la posibilidad de emprender un viaje interestelar —o, más modestamente un viaje a una de los planetas del sistema solar— se deben considerar varios aspectos. ¿Adónde vamos? ¿Cuál es nuestro destino? ¿Quién va? ¿Una tripulación entrenada? ¿Terrícolas ordinarios? ¿Robots? ¿Qué nos llevamos?
Además, enviar masa al espacio sale caro: hoy en día se necesitan entre 10 000 y 25 000 euros para enviar 1 kilogramo al espacio.
¿Cómo resolvemos el tema de la energía? Para ir lejos y rápidamente se necesita gastar una gran cantidad de energía.
El ejemplo del cohete Saturno V, que llevó a los astronautas de las misiones Apolo a la Luna, es elocuente: al despegar, durante 165 segundos, el primer piso proveyó 120 GW, es decir la producción de 120 centrales nucleares o el 0,7 % de la potencia mundial producida en 1969. Se necesitaría la totalidad del consumo anual de energía para que un cohete de 1 000 toneladas, sin humanos, despegara. Además, la velocidad de ese cohete no superaría el 10 % de la velocidad de la luz.
Una vez que se conoce el contexto, es necesario estudiar el trayecto que hay que tomar para llegar al destino. Es imposible seguir una línea recta ya que sólo se puede tomar una trayectoria curva (elipse, hipérbola, parábola) en un espacio plagado de planetas, estrellas y también polvo.
Desafíos tecnológicos
El mayor problema de la propulsión espacial es la energía, su producción y su almacenamiento. Los modos de propulsión actuales sólo permiten alcanzar una velocidad de tránsito entre las estrellas de 20 km/s. Con la velocidad de propulsión actual de los artefactos espaciales, se necesitarían entonces miles de años para llegar al exoplaneta más cerca de nosotros. Los cohetes de propulsión nuclear sólo podrían alcanzar una velocidad equivalente a un 10 % de la de la luz. Una vela solar alimentada por láseres masivos o por radiación solar, podría, potencialmente alcanzar una velocidad similar o incluso superior, pero aun así sería insuficiente.
Hoy en día, para recorrer más rápidamente el espacio y al mismo tiempo poder orientarse en él, se están estudiando algunas posibilidades:
-Aumentar la capacidad de almacenamiento de energía de los artefactos: ya sea usando motores más potentes o bien un mejor carburante. El núcleo de las investigaciones, en lo que respecta a los motores, es el empleo de la fisión, fusión o antimateria (pero producimos sólo algunas millonésimas de gramo al año).
-Emplear la fuerza de gravidez o la asistencia gravitatoria: Salir de la órbita de un planeta requiere un aporte considerable de energía. Para escapar de la gravidez de la Tierra, una sonda tiene que alcanzar la velocidad mínima de 11,5 km/s, denominada «velocidad de satelización». Una vez que la sonda alcanza dicha velocidad, la mantiene, pues ya nada la frena. A continuación, sigue la trayectoria gracias a la gravidez de los planetas, acercándose a ellos y girando alrededor.
-Encontrar una fuente de energía en el espacio: Lógicamente, la energía solar resulta cada vez menos eficaz a medida que nos alejamos de nuestra estrella. A pesar de la posibilidad de recurrir a la energía nuclear, se está estudiando también el empleo de la técnica de la vela solar. La vela solar o vela de fotones emplea la presión de la radiación emitida por las estrellas para desplazarse a través del espacio de la misma forma que un velero.
El obstáculo principal que impide el desarrollo de las misiones tripuladas es, por supuesto, el tiempo… La duración de los viajes interestelares resultaría incompatible con la duración de la vida humana. Aun así, el tiempo no es el único criterio que hay que tener en cuenta. La cuestión de la transmisión de información es también especialmente importante ya que sin ella no habría posibilidad de interacción o comunicación entre la Tierra y la nave espacial.
La adaptación humana al espacio, basada en los viajes espaciales tanto pasados como actuales, se ha convertido en un auténtico tema de estudio. Va a ser necesario superar múltiples obstáculos antes de poder esperar enviar para conquistar otro planeta. La Administración Nacional de Aeronautica y del Espacio estadounidense, NASA, ha establecido una lista de un total de 45 riesgos, relacionados principalmente con la salud, la seguridad y el rendimiento de la tripulación durante una misión.
El síndrome de adaptación espacial (vértigo, náuseas, vómitos) afecta a alrededor de un 40 % de los astronautas y altera su sentido de la orientación hasta que se adaptan. Sin embargo, la ingravidez o gravedad cero es lo que más afecta a los astronautas físicamente.
Durante el periodo de una misión, los astronautas pierden un 1 % de su masa ósea por mes. El esqueleto humano, cuando se encuentra bajo los efectos de la ingravidez, empieza a deteriorarse. Al flotar 24 horas al día, el cuerpo se adapta a las nuevas condiciones ambientales: cuanto más se aleja de la Tierra, más calcio pierden los huesos. Además, se produce una pérdida importante de masa muscular. Por tanto, en el contexto de una misión tripulada, hace falta encontrar una manera de contrarrestar todos estos efectos: hacer ejercicio varias veces al día o bien someterse a un entrenamiento más intensivo creando una gravidez artificial, usando, por ejemplo centrífugas, para adaptar el cuerpo humano a periodos más largos, indudablemente más largos que los entrenamientos actuales de los profesionales...
Encadré
Preparación para la vida en el espacio
Los astronautas pasan, en promedio, dos años para aprender a vivir y trabajar en las condiciones bajo las cuales estarán sometidos en el espacio. Una rutina intensiva de entrenamiento que, sin embargo, no evitará que sufran del síndrome de adaptación espacial y otros riesgos.
Hasta 1995, la Administración Nacional de Aeronautica y del Espacio estadounidense, NASA, utilizaba un avión de gravidez reducida (Boeing KCas135) que reproducía el ambiente espacial (sobre todo la fase de despegue) para permitir a los astronautas probar la «gravedad cero». Durante ese vuelo parabólico, el avión subía y bajaba en picado, creando así 25 segundos de ingravidez durante la ascensión. Los astronautas repetían el ejercicio hasta 60 veces por vuelo. Por eso, este vuelo fue denominado «Vomit Comet».
El viaje será largo. Los colonos deberán soportar vivir dentro de un ecosistema cerrado en el que hace falta producir su propio oxígeno, en el que cualquier accidente puede amenazar la nave y en el que la carencia podría hacerse sentir rápidamente. Además, la imposibilidad de comunicarse con la Tierra podría generar una sensación de aislamiento muy fuerte y la hipótesis de un viaje sólo de ida plantearía problemas psicológicos y éticos. Se agrega a eso la impresión (¿con o sin razón?) de ser la única forma de vida en otro planeta, a diferencia de la Tierra.
Encadré
La misión Hawaii Space Exploration Analog y su cuarta fase
De cara a una futura misión a Marte, desde fines de 2015 y durante un año, seis personas voluntarias seleccionadas por la NASA (National Aeronautics and Space Administration, Administración Nacional de Aeronautica y del Espacio estadounidense) tuvieron únicamente como perímetro vital un domo de once metros de diámetro y seis metros de altura, ubicado en las laderas del volcán Mauna Loa en Hawái. La tripulación estaba formada por un astrobiólogo francés, un físico alemán y cuatro estadounidenses: un piloto, un arquitecto, un médico/periodista y un científico especialista del suelo. Para reproducir las condiciones de vida en Marte, sólo salían con los trajes espaciales. Estas seis personas vivieron al ritmo del tiempo marciano: días con 37 minutos más que los terrestres, plazos de comunicación de 20 minutos entre la base y la «estación», es decir el tiempo necesario para que una señal de radio recorra la distancia entre Marte y la Tierra. También tenían que llevar diferentes sensores para medir la interacción social, la luminosidad, la intensidad sonora, el nivel de actividad y los ciclos de sueño.
El objetivo de esta experiencia fue asegurarse, para las próximas misiones, que el factor limitante fuera de carácter tecnológico más que humano o psicológico. Esta misión es posterior a la segunda (120 días) y tercera (240 días) fases.
Una misión con robot
Ante las numerosas dificultades que plantearía un proyecto de una misión tripulada, las máquinas podrían tomar la delantera:
-una misión con robot cuesta menos porque habría menos equipamiento que enviar
-no se necesita un sistema de supervivencia, ni agua o comida. Además, los robots pueden soportar un nivel de radiación superior al que recibe el ser humano y no sufren estrés ni problemas de sueño.
Y la cuestión de volver, o fracasar, es mucho menos problemática…
Légende : Aterrizaje de la sonda Phoenix en Marte (impresión artística)
NASA/JPL-Calech-University of Arizona
¿Misiones tripuladas o no?
En ambos casos, sea o no tripulada la misión, será imprescindible asegurarse que la tecnología pueda funcionar a lo largo de la misión y que tanto los hombres como las máquinas puedan hacer frente a los imprevistos, deficiencias técnicas…
También hay que plantear la cuestión del aspecto financiero. Los costos estimados son casi inimaginables: en el caso de un viaje interestelar, serían miles y miles de millones de dólares (la Estación espacial internacional, considerablemente más modesta que un viaje interestelar, ya costó un billón de dólares). ¿Quién sabe lo que la mente humana será capaz inventar en el futuro? La realidad suele superar a la ficción… «A veces las ideas caen del cielo, simplemente», dice Jean Schneider, astrónomo del Observatorio de París. Apenas 20 años atrás descubríamos el primer exoplaneta…
Los peligros del medio interestelar
En los dos casos ya mencionados, entra en juego otro factor: aunque el medio interestelar sea poco denso, no está vacío sino, al contrario, lleno de gases y polvo.
El impacto de un granito de arena contra la nave espacial podría dañarla muy seriamente, incluso en el caso de que se tratara de un viaje interestelar lento «El cosmos no está vacío. Si se pudiera alcanzar algún día la velocidad de la luz o casi, ¡un grano de polvo infinitesimal se convertiría en un proyectil de gran potencia!» indica Jean Schneider. El investigador sugiere incluso: «la idea sería enviar un vehículo espacial en partes separadas y varios ejemplares. Ese vehículo estaría dotado de una inteligencia artificial que le permitiría armarse in situ. Así podríamos esperar que algunas partes se salvaran de los peligros del medio interestelar…».
Esos científicos que estudiaron la cuestión
El físico italiano Enrico Fermi formuló su paradoja epónima en la primera mitad del siglo XX, que puede resumirse de la siguiente manera:
«Si existieran civilizaciones extraterrestres, sus representantes ya deberían habernos encontrado. ¿Dónde están?»
Carl Sagan, por su parte, estableció un calendario cósmico en el que toda la historia del Universo se resume en un año. Si el Big Bang se hubiera producido el 1 de enero a medianoche en punto, los primeros bípedos no hubieran aparecido hasta el 31 de diciembre a las 22:5 y la humanidad ocuparía sólo los 0 últimos segundos de ese 1 de diciembre… lo que nos plantea la cuestión de la insignificancia de la humanidad en el tiempo y el espacio.
Así, para Fermi, si se han alcanzado altos niveles de complejidad en todo el universo, ¿por qué nunca se recibió ninguna señal de otras civilizaciones? ¿Pero dónde están todos?
La visión de Fermi es antropocéntrica porque parte de la hipótesis de que una conciencia extraterrestre desarrollada debió haber seguido la misma orientación que la conciencia humana.
Si existiesen esas civilizaciones extraterrestres, ¿utilizarían tecnologías mucho más avanzadas que las nuestras? ¿O técnicas de comunicación desconocidas por la humanidad, ondas de radio de frecuencias diferentes de las que utilizamos? ¿Habría demasiados ruidos en el Universo como para que pudiéramos oírlas? ¿O, incluso, no escuchamos lo que podría servirnos? ¿Y si la vida y la conciencia habrían seguido direcciones que no conocemos? ¿Direcciones que ni imaginamos?
El proyecto SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence o Búsqueda Inteligencia Extraterrestre) es una organización de origen estadounidense dedicada a la búsqueda de vida extraterrestre inteligente. Este programa analiza las ondas electromagnéticas emitidas intencionalmente o no, con el fin de detectar señales que una forma de vida inteligente podría emitir desde un exoplaneta… Este proyecto, iniciado en los años 0, está actualmente apadrinado por Stephen Hawking y financiado por un multimillonario ruso. El presupuesto, de 10 millones de dólares, sirve para comprar tiempo de uso de telescopio y remunerar a los científicos.
El astrónomo estadounidense Frank Drake se interesó también por estas cuestiones. Su fórmula, llamada ecuación o fórmula de Drake, tiene como objetivo estimar el número potencial de civilizaciones extraterrestres de nuestra galaxia, con las cuales podríamos entrar en contacto. Esta ecuación toma en cuenta múltiples factores: el número de estrellas de la Vía Láctea, las que tienen planetas y, de entre estas, las que disponen de agua, aquellas en las cuales ha podido desarrollarse la vida, la fracción de entre estas en las cuales ha podido desarrollarse una vida inteligente Y capaz de comunicarse… En realidad, esta fórmula no es una ecuación ya que estos factores no son independientes, sino una sucesión de probabilidades. A lo largo del tiempo, se han propuesto numerosas estimaciones del valor de los parámetros de la ecuación de Drake.
Múltiples prospectivas respecto a las civilizaciones extraterrestres
Según los astrofísicos Jean-Claude Ribes y Guy Monnet* existen siete eventualidades para responder a la pregunta: «¿Cuántas civilizaciones hay en nuestra galaxia?». Para establecer esta serie de posibilidades, los astrofísicos se basaron en las opiniones de otros científicos como Carl Sagan (uno de los fundadores de la exobiología), Ezra Newman (especialista en relatividad general) y Frank Drake (uno de los creadores del proyecto SETI). Las siete posibilidades son:
No existen civilizaciones extraterrestres, estamos solos. Según los autores esta hipótesis es muy improbable.
Según Frank Drake, hay civilizaciones extraterrestres, pero los viajes interestelares son demasiado caros y peligrosos como para que las civilizaciones los emprendan. Esta eventualidad resultaría plausible.
Según Newman y Sagan, hay civilizaciones extraterrestres y los viajes interestelares son posibles. Sin embargo, la colonización galáctica se efectúa muy lentamente y nuestro sistema no ha sido alcanzado aún (ruralidad galáctica). Los autores no pueden descartar esta hipótesis.
Existen civilizaciones extraterrestres y nos conocen, pero nos les interesamos. Los autores no dan por válida esta hipótesis. Aunque nuestra civilización sea considerada como «inferior» por otras civilizaciones, deberíamos interesarles como a nosotros nos interesan nuestras civilizaciones primitivas.
Existen civilizaciones extraterrestres que nos estudian discretamente con cuidado de no influenciarnos. Esta teoría se denomina «hipótesis del zoológico galáctico» y fue desarrollada por el radioastrónomo estadounidense John Ball en 973.
Existen civilizaciones extraterrestres que nos estudian e intervienen discretamente en nuestros asuntos, especialmente en forma de OVNI. Según los autores, se podría considerar una forma de intervención de este tipo.
Existen civilizaciones extraterrestres, que llevan tiempo influenciando la vida terrestre desde su origen y que nos han creado. Hay variantes de esta hipótesis que explicarían por qué no los vemos.
*La vie extraterrestre, Jean-Claude Ribes, Guy Monnet, París, Larousse, 990.
En resumen:
Hay tres categorías de hipótesis con respecto a las civilizaciones extraterrestres: están aquí pero no lo sabemos, existen pero no se han comunicado con nosotros o simplemente no existen.
Según Michel Viso, responsable del programa de exobiología del Centro Nacional de Estudios Espaciales de Francia (CNES por sus siglas francesas), la búsqueda y la espera de un mensaje inteligente e inteligible proveniente del espacio es como jugar a la lotería: las probabilidades están en nuestra contra, pero si ganamos, ¡es el premio gordo!
Los desafíos de la exobiología: la cuestión de los orígenes
Según la definición de la Société française d’exobiologie (Sociedad francesa de exobiología), creada en 009, «la exobiología es un campo científico interdisciplinario que hace hincapié en la búsqueda de vida extraterrestre pero también en la comprensión de los parámetros medioambientales clave que permitieron la aparición de la vida en la Tierra. La exobiología nos conduce a combinar diferentes perspectivas tales como las condiciones de vida reinantes en la Tierra primitiva, los límites fisicoquímicos de la vida, la exploración de ambientes habitables en el sistema solar, y la búsqueda de firmas biológicas en los exoplanetas. Los químicos, biólogos, geólogos, planetólogos y astrofísicos contribuyen considerablemente a este campo de investigación interdisciplinario».
En exobiología, se emplean métodos de investigación:
-Las observaciones y las medidas (utilizando, por ejemplo, la espectrografía a nivel del suelo o del espacio)
-La experimentación, en el laboratorio o en órbita
-La modelización mediante cálculos predictivos
¿Pero qué buscamos? ¿Cómo definir la vida?
Definir es limitar
Por eso, Jean Schneider se aventura con una definición prudente de la vida que no excluye la posibilidad de otras formas de vida que las que conocemos y hubieran podido aparecer durante «el caldo primigenio». Según Schneider, «(la vida es) una compleja química orgánica en presencia de agua». Así, la vida podría tomar otras formas, haber aparecido en otras condiciones, como, por ejemplo, los organismos extremófilos que conocemos en la Tierra.
La exobiología tiene por objeto de estudio la vida en el Universo. Por consiguiente, el objeto de este ámbito científico no está claramente establecido. En exobiología, todavía no se sabe lo que se busca, ya que el único ejemplo de vida que conocemos es la vida en la Tierra. Entonces, los exobiólogos están obligados a referirse a la vida terrestre en sus exploraciones para extrapolarla después al Universo.
Y aunque la cuestión de la pluralidad de los mundos y del origen de la vida se plantea desde la época de Demócrito, se va resolviendo.
¿Y si la vida existiera en otro lugar?
¿Por qué es pertinente considerar la vida terrestre como marco de referencia? ¿Por qué no se buscan otros elementos en base a los que la vida hubiera podido desarrollarse?
Si la vida existiera en otro lugar, ¿por qué no se basaría en los elementos más abundantes en el Universo? ¿Con los compuestos más abundantes en el Universo y con la combinación de elementos más reactivos en el Universo? Hay pocas razones para creer que esto sea de otra manera. Los exobiólogos se basan en lo que les parece más razonable científicamente.
En un artículo de la revista francesa «La Recherche», el biólogo Michel Morange declara: «el carbono es un elemento presente en abundancia en el Universo y es el que ofrece la química más rica y sencilla. Para que estas reacciones químicas se desarrollen rápidamente, se necesita un buen solvente. Y hay pocos tan eficaces como el agua».
Así, un principio llevó a los exobiólogos a relacionar la zona de habitabilidad de los sistemas planetarios con la lejanía de la estrella: sólo eran habitables los cuerpos ubicados a una distancia en la que la energía aportada por las radiaciones de la estrella permitiera el mantenimiento de agua en estado líquido. Lo que, en el sistema solar, corresponde a una franja situada entre las órbitas de Venus y de Marte.
¿Habrá vida en nuestro sistema solar?
Marte podría haber sido habitable algún día… O aun habitado.
Ha habido descubrimientos recientes que contribuyeron a revisar la noción de habitabilidad, noción que no puede reducirse, para un planeta, a la distancia respecto a su estrella. Por ejemplo, los efectos de las fuerzas de marea que ejercen dos gigantes gaseosos como Júpiter y Saturno, proporcionan a sus lunas una fuente de energía constante que mantiene su actividad geológica y permite la existencia de océanos líquidos bajo el hielo, lo cual los hace potencialmente habitables.
La búsqueda de vida fuera del sistema solar
En los cientos de miles de millones de estrellas y al menos el mismo número de planetas que hay en el universo, puede que exista algún tipo de vida. ¿Otros mundos, otras formas de vida?
«Me sentiría realmente avergonzado de mi civilización si no intentáramos buscar vida en otros lugares del espacio» dijo el astrónomo estadounidense Carl Sagan.
Un estudio publicado en la revista Nature en diciembre de 2015 llamado «A continuum from clear to cloudy hot-Jupiter exoplanets», brinda un análisis de diez atmósferas de exoplanetas —júpiteres calientes— o más precisamente un análisis de sus espectros atmosféricos. El objetivo del estudio era obtener espectros de alta resolución y detectar la absorción característica de luz de la estrella por el agua, en caso de que la hubiera.
Las observaciones complementarias proporcionadas por el telescopio Hubble, a través de luz ultravioleta, y por el Spritzer, a través de luz infrarroja, permitieron obtener una caracterización muy precisa de las propiedades físicas de las atmósferas de estos diez exoplanetas. Fue la primera vez que un equipo de investigadores reunió características suficientes para comparar exoplanetas. Los resultados son sorprendentes pues presentan una mayor diversidad de atmósferas que lo esperado. Así, los investigadores lograron diferenciar dos categorías principales de atmósferas: atmósferas nubosas y atmósferas libres.
Opiniones de investigadores
¿Por qué buscar exoplanetas?
François Bouchy, astrofísico, Laboratorio de Astrofísica de Marsella/Observatorio de Ginebra
El ser humano es curioso por naturaleza. La primera pregunta a la que queríamos contestar era: ¿Existen planetas extrasolares? ¿Son numerosos? ¿Nuestro sistema solar es único? Después de 20 años de investigación, hemos descubierto varios miles de exoplanetas. Estos cuerpos parecen ser muy habituales y numerosos por lo que nuestro sistema solar está lejos de ser el único de la galaxia.
Lo extraordinario es que detectar un exoplaneta equivale, más o menos, a lograr observar de lejos una luciérnaga volando alrededor de un potente proyector. La búsqueda de otros mundos es una aventura humana apasionante y, sobre todo, el trabajo de detective es lo que me atrae: entender el origen del sistema solar —su formación y su evolución— pero también identificar planetas análogos a la Tierra y determinar si la vida pudo desarrollarse en otra parte del Universo... Aunque no tenemos aún la respuesta a esta última pregunta, pensamos que, con la evolución de las técnicas, quizás tendremos resultados a lo largo de nuestra generación o de las siguientes. Sin embargo, dudo mucho de la capacidad de cualquier civilización para viajar de una estrella a otra, de la capacidad del hombre para viajar por el espacio.
Vincent Bourrier, investigador postdoctoral, Observatorio de Ginebra
« ¿De qué sirve estudiar los exoplanetas si jamás podremos llegar?» es una pregunta muy frecuente en los debates con las personas que encontramos. Y aunque los exoplanetas están, de momento, fuera de nuestro alcance, estimo que la razón principal debe ser la curiosidad humana. Jean Perrin, físico, químico y político francés decía:
«La luz que nos viene del cielo estrellado es una luz muy débil. Sin embargo, ¿qué sería del pensamiento humano si no pudiéramos percibir esas estrellas…»
Los exoplanetas hacen soñar a mucha gente y son una fuente de inspiración para los escritores y los directores de películas y series. Saber si existe vida en otra parte es algo primordial para el estudio de los exoplanetas y plantea muchas preguntas filosóficas y religiosas. El impacto probablemente sea muy importante el día en que podamos confirmar que otro planeta es habitable y puede albergar vida.
También resulta atractivo el factor de la novedad. Sólo hace algo más de veinte años que se descubrió el primer exoplaneta y es un campo en el que los descubrimientos y nuestro entendimiento del mundo evolucionan con increíble rapidez. Esto resulta muy motivante y brinda la oportunidad de estudiar muchas cuestiones diferentes: descubrir nuevos planetas, estudiar su formación y su evolución, sus atmósferas, sus interacciones con la estrella…
No poder ir físicamente a un exoplaneta no nos impide hacernos preguntas que van más allá del simple estudio ni ampliar nuestros conocimientos o modificar nuestra mirada sobre los seres vivos.
Alain Lecavelier, astrofísico, Instituto de Astrofísica de París
Me parece que, desde siempre, los hombres han ido explorando no sólo su ambiente próximo, sino también lugares distintos de sus hábitats, observando formas de vida distintas a las que lo rodean (fauna, flora), conociendo gente diferente y distinta de sus familiares. Hoy en día, por vez primera en la historia de la humanidad, los hombres pueden mirar más allá de la Tierra e interrogar el cielo: ¿Existen «otros» allí? Finalmente, como en el caso de un viajero que vuelve tras una larga ausencia, el descubrimiento de «otros mundos» permite tener una nueva visión sobre nuestro lugar en el Universo.
Jean Schneider, astrofísico y director de investigación emérito del CNRS en el Observatorio de París
Nos interesa aún más saber si existen otras formas de vida fuera de la Tierra pues esto permite ampliar el ámbito de desarrollo de la vida y abrir la posibilidad de la existencia de formas de vida muy distintas de la que conocemos. Si, además, estas otras vidas son «pensantes», podemos imaginar que algún día haya diálogos interesantes….
Ya sabemos que no existen otras formas de vida evolucionadas en el sistema solar (aunque no excluimos la posibilidad de una vida submarina en Europa y Ganímedes). Sólo queda entonces buscar en los planetas extrasolares. Hay miles de millones en la galaxia, lo cual hace verosímil que por lo menos unos de ellos puedan albergar formas de vida muy desarrolladas, incluso «pensantes».
Pero entonces, surge un abismo de preguntas: ¿una vida radicalmente diferente de la nuestra, puede considerarse vida o es algo diferente? ¿Cómo tener, con nuestros conceptos humanos, un pensamiento no humano? Estamos sólo al principio de una gran aventura.
¿Hay vida en otra parte? ¿O la Tierra es una excepción?
Sólo una muestra suficientemente importante de planetas podría permitirnos empezar a responder a estas preguntas. Mientras tanto, la exobiología no se queda sin objeto de estudio pues se dedica a estudiar particularmente la vida en los medios terrestres extremos donde ciertos parámetros nos hacen pensar en otros planetas, como el desierto chileno... donde se encuentra el Observatorio Europeo Austral (ESO por sus siglas en inglés).
Redacción
Anne-Sophie Boutaud, estudiante de periodismo científico
Christine Girard, CNRS, responsable de la colección CNRS/sagascience
Colaboradores científicos y validación
-François Bouchy, astrofísico, Laboratorio de Astrofísica de Marsella/Observatorio de Ginebra
-Vincent Bourrier, investigador post-doctoral, Observatorio de Ginebra
-Alain Lecavelier, astrofísico, Instituto de Astrofísica de París
-Jean Schneider, astrofísico y director emérito de investigación del CNRS en el Observatorio de París
Textes des infographies
1/Los exoplanetas
Los planetas telúricos
Hasta ahora, no se han detectado muchos planetas telúricos, o rocosos, principalmente a causa de su tamaño relativamente pequeño. Entre los miles de exoplanetas ya repertoriados, cerca de doscientos pertenecen a esta categoría.
Los planetas cuya masa es entre una y diez veces superior a la masa de la Tierra se denominan supertierras. Existen varios tipos de exoplanetas telúricos o rocosos, teóricos en algunos casos, en función de su composición: planetas de silicatos, planetas océanos, planetas de carbono…
Estos serán potencialmente habitables en función de la distancia a su estrella: los muy cercanos a la estrella serán demasiado calientes y los muy lejanos demasiado fríos. Sólo los planetas que se encuentran en la zona habitable, determinada por la distancia a la estrella y por la masa de la estrella en sí, podrían potencialmente tener agua en estado líquido en la superficie, y, de esta manera, un eventual desarrollo de vida.
Los planetas gaseosos
Son más fáciles de «ver» que los telúricos pues son mucho más voluminosos. Su masa puede representar de diez a cincuenta veces la masa terrestre.
Estos gigantes pueden ser de dos tipos: jovianos y neptunianos.
Los jovianos están compuestos principalmente por hidrógeno y helio, como Júpiter en nuestro sistema solar. Son gigantes gaseosos que, en función de la temperatura de su superficie, se denominan Júpiter caliente o Júpiter frío. Algunos, incluso, están compuestos exclusivamente de helio.
Los neptunianos, gigantes helados, están compuestos de agua, metano y/o amoníaco. Estos, también, pueden clasificarse en dos tipos según su temperatura: Neptunos calientes, más próximos a su estrella, o Neptunos fríos, más alejados de esta.
2/Métodos de detección de exoplanetas
Detectar un exoplaneta, es como buscar una aguja en la Vía Láctea…
Esto se debe en parte a que la luminosidad de las estrellas es mucho más fuerte que la de los planetas. Además, un planeta sólo refleja una cantidad infinitesimal de la luz de su estrella, o sea alrededor de un 0,000000001 %.
Sin embargo, desde las primeras conjeturas sobre la existencia de planetas extrasolares, los instrumentos de observación —tanto desde el suelo como en el espacio— se siguen perfeccionando. Se puede detectar un planeta extrasolar de dos formas: directa, produciendo imágenes de la luz del exoplaneta, o indirecta, analizando la luz que viene de la estrella.
Los métodos indirectos
El método del tránsito
Consiste en detectar la ligera disminución de luminosidad debida al paso de un planeta delante de su estrella. El ejemplo más conocido es el eclipse solar. Desde el punto de vista de un observador terrestre, la Luna pasa por delante del Sol. Es el tránsito de la Luna por delante del Sol. Esta disminución de luminosidad es proporcional al tamaño del planeta. Este fenómeno se puede observar cuando la estrella, el planeta y el observatorio están alineados.
El método del tránsito provee información relativamente precisa de la masa y la órbita del planeta. Permite también calcular su tamaño: cuanto más grande es, más acusada resulta la disminución temporal de luminosidad. Por eso, el método del tránsito se limita a los planetas de mayor tamaño (como por ejemplo los gigantes gaseosos) ya que un planeta pequeño no provocará ninguna disminución de luminosidad detectable por los instrumentos de los que disponemos hoy en día.
Schéma explicatif:
Método de detección por tránsito de exoplanetas
Fuente: NASA/JPL
Estrella
Planeta
Luminosidad
Curva de la luz
Tiempo
El método de velocidad radial
Actualmente, es el método de detección más utilizado. Permitió detectar el mayor número de cuerpos celestes como 51 Pegasi b, descubierto en 1995 por Michel Mayor y Didier Queloz.
Esta técnica se basa en el hecho de que los planetas y las estrellas giran alrededor de un centro de gravedad común determinado por sus masas respectivas. Por ejemplo, el centro de gravedad del sistema Tierra-Sol se encuentra solamente a 450 km del Sol, lo que representa una distancia extremadamente corta dado que la distancia que separa la Tierra del Sol es de 149 597 870,7 km. En presencia de un planeta, una estrella describe órbitas muy pequeñas pero detectables.
Después, el análisis espectroscópico de las ondas luminosas emitidas permite detectar el desplazamiento que un planeta impone a su estrella por efecto Doppler: en movimiento, la luz de la estrella cambia periódicamente del azul al rojo. Cuando la estrella se acerca al observador, su espectro luminoso se desplaza hacia el azul y cuando se aleja, su espectro luminoso se desplaza hacia el rojo. La amplitud de la curva permite calcular la masa del exoplaneta: cuanto mayor es la amplitud, más se desplaza la estrella. Cuanto más se desplaza la estrella, más considerable resulta la masa del cuerpo en órbita.
Schéma explicatif:
Principio del método de velocidad radial.
Fuente: ESO
Los métodos de detección directos
Hasta hoy, de entre los 3 000 exoplanetas que se han identificado, sólo una veintena pudo observarse utilizando un método llamado directo. Durante estas observaciones directas, se analiza la luz de la estrella reflejada por la atmósfera del planeta.
Sin embargo, como la atmósfera de la Tierra —desde la cual se observan los fenómenos— no es homogénea, la óptica adaptativa permite compensar, en tiempo real, las turbulencias atmosféricas, que desvían los rayos luminosos provenientes de la estrella.
Existe otra técnica, la coronografía, que permite atenuar la luz de la estrella para revelar la del planeta. Existen numerosos proyectos, con los telescopios terrestres o espaciales más grandes, en los que se desarrolla esta técnica. Tal es el caso del proyecto del E-ELT, European Extremely Large Telescope, telescopio europeo basado en Chile cuya puesta en marcha está prevista para 2024.
Légendes
Imagen compuesta de un exoplaneta (la zona roja en la esquina inferior izquierda), en rotación alrededor de 2M1207, una enana marrón (en el centro). 2M1207b es el primer exoplaneta que se fotografió de manera directa. En 2005, tras un año de observación, se confirmaron su carácter de planeta y sus características. 2M1207b es un gigante gaseoso. Foto basada en tres exposiciones en el infrarrojo cercano (bandas H, K y L) con el telescopio de 8,2 m « Yepun » del observatorio VLT (Very Large Telescope) del Observatorio Europeo Austral ESO en el Cerro Paranal, Chile.
Fuente: ESO
3/ Instrumentos de detección de exoplanetas
Los telescopios espaciales
Previsto para 2024
PLATO: PLAnetary Transits and Oscillation of stars o Tránsito y Oscilación PLAnetarios de estrellas); es el observatorio espacial de la ESA, cuyo lanzamiento está previsto para el año 2024. Este telescopio hará observaciones, en el espectro visible, con una sensibilidad muy alta, de decenas de miles de estrellas, para detectar, en particular, los tránsitos de Tierras y supertierras en la zona habitable de su estrella. Asimismo, permitirá definir con gran precisión el radio de los planetas. El seguimiento desde el suelo por medio de la velocidad radial permitirá conocer su masa. PLATO proporcionará candidatos pertinentes para hacer un análisis espectroscópico de sus atmósferas.
Previsto para 2018
JWST: James Webb Space Telescope (Telescopio espacial James Webb); es un telescopio espacial desarrollado por la NASA (National Aeronautics and Space Administration, Administración Nacional de Aeronautica y del Espacio estadounidense) con la participación de las agencias espaciales europea y canadiense. Estará equipado de un espejo de 6,5 metros de diámetro (frente a los 2,4 metros de diámetro del espejo del Hubble) y su lanzamiento está previsto para el año 2018. El JWST permitirá investigar, entre otras cosas, los discos protoplanetarios, discos de gas y polvo que rodean a una estrella joven, donde se pueden formar planetas. Se podrán investigar también los gigantes gaseosos jóvenes y analizar la composición atmosférica de los exoplanetas. Este telescopio espacial sucederá a Hubble, que en 2018 habrá alcanzado el fin de su vida útil.
Previsto para 2017
CHEOPS: CHaracterizing, ExOPlanet Satellite (Satélite de exploración y caracterización de exoplanetas); este pequeño telescopio espacial de 33 centímetros de diámetro fue desarrollado por Suiza en el marco de una misión de la ESA. Su lanzamiento está previsto para el año 2018. La misión de CHEOPS consistirá en buscar, entre los exoplanetas ya descubiertos, los que transitan por delante de su estrella. Cheops sólo observará las estrellas cercanas a nuestro sistema solar (a una distancia de entre algunas decenas y centenas de años luz). De esta manera, los científicos podrían calcular con precisión, algunas características del planeta: tamaño, masa, densidad, e incluso, en ciertos casos, llegar a detectar los rastros de una atmósfera.
Kepler: Telescopio espacial desarrollado por la NASA y lanzado en 2009. Su principal misión es detectar exoplanetas de tipo terrestre. En 2013, Kepler ya había descubierto casi 3 000 planetas «candidatos». Algunos de ellos fueron confirmados, como el sistema planetario Kepler-20, compuesto de cinco exoplanetas telúricos y gaseosos en órbita alrededor de su estrella, o también Kepler-138b, el exoplaneta más pequeño conocido en 2015.
CoRot: COnvection ROtation (Rotación de convección) y Tránsitos Planetarios: este telescopio espacial fue lanzado en 2006. Hizo observaciones de larga duración de los campos de estrellas de la Vía Láctea con el objeto de detectar los tránsitos de exoplanetas delante de su estrella con alta precisión. Su misión se acabó en junio de 2014 y el análisis de datos ya está casi completo. CoRot habrá permitido detectar cerca de 40 planetas extrasolares. La misión CoRot fue dirigida por el CNES bajo la responsabilidad científica del Observatorio de París. También participaron en el proyecto laboratorios franceses, de otros países de Europa y Brasil.
Hubble: Hubble Space Telescope (Telescopio Espacial Hubble): es un telescopio desarrollado por la NASA (National Aeronautics and Space Administration, Administración Nacional de Aeronautica y del Espacio estadounidense) con la participación de la ESA. Hubble es operacional desde 1990 y ha permitido numerosos descubrimientos en el campo de la astrofísica, como por ejemplo la medida de la tasa de expansión del Universo. Este telescopio debe su nombre al astrónomo estadounidense Edwin Hubble.
Los instrumentos terrestres
Previsto para 2024
E-ELT: European Extremely Large Telescope (Telescopio Europeo Extremadamente Grande) : es el telescopio terrestre construido por el Observatorio Europeo Austral (ESO). Se ubicará al norte de Chile, a más de de 3 000 m de altitud, y debe entrar en funcionamiento en 2025. El E-ELT tiene un espejo de 39 m de diámetro cuyo rendimiento debería permitir, entre otras observaciones, sacar las primeras imágenes directas de exoplanetas. El E-ELT será el telescopio más grande del mundo.
Espresso: Echelle Spectrograph for Rocky Exoplanet and Stable Spectroscopic Observations (espectrógrafo Echelle para la observación de exoplanetas rocosos y observaciones espectroscópicas estables): es el espectrógrafo de tercera generación y sucesor del HARPS, que se instalará en el VLT durante este año. Se podrá conectar a cualquiera de los 4 telescopios de 8 m del VLT, incluso a los 4 al mismo tiempo para acumular la luz de cada uno. Será, de esta manera, el primer espectrógrafo conectado al equivalente de un telescopio de 16 metros de diámetro. Alcanzará una precisión de velocidad radial de 0,35 km/h, casi la que genera la Tierra sobre el Sol (0,32 km/h). La misión del telescopio será detectar los exoplanetas más pequeños y más alejados de sus estrellas.
SPHERE: SpectroPolarimetric High contrast ExoplanetResearch (búsqueda de exoplanetas mediante espectropolarimetría de alto contraste): este instrumento, instalado en el VLT en 2014, tiene como objetivo principal detectar y caracterizar exoplanetas gigantes que orbitan alrededor de estrellas cercanas mediante el tratamiento de imágenes directas (óptica adaptativa extrema y coronografía). Este equipo es el más avanzado del mundo en este ámbito.
ALMA : Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (literalmente Gran red milimétrica/submilimétrica de Atacama); este telescopio, instalado en el Altiplano chileno, se dedica al estudio de la radiación de los objetos más fríos del Universo. El observatorio ALMA está compuesto de 66 antenas que operan en longitudes de ondas de 0,32 mm a 3,6 mm. Hace poco tiempo, ALMA permitió probar la formación reciente de planetas cuya masa es varias veces superior a la de Júpiter, en discos de gas y polvo que rodean cuatro estrellas jóvenes.
SOPHIE: Spectrographe pour l’Observation des Phénomènes des Intérieurs stellaires et des Exoplanètes (espectrógrafo para la Observación de Fenómenos del Interior Estelar y los Exoplanetas); este espectrógrafo de alta resolución fue instalado armado en 2006 en el telescopio de 1,93 m del Observatorio de la Alta Provenza en Francia. SOPHIE permite medir la velocidad radial con una precisión de 2 a 3 m/s. Es el sucesor de ELODIE, espectrógrafo que fue utilizado durante 12 años y que permitió descubrir, en 1995, el primer exoplaneta, 51 Pegasi b.
HARPS: High Accuracy Radial velocity Planet Searcher (Buscador de Planetas por Velocidad Radial de Alta Precisión); es un espectrógrafo de alta resolución que se puso en servicio en 2003 en el telescopio de 3,6 m del Observatorio europeo de la Silla, en Chile. Actualmente es el instrumento más preciso para medir la velocidad radial.
VLT: Very Large Telescope (literalmente Telescopio Muy Grande). Este instrumento óptico se encuentra instalado en Chile desde 2003. Es el producto de un proyecto europeo del Observatorio Europeo Austral (ESO) que se ha convertido en el equipamiento emblemático de la astronomía europea. El VLT está compuesto de 4 telescopios principales y 4 auxiliares, y permite diferenciar los detalles con una precisión de hasta 25 veces superior a la de los telescopios que se utilizan por separado: ¡se podrían distinguir los dos faros de un coche ubicado en la Luna!
Los observatorios
Observatorio Europeo Austral: El European Southern Observatory (ESO) es una organización intergubernamental para la astronomía. Fue fundada en 1962 por cinco países europeos con vistas a crear un observatorio astronómico terrestre de punta en el hemisferio austral, a disposición de los astrónomos. Este observatorio tiene tres sitios de observación, todos en Chile: el Observatorio de la Silla, el Observatorio del Cerro Paranal (donde se encuentra el VLT) y el Observatorio del Llano de Chajnantor.
Observatorio de la Alta Provenza (OHP): es un observatorio astronómico terrestre francés construido antes de la segunda guerra mundial, en Saint-Michel-l’Observatoire, en la región de los Alpes de Alta Provenza. El OHP ha sido mucho tiempo el observatorio más importante de Europa. En 1995, los científicos Michel Mayor y Didier Queloz, descubrieron, desde este observatorio, el primer exoplaneta, 51 Pegasi b, utilizando el espectrógrafo ELODIE del telescopio de 1,93 m.
4/Pequeño bestiario de exoplanetas
51 Pegasi b
Este planeta, un Júpiter caliente, se denomina también Belerofonte. Fue el primer exoplaneta descubierto, en 1995, por Michel Mayor y Didier Queloz, mediante el método de velocidad radial. Se encuentra a 50 años luz de la Tierra, en la constelación de Pegaso, y orbita alrededor de su estrella: 51 Pegasi. Belerofonte tarda un poco más de cuatro días en girar alrededor de su estrella, su masa equivale a 150 veces la de la Tierra y su temperatura ronda los 1 000 °C. En 2015, el instrumento HARPS permitió la primera detección directa de luz visible reflejada por un exoplaneta, 51 Pegasi b, desde el Observatorio de la Silla en Chile.
CoRoT-7b
CoRoT-7b es un planeta rocoso que orbita alrededor de su estrella, CoRoT-7, una enana naranja un poco más pequeña que nuestro Sol. CoRoT-7b tiene una masa unas cinco veces superior a la de la Tierra y se encuentra en la constelación del Unicornio. Tarda 20 horas en girar alrededor de su estrella y tiene una temperatura de superficie, en su faz iluminada, probablemente superior a 2 000 °C. Su densidad se parece a la de la Tierra, lo que sugiere que se trata de un planeta rocoso, una supertierra. CoRoT-7b fue el primer planeta rocoso descubierto en 2009 por el equipo de la misión del telescopio espacial CoRoT. CoRoT-7b tiene un planeta hermano, CoRoT-7c, planeta rocoso que tiene una masa ocho veces superior a la de la Tierra. Se trata también de un supertierra.
Kepler-138b
Descubierto en junio de 2015 por el telescopio espacial Kepler, es el exoplaneta más pequeño conocido hasta hoy. Se encuentra a 200 años luz de nuestro sistema solar en la constelación de Lyra y, orbita, con dos otros exoplanetas, alrededor de la estrella Kepler-138. Kepler-138b tiene un tamaño equivalente al de Marte y es probablemente rocoso. Fue descubierto por el método del tránsito. Destrona así a Kepler-37b, descubierto en 2013, considerado hasta ent
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