Un coup de main pour redresser la barre proprement
Thread poster: Michel Virasolvy
Michel Virasolvy
Michel Virasolvy  Identity Verified
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May 28, 2019

Bonjour tout le monde,
J'ai besoin d'aide pour identifier ce qui cloche dans ma démarche. Mais déjà, prenons la raison par le bon bout.

Pendant mes années de classe prépa TSI, en 2005, j'ai découvert le fansub (sous-titrage amateur) et le scantrad (édition en amateur) et ça a été le coup de foudre. J'aime traduire, et je me suis lancé à corps perdu dans une entreprise vouée à l'échec, sous-titrer une série japonaise lancée en 1996 et qui présentait déjà à
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Bonjour tout le monde,
J'ai besoin d'aide pour identifier ce qui cloche dans ma démarche. Mais déjà, prenons la raison par le bon bout.

Pendant mes années de classe prépa TSI, en 2005, j'ai découvert le fansub (sous-titrage amateur) et le scantrad (édition en amateur) et ça a été le coup de foudre. J'aime traduire, et je me suis lancé à corps perdu dans une entreprise vouée à l'échec, sous-titrer une série japonaise lancée en 1996 et qui présentait déjà à l'époque quelques 500 épisodes de 24 minutes et une dizaine de films au cinéma. J'ai débuté par des traductions relais (passant par l'anglais américain) pendant quelques temps mais à force d'écoute, de transcriptions et de lectures, j'ai assez rapidement pu passer à des traductions directement du japonais. Pour me faciliter la tâche, je change totalement de domaine et je sors d'un cursus d'ingénieur en électronique pour une licence d'anglais, puis un poste d'assistant prof de français dans un collège du Yorkshire pendant une petite année. En 2011, j'achevai de traduire le six cent douzième épisode de la série et mon quinzième film tout en supervisant deux équipes de bénévoles, l'une composée de 5 membres et l'autre de pratiquement 17 membres, quand je pris la décision de me mettre à mon compte. Je quittai donc tous les bénévoles qui constituaient à mes yeux une seconde famille, dans l'espoir qu'une fois indépendant financièrement, je pourrai au besoin leur servir de caution quand ils chercheraient à faire reconnaître leurs compétences car, l'expérience aidant, j'ai également pris le temps d'étudier l'histoire et les normes du secteur de l'audiovisuel (y compris celles pour les malvoyants) et de repérer quelques ouvrages de référence pour les autres membres de l'équipe.

N'ayant aucune idée de la gestion financière d'une entreprise, il m'a fallu un moment pour repérer le statut d'auto-entrepreneur, repérer des associations comme la SFT (dont j'ai hâtivement endossé la charte déontologique) et enfin comprendre comment faire mes déclarations, comment établir une facture, etc. J'avais beau demander des idées de tarifs à appliquer pour au moins débuter, j'obtenais systématiquement un « ça dépend ». Les sites comme Proz et Translators'Café requièrent un abonnement Master pour avoir un avantage compétitif à contacter les clients potentiels, donc j'ai pris l'abonnement en me disant qu'il serait remboursé avec les paiements, mais c'est là que j'ai aussi découvert les arnaques classiques du milieu : chèque volé ou falsifié, test de traduction gratuite, retards au règlement, etc. Le monde de la traduction professionnelle est un véritable champ de mines. Le résultat est la mise en place de mes Conditions générales de prestation de service (CGPS), d'un service à base de devis obligatoires et d'une certaine paranoïa qui m'incite maintenant à vérifier l'identité et la solvabilité du client avant même de parler de son projet.

En 2012, quand je me suis lancé en solo dans la traduction professionnelle, je n'avais rien. Pas de collègue vers qui me tourner pour des conseils (mentor), pas de clients issus d'anciens boulots, rien. Je me suis donc retrouvé directement avec des clients exigeants, pour qui tout était dû, imposant leurs tarifs et conditions. Mon tarif moyen à ce moment ? [EDIT: Je supprime le tarif car c'est de toute évidence la seule chose qui provoque un commentaire sur le passé sans m'aider pour l'avenir.]. Quant au sous-titrage, les clients n'avaient aucune connaissance des logiciels les plus élémentaires comme Aegisub ou Subtitle Edit, c'était MemoQ ou WordFast Pro et aucune notion de CPL ou de CPS. Vers 2014, après deux ans à batailler pour joindre les deux bouts en bossant jour et nuit, je décide de monter mon tarif un peu, je perds alors tous mes clients en l'espace d'une nuit et je dois recommencer à zéro. Je trouve une agence argentine payant déjà un peu mieux, mais toujours pas assez pour me permettre d'épargner ou de me verser un salaire.

C'est pourquoi en 2018, je décide de prendre le taureau par les cornes et de payer une avocate spécialisée dans le droit des contrats pour réviser mes CGPS, les adapter à la nouvelle réglementation (RGPD) et je fais une refonte totale de mes tarifs pour que, cette fois, si j'ai ne serait-ce que quelques clients sérieux, je puisse vivre décemment et amortir tous mes frais. J'automatise la création des devis et des factures, j'implémente la signature électronique sur téléphone et tablette. Je répertorie mon entreprise sur des annuaires pro et dans les Pages jaunes, je mets même des billes dans une agence de communication pour m'aider. Et comme l'ESIT refuse quasi-automatiquement les VAE, je me prépare à une VAPP, quitte à reprendre les études malgré près de 8 ans d'expérience. Après tous ces investissements, il ne me manque donc pas grand-chose pour compléter la communication, à savoir le site internet, le dépôt de marque et quelques cartes de visite. Mais le plus important n'a pas changé : les clients.

C'est là que le bât blesse. Les clients ne viennent pas. Je participe aux salons big data et blockchain où mes clients se trouvent, je suis l'actualité pour déterminer les technologies à étudier en priorité, je participe quelquefois à des rencontres de traducteurs et je mets en relation certains traducteurs suivant leurs spécialités et paires de langues ; mais sans retour d'ascenseur. Alors oui, quelquefois j'ai une startup ou un studio qui me contacte pour me demander de traduire quelques dépliants mais rien de durable, rien de régulier. Et c'est naturellement sans compter sur le fait que pour le sous-titrage d'œuvres de fiction ou documentaires, il faut négocier d'éventuels droits d'auteur, donc un contrat de règlement de droits d'auteur, en plus du paiement à la commission traditionnel, rien de moins.

J'ai besoin de comprendre où est le problème dans ma démarche. Je ne souhaite pas utiliser les réseaux sociaux type Facebook même si j'ai effectivement des comptes LinkedIn et Viadéo. Globalement, je fais déjà depuis des années ce que Carla recommandait pas plus tard que la semaine dernière. Je me déplace même physiquement aux portes des studios de post-prod de toute l'Ile-de-France, généralement pour tomber sur un système à digicode ou une employée qui relève mon nom pour… ne pas me rappeler. Qu'est-ce que j'ai manqué ? Je me doute que j'ai l'air d'un vieux ronchon en disant ça mais je me pose la question sincèrement.

[Modifié le 2019-05-28 11:49 GMT]
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Grace Shalhoub
Grace Shalhoub  Identity Verified
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première piste May 28, 2019

Bonjour Michel,
Je ne connais pas du tout votre domaine de spécialité. Je laisse donc d'autres collègues vous orienter dans ce domaine.
Cependant, un élément n'a pas pu m'échapper - votre tarif est extrêmement bas et mérite d'être revu drastiquement à la hausse.

Bonne continuation,
Grace


Maria Teresa Borges de Almeida
 
Michel Virasolvy
Michel Virasolvy  Identity Verified
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Eh bien justement… May 28, 2019

Alors le chiffre que j'ai fourni est évidemment celui d'autrefois. Ainsi que je l'ai dit dans ma présentation, j'avais révisé mes tarifs une première fois en 2014, pour encore en changer en 2018. Mes services et surtout mes tarifs actuels sont à cette adresse : [lien Box (cliquez-moi s'il vous plaît)].

 
Steven Ritchie
Steven Ritchie  Identity Verified
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Disparité entre la transcription et la traduction May 28, 2019

Bonjour,

Je n’arrive pas à comprendre comment vous pourriez gagner la vie avec un tarif qui était autrefois si bas que 0,02 USD mot source. Et encore plus, si c’était pour la traduction spécialisée.

Je viens de jeter un coup d’œil sur vos tarifs actuels. Il me parait que la disparité entre vos tarifs par minute pour la transcription/sous-titrage et vos tarifs par mot pour la traduction est trop grande.

Maintenant je dirais qu’il vous faudrait
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Bonjour,

Je n’arrive pas à comprendre comment vous pourriez gagner la vie avec un tarif qui était autrefois si bas que 0,02 USD mot source. Et encore plus, si c’était pour la traduction spécialisée.

Je viens de jeter un coup d’œil sur vos tarifs actuels. Il me parait que la disparité entre vos tarifs par minute pour la transcription/sous-titrage et vos tarifs par mot pour la traduction est trop grande.

Maintenant je dirais qu’il vous faudrait peut-être baisser les tarifs de traduction, qui me semblent un peu haut, mais qu’il y a de latitude pour augmenter les tarifs par minute pour la transcription/le sous-titrage selon les circonstances du travail.

Personnellement j’ai arrêté de graver mes tarifs dans la pierre ou de les publier car j’ai trouvé que la souplesse (dans la limite du raisonnable) quant aux tarifs et selon le client et le boulot de traduction m’a plus aidé à gagner des clients réguliers.

Bon courage.


[Edited at 2019-05-28 11:57 GMT]

[Edited at 2019-05-28 11:58 GMT]

[Edited at 2019-05-28 12:08 GMT]
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Laure Delpech
Valérie Ourset
Yolanda Broad
Michel Virasolvy
 
Carla Guerreiro
Carla Guerreiro  Identity Verified
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Spécialisation May 28, 2019

Bonjour Michel,

Merci beaucoup pour votre publication, et aussi de m'avoir citée.

Michel Virasolvy wrote:

Globalement, je fais déjà depuis des années ce que Carla recommandait pas plus tard que la semaine dernière. Je me déplace même physiquement aux portes des studios de post-prod de toute l'Ile-de-France, généralement pour tomber sur un système à digicode ou une employée qui relève mon nom pour… ne pas me rappeler. Qu'est-ce que j'ai manqué ? Je me doute que j'ai l'air d'un vieux ronchon en disant ça mais je me pose la question sincèrement.

[Modifié le 2019-05-28 11:49 GMT]


Cependant, comme Grace, je ne connais pas du tout votre domaine de spécialisation, donc, je ne sais pas quoi répondre.
J'espère que des collègues travaillant de le même secteur que vous pourront vous aider. Vous avez déjà une réponse de la part de Steve. Attendez de voir ce que les autres diront.

Désolée de ne pas pouvoir vous aider.


 
Sophie Dzhygir
Sophie Dzhygir  Identity Verified
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Quelques réflexions May 28, 2019

Salut Michel,

Je ne saurais pas te dire exactement ou exhaustivement "ce qui ne va pas" dans ta démarche, et je ne sais pas si quelqu'un en est capable. Mais je vois plusieurs choses qui me chagrinent dans ce que tu décris. En fait, je pourrais le résumer par : certaines réactions disproportionnées et certaines solutions en inadéquation avec le but poursuivi. Je liste ce qui me chagrine :
- "une certaine paranoïa qui m'incite maintenant à vérifier l'identité et la so
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Salut Michel,

Je ne saurais pas te dire exactement ou exhaustivement "ce qui ne va pas" dans ta démarche, et je ne sais pas si quelqu'un en est capable. Mais je vois plusieurs choses qui me chagrinent dans ce que tu décris. En fait, je pourrais le résumer par : certaines réactions disproportionnées et certaines solutions en inadéquation avec le but poursuivi. Je liste ce qui me chagrine :
- "une certaine paranoïa qui m'incite maintenant à vérifier l'identité et la solvabilité du client avant même de parler de son projet" : oui, vérifier l'identité du client, et si non sa solvabilité, du moins son sérieux, c'est un prérequis à toute négociation. Ce n'est pas de la paranoïa ! Ce qui est peut-être exagéré par contre, c'est la réaction aux déboires consistant à ne travailler que sur devis et sur CGV, etc. C'est possible, bien sûr, mais c'est assez lourd dans certains cas et ça ne répond pas à la problématique : faire un devis ou avoir des CGV n'empêche pas de se faire arnaquer si on ne choisit pas bien ses clients. Je n'ai pas de CGV et ne fais jamais de devis, et je n'ai eu aucun impayé et encore moins d'arnaque en 12 ans.
- recourir à une avocate, à une agence de com : rien que ça ? Tu montes une agence de trad ou tu travailles seul ? (Question rhétorique, j'ai compris que tu travailles seul) Loin de moi l'idée de décourager de faire des investissements utiles, mais là, ils me semblent inutiles ou disproportionnés, sans parler de leur coût. Ce sont deux postes qui coûtent très cher, surtout quand on n'a pas encore des revenus suffisants comme toi. Des CGV, on en trouve facilement des gratuites, en particulier sur le site de la SFT, donc je ne vois pas trop pourquoi perdre de l'argent là-dedans. Quant au dépôt de marque, ça me laisse baba : pour quoi faire, déposer une marque ? À part dépenser encore de l'argent sans but ?
Par ailleurs, quand on a besoin de se faire aider, il y a quand même d'autres endroits où on peut trouver de l'aide et des infos gratuitement ou pour des sommes modiques : associations (SFT mais elle n'est pas la seule), chambre de commerce, association de gestion... et peut-être d'autres dispositifs qui existent ici et là.

Après, je n'ai pas non plus saisi ce que tu faisais exactement, du sous-titrage d'une part et de la traduction dans le high-tech d'autre part ? Je me demande si tu cibles bien tes clients, car même si je ne connais pas spécialement le sous-titrage, je pense que les studios doivent savoir comment on sous-titre, donc si tu dis que tes clients ne connaissent pas les logiciels de sous-titrage et n'utilisent que des logiciels de TAO, peut-être que ce ne sont pas les bons clients ?

Pour les conseils de Carla, même si je n'ai pas pris le temps d'y répondre la semaine dernière, je dois te dire que je ne les partage pas tous... Ils sont sans doute très adaptés à Carla, qui vit dans son pays de langue source. Mais quand on vit dans son pays de langue cible, comme toi et moi, le réseautage local, les clubs d'affaires, les pages jaunes, les pubs locales, ça ne sert à rien. Ou disons à presque rien, histoire de se laisser le bénéfice du doute. Nos clients sont par nature à l'étranger. Ou dans ton cas, à Paris dans les studios de prod. Les pages jaunes, pour moi, c'est l'archétype de l'inutile : non seulement nos clients ne sont pas locaux, mais en plus, pour l'essentiel d'entre nous, nous ne travaillons pas avec les particuliers. Or, les seuls qui consultent les pages jaunes sont les particuliers du coin. J'ai été pendant quelques années sur les pages jaunes, cela ne m'a valu que des appels de particuliers qui voulaient des services que je ne fournissais pas et surtout des tonnes de pubs, tout cela ne faisant que m'empêcher de travailler tranquillement. Depuis longtemps, je suis sur liste rouge et tout va bien !

[Modifié le 2019-05-28 13:21 GMT]
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Axelle H.
Perrine Guillot
Carla Guerreiro
Maria Teresa Borges de Almeida
Aline Canino
Joanna Posylek
Éric Cléach
 
Sophie Dzhygir
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Ouch May 28, 2019

Je viens seulement d'aller voir ton profil... C'est la cata, cette façon de se présenter par "inconvénients" ! Tu as le droit de le penser, et on a tous des défauts et des "inconvénients", mais ce n'est pas ce qu'on doit dire à des clients pour se vendre, non d'une pipe ! (pour rester polie !)

Ton CV aussi, ça ne va pas du tout. On ne met pas dans son CV que telle ou telle chose était un "petit boulot", même quand on cherche un poste salarié ! Petit boulot ou pas, soit c'�
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Je viens seulement d'aller voir ton profil... C'est la cata, cette façon de se présenter par "inconvénients" ! Tu as le droit de le penser, et on a tous des défauts et des "inconvénients", mais ce n'est pas ce qu'on doit dire à des clients pour se vendre, non d'une pipe ! (pour rester polie !)

Ton CV aussi, ça ne va pas du tout. On ne met pas dans son CV que telle ou telle chose était un "petit boulot", même quand on cherche un poste salarié ! Petit boulot ou pas, soit c'était une expérience significative et on la mentionne, soit on l'enlève. Moi, je suis un client qui a besoin d'une trad et je vois ton CV, y'a presque rien dedans qui concerne la trad, seulement quelques lignes en page 2, et encore pas consécutives ni détaillées, coincées entre la psychologie et la permaculture... Que tu aies fait des petits boulots récemment pour joindre les deux bouts, c'est sans doute légitime, mais personne n'a besoin de le savoir ! J'aimerais mieux savoir ce que tu as traduit en 7 ans !

Allez, un petit lifting à ta présentation. Et pas besoin d'une agence de com pour ça, juste un peu de bon sens, et au besoin, d'échange avec des collègues ou même des gens lambda autour de toi. Montre ton CV ou tes autres supports de présentation à des proches qui travaillent dans d'autres domaines et demande leur de s'imaginer dans la peau d'un client qui a besoin d'une trad. Ils n'auront pas besoin d'être connaisseur du monde de la traduction pour te dire ce qui ne va pas.
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Carla Guerreiro
Adam Warren
Maria Teresa Borges de Almeida
Axelle H.
Nicolas Gambardella
Yolanda Broad
Aline Canino
 
Nicolas Gambardella
Nicolas Gambardella
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Puisqu'on est dans le négatif ... May 28, 2019

En fait, éviter toute forme négative et n'utiliser que des tournures positives est une bonne idée quand on veut se vendre.

Dans le même ordre d'idée, se faire valoir par défaut en rabaissant ses petits camarades, n'est pas top:

"Unlike many of my pairs I do have official degrees to ascertain my scientific background (back in the Polytech'Nice Engineering School) and linguistic background (in British & American Literature)."

Tu n'as absolument pas bes
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En fait, éviter toute forme négative et n'utiliser que des tournures positives est une bonne idée quand on veut se vendre.

Dans le même ordre d'idée, se faire valoir par défaut en rabaissant ses petits camarades, n'est pas top:

"Unlike many of my pairs I do have official degrees to ascertain my scientific background (back in the Polytech'Nice Engineering School) and linguistic background (in British & American Literature)."

Tu n'as absolument pas besoin des cinq premiers mots. En fait, ils suppriment tout impact de la phrase qui suit.

En plus il y a une faute de traduction. "pairs" devrait être "peers".

Je comprend que tu ais beaucoup souffert dans ce parcours du combattant (je suis en admiration devant ton énergie et ta persévérance), et tu es peut-être un peu amer. Mais souffle un grand coup et vas faire de la boxe ou quelque chose comme ça. Pour tes clients, tu dois être un mec positif.

Les autres sont nuls, moi je suis bon - Non

Les autres sont bons, mais moi je suis encore meilleur - Mieux

Je suis génial - Bien


[Edited at 2019-05-28 19:57 GMT]
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Michel Virasolvy
Joanna Posylek
Carla Guerreiro
Maria Teresa Borges de Almeida
Sheila Wilson
 
Michel Virasolvy
Michel Virasolvy  Identity Verified
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Donc : CV, tarif et… « savoir se vendre » ? May 28, 2019

Merci à tous pour ces retours.

Pour répondre par rapport au CV, il est vrai que l'ancien était différent. Je viens de remplacer le nouveau par l'ancien, il est en anglais, il liste mes expériences et compétences, il a de la couleur, etc… mais évidemment il n'est pas à jour parce que je n'ai pas énormément de projets à rajouter depuis tout ce temps. Les quelques projets récents étaient étalés dans le temps.

En ce qui concerne les tarifs, merci beaucoup,
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Merci à tous pour ces retours.

Pour répondre par rapport au CV, il est vrai que l'ancien était différent. Je viens de remplacer le nouveau par l'ancien, il est en anglais, il liste mes expériences et compétences, il a de la couleur, etc… mais évidemment il n'est pas à jour parce que je n'ai pas énormément de projets à rajouter depuis tout ce temps. Les quelques projets récents étaient étalés dans le temps.

En ce qui concerne les tarifs, merci beaucoup, Steve, pour ce retour. Je n'avais pas remarqué la disparité entre le coût à la minute et le au coût au mot. Je vais probablement l'adapter en me basant sur le taux moyen de mots à la minute, et le baisser un peu pour être plus raisonnable.

Maintenant, ça ne sert à rien mais j'ai remarqué que Sophie avait des questions vraiment spéciales et j'aimerais y répondre car ça peut être utile à d'autres.
Sophie Dzhygir wrote:
- recourir à une avocate, à une agence de com : rien que ça ? Tu montes une agence de trad ou tu travailles seul ? (Question rhétorique, j'ai compris que tu travailles seul) Loin de moi l'idée de décourager de faire des investissements utiles, mais là, ils me semblent inutiles ou disproportionnés, sans parler de leur coût. Ce sont deux postes qui coûtent très cher, surtout quand on n'a pas encore des revenus suffisants comme toi.

La question sur la création d'une agence de traduction est beaucoup plus récurrente que tu ne l'imagines car il est vrai que j'ai souvent fait office d'intermédiaire entre traducteurs, des correcteurs et des clients rencontrés sur les salons ou en déplacement, qui ont besoin d'un traducteur dans une spécialité et/ou une paire de langues qui ne me concerne(nt) pas. C'est super de savoir que j'aide un peu les autres à mon échelle, mais ça n'arrange pas mon activité propre pour autant. De même, avec ce statut d'auto-entrepreneur qui fait du traducteur son propre patron, difficile de faire valoir mes CGPS avec les agences habituées aux travailleurs indépendants mais redevables de tout (freelancers).

Sophie Dzhygir wrote:
Des CGV, on en trouve facilement des gratuites, en particulier sur le site de la SFT, donc je ne vois pas trop pourquoi perdre de l'argent là-dedans.

Mes premières CGPS étaient effectivement tirées et inspirées des CGV disponibles alors sur le site de la SFT, simplement adaptées pour le sous-titrage en particulier. Cependant, au cours de mes divers projets, il est apparu plusieurs fois que mes clients ne les lisaient pas voire ne les comprenaient pas. Avec l'arrivée du RGPD qui allait contraindre toutes les entreprises, y compris les auto-entrepreneurs, à indiquer clairement aux clients comment les données à caractères personnelles seraient collectées et traitées, j'ai décidé qu'une relecture par une experte pourrait au moins me donner des conseils. Son travail a donc été de rendre les CGPS plus digestes, d'ajouter tout ce qui concerne le RGPD, d'éliminer les clauses abusives et d'adapter les CGPS au cas où le client serait un particulier, donc mieux protégé (par ex., par son droit de rétractation).

Sophie Dzhygir wrote:
Quant au dépôt de marque, ça me laisse baba : pour quoi faire, déposer une marque ? À part dépenser encore de l'argent sans but ?

Du temps où je supervisais les deux équipes amateures, l'équipe d'édition en particulier a vu une petite maison d'édition nord-américaine imprimer et vendre nos traductions sans aucune compensation, leur idée étant que faute de licence, nous n'oserions pas monter au créneau. J'ai dû négocier et rappeler les principes du droit d'auteur à ces petits profiteurs pour qu'ils reviennent à la raison. Cette dispute qui aurait plus eu sa place dans une cour de récré est simplement un rappel de 101 Things a Translator Needs to Know dans lequel il est rappelé que tout traducteur est autorisé à être crédité (‘Don't hide your light’), ce qui n'était pas le cas ici. Maintenant, petite précision, c'est plus le dépôt d'un logotype pour mon entreprise qui m'intéresse, là encore pour des motifs marketing, donc c'est plus un lapsus qu'autre chose.

Sophie Dzhygir wrote:
Après, je n'ai pas non plus saisi ce que tu faisais exactement, du sous-titrage d'une part et de la traduction dans le high-tech d'autre part ? Je me demande si tu cibles bien tes clients, car même si je ne connais pas spécialement le sous-titrage, je pense que les studios doivent savoir comment on sous-titre, donc si tu dis que tes clients ne connaissent pas les logiciels de sous-titrage et n'utilisent que des logiciels de TAO, peut-être que ce ne sont pas les bons clients ?

Ce n'est pas impossible. Jusqu'à la révision de mes tarifs en 2018, mes clients classiques étaient de ceux qui attendaient d'avoir une traduction de sous-titres sans toucher aux timecodes, et c'était une véritable jongle entre le fichier audiovisuel et l'outil de TAO, un rodéo que même mon équipe d'amateurs n'exécutait pas. Les clients que j'essaie de capter sont soit des entreprises de l'informatique avec une structure de communication interne, soit des studios de post-production qui ont eux-mêmes des entreprises du secteur informatique dans leurs clients. N'est-ce pas un raisonnement cohérent ?

Sophie Dzhygir wrote:
Par ailleurs, quand on a besoin de se faire aider, il y a quand même d'autres endroits où on peut trouver de l'aide et des infos gratuitement ou pour des sommes modiques : associations (SFT mais elle n'est pas la seule), chambre de commerce, association de gestion...

D'expérience, une association accepte plus volontiers votre candidature quand vous êtes déjà établi(e), et son aide n'est que rarement gratuite. Je ne dis pas que l'aide d'une association est inutile, mais qu'elle ne devient utile qu'après la bataille, après ce passage rituel où le traducteur se forge son premier portefeuille de clients sérieux.

=====

À partir des conseils qui m'ont été donnés pour l'instant, j'arrive enfin à avoir une image un peu plus nette de mon problème : l'amertume de ne plus pouvoir traduire avec la liberté d'autrefois à cause des démarchages m'a enfermé dans un cycle infernal de défiance perpétuelle vis-à-vis des clients et je ne sais vendre ni ma personne, ni mes services… et peut-être même pas aux bons clients. Du sport pour régler l'un, pourquoi pas mais… vendre mes services ? Ou même vérifier qui sont mes clients ?

Dans tous les cas, merci à vous cinq, Grace, Steven, Carla, Sophie et Nicolas. Avec ce recul, je vais corriger le tir. Enfin !

[Modifié le 2019-05-28 23:10 GMT]
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Laurent Mercky
Laurent Mercky
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Autrement dit May 29, 2019

Nicolas Gambardella Le Novere wrote:

Les autres sont bons, mais moi je suis encore meilleur - Mieux

Je suis génial - Bien


[Edited at 2019-05-28 19:57 GMT]


Bien dit.
Autre possibilité: mettre ses qualités (dans le domaine) en avant et finir en expliquant que je suis exactement le traducteur qu'il vous faut au vu du rapport Q/P.
Le rapport Q/P semble important pour nos clients.


 
nordiste
nordiste  Identity Verified
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mon grain de sel May 29, 2019

Statut, déclarations fiscales, devis, sélection des clients : on est tous passés par là. Il faut savoir que quand on veut aujourd'hui se lancer comme traducteur en France, on sera forcément indépendant/freelancer quelque soit le nom qu'on lui donne. Donc il n'y a pas vraiment de choix.
Certains traducteurs décrient beaucoup les agences, mais il est difficile de les ignorer totalement, elles font partie du paysage du secteur. L'important est de bien les sélectionner. L'avantage est
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Statut, déclarations fiscales, devis, sélection des clients : on est tous passés par là. Il faut savoir que quand on veut aujourd'hui se lancer comme traducteur en France, on sera forcément indépendant/freelancer quelque soit le nom qu'on lui donne. Donc il n'y a pas vraiment de choix.
Certains traducteurs décrient beaucoup les agences, mais il est difficile de les ignorer totalement, elles font partie du paysage du secteur. L'important est de bien les sélectionner. L'avantage est qu'on peut y apprendre beaucoup et se forger une expérience sans trop de risque si on commet des erreurs de débutants (une de perdue, dix de retrouvées !). Il est souvent plus difficile de traiter avec un client direct qui ignore tout des contraintes techniques, c''est justement à nous de les prendre en charge ce qui suppose de l'expérience ... et justifie un tarif plus élevé !
Tout a été dit sur ton CV : personnellement je le retirerais totalement du site en attendant que tu l'aies reformulé avec des paragraphes clairs : langues, spécialités, quelques exemples récents pour illustrer tes compétences, et laisse tomber tout le reste.
J'ai été voir tes CGV et je pense qu'il est inutile, voire contreproductif d'afficher ses tarifs, en tout cas de manière aussi détaillée. Tu dois avoir pour toi une idée très clair des tarifs que tu es prêt à accepter pour différents services, selon le type de client (agence, direct, maison d'édition) mais ça se discute au cas par cas. Et par pitié pas de réductions au volume ! ni de grille pour les répétitions ! Pour les premières je recommande la lecture de la brochure de Chis Durban "Les mots au kilo"
https://www.sft.fr/publications.html#.XO5hl4_gqUk
et pour la seconde : les agences t’imposeront leur propre grille et c'est à partir de là que tu pourras discuter en fonction du contexte.
Quelques sources de réflexions sur le sujet, même si un peu anciennes :
les enquêtes de la SFT https://www.sft.fr/chiffres-clefs.html#.XO5h0Y_gqUk
et celles de la Chambre belge des traducteurs et interprètes https://www.cbti-bkvt.org/fr/news/254-rapport-enquete-de-marche-2018

Comme le souligne Sophie, les actions pour renforcer ta visibilité doivent tenir compte des clients que tu recherches : fréquenter les salons high-tech est une bonne idée si tu vises ce secteur, tu n'y trouveras pas forcément tout de suite des clients mais tu montres que tu entretiens tes connaissances dans ce domaine en constante évolution. Le networking local, chambre de commerce et clubs d'affaires sont moins prioritaires.
Moi non plus, je ne suis pas spécialiste de la traduction audiovisuelle. Si je décidais de me lancer sur ce créneau j'irais chercher des informations auprès de l'ATAA https://beta.ataa.fr/ qui est l'Association des traducteurs adaptateurs de l'audiovisuel. qui publie sur son site un guide, une revue, des témoignages. Ceci dit, pour en avoir discuté avec plusieurs traducteurs spécialisés, j'ai compris c'est un créneau où il est de plus en plus difficile de se faire une place et d'en vivre, (une des raisons avancées étant l'existence de fanclubs et autres associations qui font un travail pas toujours parfait mais GRATUIT ! Ceci pour dire que se réclamer d'une longue expérience d'amateur non rémunéré dans ce domaine n'est forcément très diplomatique).
Concernant tes spécialités techniques, si j'ai bien compris, dans la hight tech : il existe une autre piste, l'édition. Les éditeurs comme Eyrolles publient beaucoup de traductions depuis l'anglais sur l'IA, le big data, les datasciences, etc. et ils recherchent des traducteurs qui ont une première connaissance du sujet. Là il sera judicieux de mettre en avant tes études scientifiques et ton expérience.
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Carla Guerreiro
 
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Je n'ai pas tout compris... May 30, 2019

Bonjour,

Que je ne comprenne pas tout dans ce qui vous arrive et dans la manière dont vous concevez les choses est sans doute sans grande importance, mais je m'interroge vraiment sur une chose, en fait bien plus pour être honnête, et je m'arrêterais pour le moment dessus :

Au-delà de ce que les autres contributeurs ont pu judicieusement commenter et suggérer, je reste bloqué sur ce qui saute aux yeux lorsque l'on ouvre votre profil ProZ.com, à savoir la rubrique
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Bonjour,

Que je ne comprenne pas tout dans ce qui vous arrive et dans la manière dont vous concevez les choses est sans doute sans grande importance, mais je m'interroge vraiment sur une chose, en fait bien plus pour être honnête, et je m'arrêterais pour le moment dessus :

Au-delà de ce que les autres contributeurs ont pu judicieusement commenter et suggérer, je reste bloqué sur ce qui saute aux yeux lorsque l'on ouvre votre profil ProZ.com, à savoir la rubrique :

« What Michel Virasolvy is working on », en date du 13 décembre 2018.

Je n'ai pas à juger de ce qui vous a semblé opportun de dire ni sur la manière de le faire, mais je me mets à la place d'une agence ou d'un studio à la recherche d'un prestataire et qui aurait enfin trouvé un bon candidat en découvrant votre existence, ce qui peut parfois arriver grâce à ce site...
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Carla Guerreiro
 


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