صحيفة دعوى مقابلة

French translation: demande reconventionnelle

GLOSSARY ENTRY (DERIVED FROM QUESTION BELOW)
Arabic term or phrase:صحيفة دعوى مقابلة
French translation: demande reconventionnelle
Entered by: Sandrine Zérouali

11:22 Jan 8, 2015
Arabic to French translations [PRO]
Law/Patents - Law (general) / Divorce
Arabic term or phrase: صحيفة دعوى مقابلة
Bonjour,

Pourriez-vous me dire comment traduire "صحيفة دعوى مقابلة". Il s'agit d'une requête dans le cadre d'un divorce.

Merci d'avance !
Sandrine Zérouali
Algeria
Local time: 23:10
demande reconventionnelle
Explanation:
هي بالانجليزية
statement of counterclaim

When submitting the Request for Arbitration, the Statement of Defense, the Statement of Counterclaim, evidence and other documents, the parties shall make the submissions in quintuplicate.
La communication de la demande d'arbitrage, du mémoire en défense, de la demande reconventionnelle, des éléments de preuve et des autres documents par les parties se fait en cinq exemplaires.


--------------------------------------------------
Note added at 5 mins (2015-01-08 11:28:02 GMT)
--------------------------------------------------

تعرف في بعض البلدان تحت مسمى
لائحة دعوى متقابلة

--------------------------------------------------
Note added at 6 mins (2015-01-08 11:28:58 GMT)
--------------------------------------------------

Une demande reconventionnelle désigne une demande en justice formulée après l'ouverture de l'instance par le défendeur au procès. La demande reconventionnelle permet à la partie défenderesse (le défendeur) d'attaquer la partie demanderesse (le demandeur). Cette technique permet d'inverser la tendance du procès, en donnant la possibilité à celui qui la forme (à savoir le défendeur) de prendre l'offensive ou de contre-attaquer. La demande reconventionnelle fait partie des demandes incidentes, c'est-à-dire des demandes intervenant en cours de procès. Elle est prévue par l'article 54 du Code de procédure civile.

--------------------------------------------------
Note added at 7 mins (2015-01-08 11:30:05 GMT)
--------------------------------------------------

Le divorce contentieux est soit le divorce pour faute soit le divorce pour altération du lien conjugal. Voyons en détail cette procédure qui est décrite aux articles 251 et suivant du Code civil.

Cette procédure se divise en 3 grandes étapes : la requête initiale, l’audience de conciliation, l’introduction à l’instance et enfin le prononcé du divorce.

LA REQUÊTE INITIALE

Cette requête est présentée par l’un des époux (le conjoint demandeur) via son avocat au juge des affaires familiales sans préciser les raisons du divorce. Celle-ci n’indique ni le cas de divorce envisagé, ni les faits à l’origine du divorce, ni les motifs. Le conjoint défendeur, celui auquel on oppose le divorce lui ne connait pas la cause du divorce. L’époux demandeur reste donc libre de choisir par la suite le type de divorce.
Cette procédure permet que le conjoint demandeur ne choisisse pas directement le divorce pour faute. Le but est, ains de privilégier les accords entre époux sur le principe du divorce.
Dés la requête initiale le juge peut prendre des mesures d’urgence si l’un des époux menace les intérêts de son conjoint ou de sa famille. Le juge peut ordonner des mesures conservatoires qui visent à protéger le patrimoine d’un époux.
Des mesures particulières sont également prévues par l’article 220-1 alinéa 3, en cas de violence conjugale.
En effet la loi de 2006 prévoit que le juge peut, avant même la requête initiale statuer sur la résidence séparée des époux en attribuant la jouissance du logement conjugal au conjoint victime des violences. Le juge peut aussi statuer sur l’exercice de l’autorité parentale et sur la contribution aux charges du mariage.
Cette mesure provisoire deviendra caduque si à l’issue d’un délai de 4 mois aucunes demande ne divorce n’a été déposée.

L’AUDIENCE DE CONCILIATION.

La tentative de conciliation est obligatoire avant l’audience. L’objectif est de faire en sorte que les époux arrivent à se mettre d’accord sur le principe, mais aussi les conséquences du divorce. On essaie de favoriser le principe de divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage plutôt que le divorce pour faute.
Le juge organise une audience de conciliation, durant laquelle il s’entretient avec chacun des époux séparément, avant de s’entretenir avec les deux époux ensemble puis assister de leurs avocats.
Tout ce qui est dit lors de cette audience par les époux ne pourra pas être utilisé dans la suite de la procédure à charge ou à décharge.
La procédure de conciliation peut être suspendue au besoin par le juge et la reconvonquer une semaine plus tard dans l’espoir d’arriver à une acceptation mutuelle du principe de la rupture.
À la fin de cette tentative de conciliation, le juge dresse un procès-verbal, et demande à l’époux s’il veut toujours divorcer.

Si l’époux maintient sa demande, le juge a deux possibilités :

Suspendre la procédure et programmer une nouvelle audience dans les 6 mois s’il estime qu’un délai plus long peut être nécessaire
Rendre une ordonnance de non-conciliation qui autorise les époux à introduire l’instance en divorce. Le juge encourage ensuite les époux à régler les conséquences de façon amiable en leur demandant de préparer pour l’audience un projet de règlement des effets du divorce.
L’INTRODUCTION À L’INSTANCE.

L’époux demandeur doit dans un délai de 3 mois après la précédente audience introduire l’instance en divorce. C’est par cette introduction à l’instance que le demandeur va choisir le type de divorce.
La loi prévoit un certain nombre de cas qui permettent de modifier simplement le fondement du divorce : les époux peuvent par exemple à tout moment demander au juge le divorce par consentement mutuel, ou à tout moment lorsque le divorce a été demandé pour altération définitive du lien conjugal ou pour faute demander au juge de prononcer le divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage.

L’époux défendeur peut faire une demande reconventionnelle en réponse à la demande en divorce faite par son conjoint. Plusieurs cas sont possibles :

Si l’époux demandeur a choisi le divorce pour faute. L’époux défendeur peut soit faire une demande reconventionnelle également fondée sur la faute. Dans cette hypothèse si le juge accueille les deux demandes, et le divorce sera prononcé aux torts partagés, ou alors au tort exclusif de l’époux fautif.
L’époux peut également faire une demande reconventionnelle en divorce pour altération définitive du lien conjugal. Dans ce cas-là, le juge doit examiner en premier la demande pour faute. Si le juge accepte cette demande, le divorce sera prononcé pour faute aux torts exclusifs du défendeur. À l’inverse si le juge rejette la demande pour faute il statue sur la demande reconventionnelle de divorce pour altération définitive du lien conjugal et prononcera ce divorce même si le délai de séparation de deux ans n’est pas écoulé.
Si le demandeur a choisi le divorce pour altération définitive du lien conjugal, le défendeur peut faire une demande reconventionnelle en divorce pour faute. Dans ce cas-là, le juge doit d’abord examiner la demande pour faute. Le demandeur pourra alors invoquer les fautes de son conjoint pour modifier le fondement de sa demande. Trois cas sont possibles. Si le juge accueille les deux demandes pour divorce pour faute, le divorce sera prononcé aux torts partagés. S’il rejette les deux demandes, le divorce sera prononcé par l’altération définitif lien conjugal. Enfin s’il en accepte une seul, le divorce sera prononcé aux torts partagés des époux qu’il considère comme fautifs.
Si l’époux demandeur choisit le divorce accepté. L’époux défendeur peut faire une demande reconventionnelle en divorce pour faute. Le juge va statuer en premier lieu sur la pour faute. Si la faute est vérifiée, il prononcera le divorce pour faute, sinon un divorce accepté.
Si l’époux demandeur choisit n’importe quel cas de divorce (sauf l’altération définitive du lien conjugal) et que le défendeur forme une demande reconventionnelle en séparation de corps. Le juge devra examiner en premier lieu la demande en divorce (du demandeur). Si les conditions sont bien réunies, il prononce divorce dans le cas échéant il devra statuer sur la séparation de corps.
La demande introductive d’instance doit être accompagnée d’une proposition de règlements des intérêts pécuniaires et patrimoniaux des époux. C’est-à-dire que dans cette proposition, doit figurer une description rapide du patrimoine des époux et préciser l’intention du demandeur à propos de la répartition des biens. Cette demande est obligatoire, en son absence la demande est irrecevable et le juge ne pourra pas statuer.

LE PRONONCÉ DU DIVORCE.

Dans les procès de divorces, comme dans tous les autres procès les époux (le demandeur) doivent apporter la preuve de ce qu’ils avancent. Par exemple, en cas de faute ils doivent la prouver. La faute (dans le cadre du divorce) peut être prouvée par tout moyen (la preuve est totalement libre) : témoignages, constat d’huissier, rapport de détective privée, lettre, journaux intimes, mails et SMS.
En pratique, la preuve pose souvent problème dans les divorces en particulier pour l’adultère.

Attention, il existe certaines limites, cela concerne notamment les enfants que l’on ne peut pas faire témoigner. On ne peut pas rapporter non plus une preuve obtenue par la violence ou par la fraude. Pour les constats d’huissiers, le constat d’adultère n’est pas valable si l’huissier n’a pas respecté la loi, ainsi un constat d’huissier durant la nuit (22 h-6 h) n’est pas légal. D’où la difficulté quelquefois de faire un constat d’huissier d’adultère.

Le juge peut demander aux époux tous les renseignements qui lui semblent nécessaires pour fixer les prestations compensatoires et les pensions alimentaires. Une fois renseigné, le juge peut prononcer le divorce, ou refuse de le prononcer. Dans ce cas le juge peut organiser la séparation de fait des époux.
Le jugement qui refuse ou qui prononce le divorce est susceptible d’appel.
Cependant l’appel, ne suspend pas les mesures provisoires.

Le jugement de divorce est constitutif : il dissout le mariage et donne un nouvel état aux époux : celui de conjoint divorcé.



--------------------------------------------------
Note added at 8 mins (2015-01-08 11:30:42 GMT)
--------------------------------------------------

http://pointdroit.com/procedure-divorce-contentieux/

--------------------------------------------------
Note added at 10 mins (2015-01-08 11:32:44 GMT)
--------------------------------------------------

Divorce pour faute et demande reconventionnelle
Le 22 janvier 2012
En cas de présentation d'une demande principale en divorce pour faute et d'une demande reconventionnelle en divorce pour altération définitive du lien conjugal, le rejet de la ...

En cas de présentation d'une demande principale en divorce pour faute et d'une demande reconventionnelle en divorce pour altération définitive du lien conjugal, le rejet de la première emporte le prononcé du divorce du chef
de la seconde.



C'est ce que vient de juger la Cour de Cassation par un arrêt de rejet:

Attendu que Mme Y... fait grief à l'arrêt de prononcer son divorce pour altération définitive du lien conjugal sur le fondement de l'article 238, alinéa 2, du code civil, alors, selon le moyen :



1°/que le juge ne peut prononcer le divorce pour altération définitive du
lien conjugal sans constater que les époux vivent séparés depuis au
moins deux ans lors de l'assignation en divorce ; qu'en l'espèce, par
motifs expressément adoptés du premier juge, la cour d'appel s'est
bornée à recueillir une déclaration de M. X... selon laquelle « aucune
réconciliation ne peut intervenir du fait de la séparation depuis
plusieurs mois », sans même procéder par elle-même à aucune constatation
de nature à établir que les époux étaient séparés depuis plus de deux
ans à compter de l'assignation ; qu'elle a ainsi privé sa décision de
base légale au regard des dispositions combinées des articles 238,
alinéas 1er et 2 et 246 alinéa 2 du code civil ;



2°/qu'en présence d'une demande principale en divorce pour faute et d'une
demande reconventionnelle en divorce pour altération définitive du lien
conjugal, le juge ne saurait faire droit à la demande reconventionnelle
en divorce pour altération définitive du lien conjugal, en se fondant
sur une simple déclaration du demandeur reconventionnel sans constater
par lui-même une séparation significative, en précisant à quel moment a
cessé la cohabitation ; qu'en l'espèce, il ressort des mentions du
jugement de première instance que les deux époux étaient encore
domiciliés, à la date du jugement, soit le 21 décembre 1997, à la même
adresse, ... ; qu'à la date à laquelle la cour d'appel a statué, soit le
1er avril 2009, il n'existait même pas de séparation des époux égale à
deux ans ; qu'en se bornant à faire état d'une simple déclaration du
demandeur reconventionnel selon laquelle « aucune réconciliation ne peut
intervenir du fait de la séparation depuis plusieurs mois », sans
constater par elle-même une séparation significative, en précisant à
quel moment avait cessé la cohabitation, la cour d'appel a, à nouveau,
privé sa décision de base légale au regard des dispositions combinées
des articles 238, alinéa 2 et 246 alinéa 2 du code civil ;



Mais attendu qu'en cas de présentation d'une demande principale en divorce
pour faute et d'une demande reconventionnelle en divorce pour altération
définitive du lien conjugal, le rejet de la première emporte le
prononcé du divorce du chef de la seconde " (Cass Civ1, 5 janvier 2012,
Pourvoi n°10-16359, sera publié au Bulletin).

Selected response from:

Hasna Chakir
Morocco
Local time: 23:10
Grading comment
Merci.
4 KudoZ points were awarded for this answer



Summary of answers provided
5demande reconventionnelle
Hasna Chakir


  

Answers


4 mins   confidence: Answerer confidence 5/5
demande reconventionnelle


Explanation:
هي بالانجليزية
statement of counterclaim

When submitting the Request for Arbitration, the Statement of Defense, the Statement of Counterclaim, evidence and other documents, the parties shall make the submissions in quintuplicate.
La communication de la demande d'arbitrage, du mémoire en défense, de la demande reconventionnelle, des éléments de preuve et des autres documents par les parties se fait en cinq exemplaires.


--------------------------------------------------
Note added at 5 mins (2015-01-08 11:28:02 GMT)
--------------------------------------------------

تعرف في بعض البلدان تحت مسمى
لائحة دعوى متقابلة

--------------------------------------------------
Note added at 6 mins (2015-01-08 11:28:58 GMT)
--------------------------------------------------

Une demande reconventionnelle désigne une demande en justice formulée après l'ouverture de l'instance par le défendeur au procès. La demande reconventionnelle permet à la partie défenderesse (le défendeur) d'attaquer la partie demanderesse (le demandeur). Cette technique permet d'inverser la tendance du procès, en donnant la possibilité à celui qui la forme (à savoir le défendeur) de prendre l'offensive ou de contre-attaquer. La demande reconventionnelle fait partie des demandes incidentes, c'est-à-dire des demandes intervenant en cours de procès. Elle est prévue par l'article 54 du Code de procédure civile.

--------------------------------------------------
Note added at 7 mins (2015-01-08 11:30:05 GMT)
--------------------------------------------------

Le divorce contentieux est soit le divorce pour faute soit le divorce pour altération du lien conjugal. Voyons en détail cette procédure qui est décrite aux articles 251 et suivant du Code civil.

Cette procédure se divise en 3 grandes étapes : la requête initiale, l’audience de conciliation, l’introduction à l’instance et enfin le prononcé du divorce.

LA REQUÊTE INITIALE

Cette requête est présentée par l’un des époux (le conjoint demandeur) via son avocat au juge des affaires familiales sans préciser les raisons du divorce. Celle-ci n’indique ni le cas de divorce envisagé, ni les faits à l’origine du divorce, ni les motifs. Le conjoint défendeur, celui auquel on oppose le divorce lui ne connait pas la cause du divorce. L’époux demandeur reste donc libre de choisir par la suite le type de divorce.
Cette procédure permet que le conjoint demandeur ne choisisse pas directement le divorce pour faute. Le but est, ains de privilégier les accords entre époux sur le principe du divorce.
Dés la requête initiale le juge peut prendre des mesures d’urgence si l’un des époux menace les intérêts de son conjoint ou de sa famille. Le juge peut ordonner des mesures conservatoires qui visent à protéger le patrimoine d’un époux.
Des mesures particulières sont également prévues par l’article 220-1 alinéa 3, en cas de violence conjugale.
En effet la loi de 2006 prévoit que le juge peut, avant même la requête initiale statuer sur la résidence séparée des époux en attribuant la jouissance du logement conjugal au conjoint victime des violences. Le juge peut aussi statuer sur l’exercice de l’autorité parentale et sur la contribution aux charges du mariage.
Cette mesure provisoire deviendra caduque si à l’issue d’un délai de 4 mois aucunes demande ne divorce n’a été déposée.

L’AUDIENCE DE CONCILIATION.

La tentative de conciliation est obligatoire avant l’audience. L’objectif est de faire en sorte que les époux arrivent à se mettre d’accord sur le principe, mais aussi les conséquences du divorce. On essaie de favoriser le principe de divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage plutôt que le divorce pour faute.
Le juge organise une audience de conciliation, durant laquelle il s’entretient avec chacun des époux séparément, avant de s’entretenir avec les deux époux ensemble puis assister de leurs avocats.
Tout ce qui est dit lors de cette audience par les époux ne pourra pas être utilisé dans la suite de la procédure à charge ou à décharge.
La procédure de conciliation peut être suspendue au besoin par le juge et la reconvonquer une semaine plus tard dans l’espoir d’arriver à une acceptation mutuelle du principe de la rupture.
À la fin de cette tentative de conciliation, le juge dresse un procès-verbal, et demande à l’époux s’il veut toujours divorcer.

Si l’époux maintient sa demande, le juge a deux possibilités :

Suspendre la procédure et programmer une nouvelle audience dans les 6 mois s’il estime qu’un délai plus long peut être nécessaire
Rendre une ordonnance de non-conciliation qui autorise les époux à introduire l’instance en divorce. Le juge encourage ensuite les époux à régler les conséquences de façon amiable en leur demandant de préparer pour l’audience un projet de règlement des effets du divorce.
L’INTRODUCTION À L’INSTANCE.

L’époux demandeur doit dans un délai de 3 mois après la précédente audience introduire l’instance en divorce. C’est par cette introduction à l’instance que le demandeur va choisir le type de divorce.
La loi prévoit un certain nombre de cas qui permettent de modifier simplement le fondement du divorce : les époux peuvent par exemple à tout moment demander au juge le divorce par consentement mutuel, ou à tout moment lorsque le divorce a été demandé pour altération définitive du lien conjugal ou pour faute demander au juge de prononcer le divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage.

L’époux défendeur peut faire une demande reconventionnelle en réponse à la demande en divorce faite par son conjoint. Plusieurs cas sont possibles :

Si l’époux demandeur a choisi le divorce pour faute. L’époux défendeur peut soit faire une demande reconventionnelle également fondée sur la faute. Dans cette hypothèse si le juge accueille les deux demandes, et le divorce sera prononcé aux torts partagés, ou alors au tort exclusif de l’époux fautif.
L’époux peut également faire une demande reconventionnelle en divorce pour altération définitive du lien conjugal. Dans ce cas-là, le juge doit examiner en premier la demande pour faute. Si le juge accepte cette demande, le divorce sera prononcé pour faute aux torts exclusifs du défendeur. À l’inverse si le juge rejette la demande pour faute il statue sur la demande reconventionnelle de divorce pour altération définitive du lien conjugal et prononcera ce divorce même si le délai de séparation de deux ans n’est pas écoulé.
Si le demandeur a choisi le divorce pour altération définitive du lien conjugal, le défendeur peut faire une demande reconventionnelle en divorce pour faute. Dans ce cas-là, le juge doit d’abord examiner la demande pour faute. Le demandeur pourra alors invoquer les fautes de son conjoint pour modifier le fondement de sa demande. Trois cas sont possibles. Si le juge accueille les deux demandes pour divorce pour faute, le divorce sera prononcé aux torts partagés. S’il rejette les deux demandes, le divorce sera prononcé par l’altération définitif lien conjugal. Enfin s’il en accepte une seul, le divorce sera prononcé aux torts partagés des époux qu’il considère comme fautifs.
Si l’époux demandeur choisit le divorce accepté. L’époux défendeur peut faire une demande reconventionnelle en divorce pour faute. Le juge va statuer en premier lieu sur la pour faute. Si la faute est vérifiée, il prononcera le divorce pour faute, sinon un divorce accepté.
Si l’époux demandeur choisit n’importe quel cas de divorce (sauf l’altération définitive du lien conjugal) et que le défendeur forme une demande reconventionnelle en séparation de corps. Le juge devra examiner en premier lieu la demande en divorce (du demandeur). Si les conditions sont bien réunies, il prononce divorce dans le cas échéant il devra statuer sur la séparation de corps.
La demande introductive d’instance doit être accompagnée d’une proposition de règlements des intérêts pécuniaires et patrimoniaux des époux. C’est-à-dire que dans cette proposition, doit figurer une description rapide du patrimoine des époux et préciser l’intention du demandeur à propos de la répartition des biens. Cette demande est obligatoire, en son absence la demande est irrecevable et le juge ne pourra pas statuer.

LE PRONONCÉ DU DIVORCE.

Dans les procès de divorces, comme dans tous les autres procès les époux (le demandeur) doivent apporter la preuve de ce qu’ils avancent. Par exemple, en cas de faute ils doivent la prouver. La faute (dans le cadre du divorce) peut être prouvée par tout moyen (la preuve est totalement libre) : témoignages, constat d’huissier, rapport de détective privée, lettre, journaux intimes, mails et SMS.
En pratique, la preuve pose souvent problème dans les divorces en particulier pour l’adultère.

Attention, il existe certaines limites, cela concerne notamment les enfants que l’on ne peut pas faire témoigner. On ne peut pas rapporter non plus une preuve obtenue par la violence ou par la fraude. Pour les constats d’huissiers, le constat d’adultère n’est pas valable si l’huissier n’a pas respecté la loi, ainsi un constat d’huissier durant la nuit (22 h-6 h) n’est pas légal. D’où la difficulté quelquefois de faire un constat d’huissier d’adultère.

Le juge peut demander aux époux tous les renseignements qui lui semblent nécessaires pour fixer les prestations compensatoires et les pensions alimentaires. Une fois renseigné, le juge peut prononcer le divorce, ou refuse de le prononcer. Dans ce cas le juge peut organiser la séparation de fait des époux.
Le jugement qui refuse ou qui prononce le divorce est susceptible d’appel.
Cependant l’appel, ne suspend pas les mesures provisoires.

Le jugement de divorce est constitutif : il dissout le mariage et donne un nouvel état aux époux : celui de conjoint divorcé.



--------------------------------------------------
Note added at 8 mins (2015-01-08 11:30:42 GMT)
--------------------------------------------------

http://pointdroit.com/procedure-divorce-contentieux/

--------------------------------------------------
Note added at 10 mins (2015-01-08 11:32:44 GMT)
--------------------------------------------------

Divorce pour faute et demande reconventionnelle
Le 22 janvier 2012
En cas de présentation d'une demande principale en divorce pour faute et d'une demande reconventionnelle en divorce pour altération définitive du lien conjugal, le rejet de la ...

En cas de présentation d'une demande principale en divorce pour faute et d'une demande reconventionnelle en divorce pour altération définitive du lien conjugal, le rejet de la première emporte le prononcé du divorce du chef
de la seconde.



C'est ce que vient de juger la Cour de Cassation par un arrêt de rejet:

Attendu que Mme Y... fait grief à l'arrêt de prononcer son divorce pour altération définitive du lien conjugal sur le fondement de l'article 238, alinéa 2, du code civil, alors, selon le moyen :



1°/que le juge ne peut prononcer le divorce pour altération définitive du
lien conjugal sans constater que les époux vivent séparés depuis au
moins deux ans lors de l'assignation en divorce ; qu'en l'espèce, par
motifs expressément adoptés du premier juge, la cour d'appel s'est
bornée à recueillir une déclaration de M. X... selon laquelle « aucune
réconciliation ne peut intervenir du fait de la séparation depuis
plusieurs mois », sans même procéder par elle-même à aucune constatation
de nature à établir que les époux étaient séparés depuis plus de deux
ans à compter de l'assignation ; qu'elle a ainsi privé sa décision de
base légale au regard des dispositions combinées des articles 238,
alinéas 1er et 2 et 246 alinéa 2 du code civil ;



2°/qu'en présence d'une demande principale en divorce pour faute et d'une
demande reconventionnelle en divorce pour altération définitive du lien
conjugal, le juge ne saurait faire droit à la demande reconventionnelle
en divorce pour altération définitive du lien conjugal, en se fondant
sur une simple déclaration du demandeur reconventionnel sans constater
par lui-même une séparation significative, en précisant à quel moment a
cessé la cohabitation ; qu'en l'espèce, il ressort des mentions du
jugement de première instance que les deux époux étaient encore
domiciliés, à la date du jugement, soit le 21 décembre 1997, à la même
adresse, ... ; qu'à la date à laquelle la cour d'appel a statué, soit le
1er avril 2009, il n'existait même pas de séparation des époux égale à
deux ans ; qu'en se bornant à faire état d'une simple déclaration du
demandeur reconventionnel selon laquelle « aucune réconciliation ne peut
intervenir du fait de la séparation depuis plusieurs mois », sans
constater par elle-même une séparation significative, en précisant à
quel moment avait cessé la cohabitation, la cour d'appel a, à nouveau,
privé sa décision de base légale au regard des dispositions combinées
des articles 238, alinéa 2 et 246 alinéa 2 du code civil ;



Mais attendu qu'en cas de présentation d'une demande principale en divorce
pour faute et d'une demande reconventionnelle en divorce pour altération
définitive du lien conjugal, le rejet de la première emporte le
prononcé du divorce du chef de la seconde " (Cass Civ1, 5 janvier 2012,
Pourvoi n°10-16359, sera publié au Bulletin).



Hasna Chakir
Morocco
Local time: 23:10
Works in field
Native speaker of: Native in ArabicArabic, Native in FrenchFrench
PRO pts in category: 16
Grading comment
Merci.
Notes to answerer
Asker: Merci Hasna.

Login to enter a peer comment (or grade)



Login or register (free and only takes a few minutes) to participate in this question.

You will also have access to many other tools and opportunities designed for those who have language-related jobs (or are passionate about them). Participation is free and the site has a strict confidentiality policy.

KudoZ™ translation help

The KudoZ network provides a framework for translators and others to assist each other with translations or explanations of terms and short phrases.


See also:
Term search
  • All of ProZ.com
  • Term search
  • Jobs
  • Forums
  • Multiple search