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French to Italian: Bonheur d'occasion General field: Art/Literary Detailed field: Poetry & Literature
Source text - French I
À cette heure, Florentine s’était prise à guetter la venue du jeune homme qui, la veille, entre tant de propos railleurs, lui avait laissé entendre qu’il la trouvait jolie.
La fièvre du bazar montait en elle, une sorte d’énergie mêlée au sentiment confus qu’un jour, dans ce magasin grouillant, une halte se produirait et que sa vie y trouverait son but. Il ne lui arrivait pas de croire que son destin, elle pût le rencontrer ailleurs qu’ici, dans l’odeur violente du caramel, entre ces grandes glaces pendues au mur ou se voyaient d’étroites bandes de papier gommé, annonçant le menu du jour et au son bref, crépitant, du tiroir-caisse, qui était comme l’expression même de son attente exaspérée. Ici se résumait pour elle le caractère hâtif, agité et pauvre de toute sa vie passée dans Saint—Henri.
Par delà les cinq ou six dîneurs qu’elle avait à servir, son regard fuyait vers les comptoirs du magasin — le restaurant occupant le fond du Quinze-Cents — et dans le miroitement de la verroterie, des panneaux nickelés, de la ferblanterie, son sourire vide, taciturne et morose s’accrochait sans but à quelque objet chatoyant qu’elle ne voyait pas.
Sa tâche de serveuse laissait ainsi à sa pensée, non point de longs moments pour revenir au souvenir excitant et trouble de la veille, mais de petits fragments de temps où elle retrouvait au fond d’elle-même le visage de ce garçon inconnu. Cependant les bruits de vaisselle, les commandes ne la tiraient pas toujours de la rêverie qui, par instants, faisait passer sur son visage un bref frémissement.
Et soudain elle fut déroutée, vaguement humiliée. Le jeune
inconnu, pendant qu’elle surveillait la foule entrant au magasin par les portes à battants vitrés, avait pris place a la longue table de simili—marbre et, d’un geste impatient, l’appelait. Elle s’avança vers lui, les lèvres entrouvertes, en une moue plutôt qu’en un sourire. Comme il lui déplaisait déjà qu’il pût la surprendre ainsi au moment où elle essayait dans son souvenir de ressaisir ses traits et le timbre de sa voix !
— Comment t’appelles—tu ? fit-il brusquement.
Plus que la question, la manière de la poser, familière, gouailleuse, presque insolente, irrita la jeune fille.
— C’te question ! fit-elle avec mépris, mais non d’une façon définitive, comme si elle eût tenté de lui imposer silence. Au contraire, sa voix invitait à une réplique.
— Voyons, reprit le jeune homme en souriant. Moi, c’est Jean... Jean Lévesque. Et toi, je sais toujours bien pour commencer que c’est Florentine... Florentine par-ci, Florentine par-là... Oh, Florentine est de mauvaise humeur aujourd’hui ; pas moyen de la faire sourire !... Oui, je sais ton petit nom, je le trouve même à mon goût...
Il changea imperceptiblement de ton, durcit un peu son regard.
— Mais tu es mademoiselle qui ? Tu me le diras pas a moi ?
insista—t-il avec une feinte de sérieux.
Il avançait le visage et levait sur elle des yeux dont elle discerna en un éclair toute l’effronterie. La mâchoire dure, volontaire,l’insupportable raillerie des yeux sombres, voilà ce qu’elle remarquait le plus aujourd’hui dans ce visage et qui l’indignait contre elle-même. Comment avait—elle pu, depuis plusieurs jours, accorder tant d’attention à ce garçon—la ? Elle se redressa d’un coup sec qui fit tinter à son cou un petit collier d’ambre.
— Et pis après, dit—elle, vous me demanderez où c’est que je reste et qu’est—ce que je fais ce soir. Je vous connais, vous autres !
— Vous autres ! Qui ça, vous autres ? se moqua-t-il en faisant le geste de regarder par-dessus son épaule si quelqu’un se trouvait derrière lui.
— Oh, vous autres ! fit—elle a demi excédée.
Et cependant cette note familière, quelque peu vulgaire qui mettait le jeune homme sur son plan à elle, lui déplaisait moins que son langage, sa tenue habituelle dont elle sentait vaguement qu’ils établissaient entre eux une distance. Un sourire irrité et provocant revint sur ses lèvres.
— O.K. ! dit-elle, qu’est-ce qui vous faut a c’te heure ?
Il eut de nouveau ce regard d’une brutale familiarité.
— J’étais pas rendu à te demander ce que tu fais à soir, reprit-il. J’étais vraiment pas si pressé que ça. Normalement, j’aurais mis trois jours au moins avant d’en arriver là... Mais puisque tu me tends la perche...
Il se renversait légèrement sur la chaise tournante, oscillait un peu d’un coté et de l’autre. Et l’examinant, ses yeux se rétrécirent.
— Eh bien ! Florentine, qu’est-ce que tu fais à soir ?
Il vit aussitôt qu’elle se troublait. Sa lèvre inférieure trembla, et d’un petit coup de dents elle la mordit. Puis s’affairant, elle tira une serviette de papier d’une boîte nickelée, la déplia et l’étala à la place du jeune homme.
Elle avait un visage mince, délicat, presque enfantin. L’effort qu’elle faisait pour se maîtriser gonflait et nouait les petites veines bleues de ses tempes et en se pinçant les ailes presque diaphanes du nez tiraient vers elles la peau des joues, mate, lisse et fine comme de la soie. Sa bouche était mal assurée, et parfois esquissait un tremblement, mais Jean, en regardant les yeux, fut soudain frappé de leur expression. Sous le trait surélevé des sourcils épilés que prolongeait un coup de crayon, les paupières s’abaissant ne livraient qu’un mince rayon de regard mordoré, prudent,- attentif et extraordinairement avide. Puis les cils battaient et la prunelle jaillissait entière, pleine d’un chatoiement brusque. Sur les épaules tombait une masse de cheveux brun clair.
Sans aucun projet déterminé, le jeune homme l’observait avec intensité. Elle l’étonnait plus qu’elle ne l’attirait. Et même cette phrase qu’il venait de prononcer:
Translation - Italian I
Florentine spiava l’arrivo del giovane che, la sera prima, fra le risate e gli sfottò, le aveva fatto capire di trovarla attraente.
L’eccitazione l’assaliva, una sorta di energia mista alla sensazione confusa che, un giorno, nel ristorante sempre gremito, il va e vieni incessante si sarebbe fermato e la sua vita avrebbe infine intravisto una meta. Non le accadeva mai di pensare che il suo destino avrebbe potuto incontrarlo in un luogo diverso da quello, nell’odore acuto di caramello, tra le grandi specchiere appese alle pareti su cui spiccavano le sottili strisce di carta gommata che pubblicizzavano il menu del giorno, al suono secco e crepitante del registratore di cassa, fedele riflesso della sua attesa esasperata. A questo si riduceva, per lei, tutta la vita trascorsa a Saint-Henri, una vita frettolosa, agitata, e povera.
Al di là dei cinque o sei avventori che doveva servire, il suo sguardo fuggiva verso i banconi del negozio – il ristorante occupava la parte più interna del Quinze-Cents – e nello sfavillio delle vetrerie, dei pannelli nichelati, della latta, il suo sorriso vuoto, taciturno e melanconico si soffermava oziosamente su un qualche oggetto scintillante che lei nemmeno vedeva.
Il lavoro di cameriera lasciava così ai suoi pensieri, se non dei lunghi momenti per tornare al ricordo eccitante e confuso della vigilia, almeno piccoli frammenti di tempo in cui poteva ritrovare, nel più profondo del suo essere, il volto del ragazzo sconosciuto. Il rumore delle stoviglie e le ordinazioni non riuscivano però a sottrarla alle sue fantasticherie che, a momenti, facevano trascorrere sul suo viso un leggero fremito.
D’improvviso si sentì smarrita, vagamente umiliata. Mentre lei sorvegliava la folla che entrava nel negozio attraverso la porta a vetri, il giovane sconosciuto aveva preso posto alla lunga tavola di finto marmo e la chiamava con un gesto d’impazienza. Avanzò verso di lui, le labbra socchiuse in una smorfia piuttosto che in un sorriso. Come la infastidiva che avesse potuto sorprenderla proprio nel momento in cui cercava di richiamare alla memoria i lineamenti del suo viso e il timbro della sua voce!
«Come ti chiami?» fece lui bruscamente.
Più che la domanda in sé, fu il modo di porla, confidenziale, canzonatorio, quasi insolente che irritò la ragazza.
«Che domanda!», rispose sprezzantemente, ma non in tono definitivo, come per imporgli il silenzio. Al contrario, la sua voce sembrava reclamare una risposta.
«Vediamo» riprese il giovane sorridendo. «Io mi chiamo Jean... Jean Lévesque. E tu, tanto per cominciare so che ti chiami Fiorentine... Florentine di qua, Florentine di là... E Florentine oggi è di cattivo umore, non si riesce a farla sorridere!... Sì, conosco il tuo nome, e mi piace anche...
Cambiò tono impercettibilmente, indurendo un po’ lo sguardo.
«Ma sei la signorina chi? Me lo vuoi dire?» insistette con finta serietà.
Protese il viso verso di lei con uno sguardo di cui Florentine percepì in un lampo tutta la sfrontatezza. La mascella dura, volitiva, l’insopportabile espressione beffarda di quegli occhi scuri, ecco ciò che oggi la colpiva di più di quel volto e l’accendeva d’indignazione contro se stessa. Come aveva potuto, da giorni, dare tanta importanza a quel tipo? Si raddrizzò di colpo facendo tintinnare la collanina d’ambra che portava al collo.
«E poi» disse «mi chiederete dov’è che abito e che faccio stasera. Vi conosco voialtri!»
«Voi! Chi sarebbero questi voi?» la prese in giro lui, facendo finta di guardare dietro la sua spalla per vedere se ci fosse qualcuno.
«Oh voialtri!» fece lei un po’ irritata.
Eppure, quella nota di familiarità, appena un po’ volgare, che metteva il giovane sul suo stesso piano, la infastidiva meno del suo linguaggio, del suo contegno abituale che, Florentine lo sentiva, mettevano fra di loro una certa distanza. Un sorriso irritato e provocante riapparve sulle sue labbra.
«Ok!» disse «che volete adesso?»
Ancora quello sguardo di brutale familiarità.
«Non avevo intenzione di chiederti cosa fai stasera» rispose Jean. «Non avevo così tanta fretta. Di solito ci avrei messo almeno tre giorni per arrivare a questo punto... Ma visto che me ne dai l’occasione...
S’inclinava leggermente sulla sedia girevole, oscillando un po’ da una parte e dall’altra e nel frattempo, con gli occhi socchiusi, esaminava la ragazza.
«Allora Florentine, che fai stasera?»
Vide subito che era turbata. Il labbro inferiore cominciò a tremarle e lei lo mordicchiò. Poi, cominciò a darsi da fare, prese un tovagliolo di carta da una scatola di metallo, lo spiegò e lo distese davanti al giovane.
Il suo volto era sottile, delicato, quasi infantile. Lo sforzo che compiva per controllarsi le faceva gonfiare e contrarre le piccole vene azzurre delle tempie e le ali del naso, quasi diafane, arricciandosi, le sollevavano la pelle delle guance pallida, liscia e fine come seta. La bocca, esitante, era scossa di tanto in tanto da un tremito, ma Jean, guardando i suoi occhi, fu improvvisamente colpito dalla loro espressione. Sotto l’arco rialzato delle sopracciglia depilate, prolungate da un tratto di matita, le palpebre, nell’abbassarsi, lasciavano trapelare solo la lama sottile di uno sguardo bruno-dorato, prudente, attento e straordinariamente avido. Poi le ciglia sbattevano e la pupilla brillava all’improvviso con bruschi riflessi cangianti. Sulle sue spalle ricadeva una massa di capelli bruno chiaro.
Senza un’intenzione precisa, il giovane l’osservava intensamente. Più che attirarlo lo stupiva. E anche la frase che aveva appena pronunciato: «Che fai stasera?»... egli non l’aveva prevista, si era formata a sua insaputa, l’aveva gettata lì, così come si getta un sasso per sondare una profondità sconosciuta. La reazione inattesa lo incitava tuttavia a un nuovo tentativo. «Mi vergognerei forse a uscire con lei?» rifletté. E l’idea che, al punto in cui era e con il poco interesse che provava per quella ragazza, gli venisse in mente una tale considerazione lo irritava e lo spingeva proprio per quello a una maggiore audacia. I gomiti sul bancone, lo sguardo fisso in quello di Florentine, attendeva ora da lei, in un gioco crudele, con pazienza, un primo movimento sul quale regolare il suo.
Lei s’irrigidì sotto quell’esame brutale ed egli la vide meglio, riflessa di profilo nello specchio del muro e fu colpito dalla sua magrezza. Benché avesse stretto al massimo la cintura dell’uniforme verde intorno alla vita, s’indovinava che gli abiti aderivano appena al suo corpo gracile. E il giovane ebbe una visione improvvisa di quello che doveva essere la sua vita nel turbinio inquieto di Saint-Henri, quella vita di ragazze imbellettate, civettuole che leggevano romanzi d’amore da quattro soldi e si bruciavano alla squallida fiamma di piccoli amori fasulli.
La sua voce si fece incisiva, quasi tagliente.
«Sei di qui, di Saint-Henri?» chiese.
Lei dondolò le spalle e, per tutta risposta, gli rivolse un sorriso ironico e spazientito a fior di labbra.
«Anch’io» aggiunse con beffarda condiscendenza. «Allora possiamo essere amici, no?».
Notò il tremolio delle sue mani, gracili come quelle di un bimbo; vide le clavicole risaltare nella scollatura del corpetto
Un momento dopo, davanti a lui, Florentine si appoggiò su un fianco per riposarsi, nascondendo il nervosismo con un’espressione imbronciata, ma Jean non la vedeva più così come appariva in quel momento, dall’altra parte del bancone. La vedeva agghindata, pronta per uscire la sera, con molto fard per nascondere il pallore delle guance, i gioielli di paccottiglia tintinnanti sulla magra persona, un cappellino ridicolo, forse anche una veletta dietro la quale avrebbero brillato i suoi occhi ravvivati dal khôl: una ragazza bizzarramente acconciata, volubile, già tutta tormentata dal desiderio di piacergli. E sentì in sé una folata di vento devastatore.
«Vieni al cinema con me stasera?»
Sentì che lei esitava. Certo se si fosse preso la briga di dare una forma più cortese al suo invito la ragazza avrebbe accettato. Ma, appunto, lui voleva così, presentarglielo in modo duro e diretto, come se non desiderasse il suo consenso.
«Allora siamo d’accordo», disse «... Adesso portami il vostro famoso speciale».
Poi tirò fuori un libro dalla tasca del cappotto che aveva buttato su una sedia lì accanto, l’aprì e, all’istante, s’immerse nella lettura.
Un rossore si diffuse sulle guance di Florentine. Ecco ciò che odiava tanto in quel ragazzo: la capacità che aveva, dopo averle fatto perdere la bussola, di allontanarla dai suoi pensieri, di abbandonarla come un oggetto ormai privo per lui di qualsiasi interesse. Eppure era lui che, da qualche giorno, la incalzava con le sue avance. Non era lei ad aver fatto il primo passo. Era proprio lui che l’aveva scossa dal quel sonno pesante in cui si era trincerata, lontano dalla vita, con le sue recriminazioni e il suo risentimento, da sola con le sue speranze vaghe che nemmeno avrebbe saputo precisare e che non la facevano soffrire troppo. Era lui che aveva dato forma a quelle speranze che adesso si erano fatte acute, lancinanti, come il desiderio.
Lo esaminò un istante in silenzio e le si strinse il cuore. Le piaceva già molto quel ragazzo. Lo trovava elegante. Così differente dai giovani che era solita servire in negozio, noiosi commessi o operai con le maniche e il collo unti, e perfino meglio dei giovani che incontrava nei caffé del quartiere quando, di sera, con Pauline e Marguerite, andava a fare due salti alla musica di un juke-box, sgranocchiando tavolette di cioccolato o semplicemente rintanandosi per ore in una cabina a spiare i ragazzi che entravano o a ridere alle loro spalle. Sì, era molto diverso da tutti coloro che incrociava per caso nella sua vita frenetica e vuota. Amava la maniera in cui i folti capelli neri gli si drizzavano irti sul capo. A momenti le veniva voglia di afferrare a piene mani quei capelli forti e incolti.
La prima volta che era entrato al Quinze-Cents, l’aveva notato subito e aveva fatto in modo di essere lei a servirlo. Adesso avrebbe voluto fuggirlo e, allo stesso tempo, sfidarlo, dimostrargli che le era del tutto indifferente. «Mi chiederà di uscire con lui, prima o poi, quello», si era detta con una strana sensazione di potere in cuor suo. Poi subito inquieta: «E io che dirò?».
Le sue colleghe di lavoro, Louise, Pauline, Marguerite, tutte tranne Éveline, la «gerente», accettavano di tanto in tanto un invito fatto in tono scherzoso, punzecchiandosi l’un l’altra all’ora del pranzo. Pauline sosteneva che queste avventure non erano pericolose purché il giovane passasse a prenderle a casa e solo per andare al cinema. Si aveva così tutto il tempo di studiare il ragazzo e decidere se continuare a vederlo oppure no. Louise si era perfino fidanzata con un giovane soldato conosciuto al ristorante. Da quando si era in guerra i giovani appena arruolati sentivano il desiderio di legarsi prima di partire per i campi di addestramento, nuove amicizie nascevano così rapidamente, in condizioni del tutto nuove e alcune sfociavano nel matrimonio.
Florentine non osò continuare il suo pensiero fino in fondo. Anche leggendo, il giovane aveva sulle labbra quell’espressione beffarda che la sconcertava.
«Gli farò vedere io» pensò Florentine serrando le labbra «che comunque me ne infischio alla grande di lui». Ma la curiosità di vedere ciò che stava leggendo ebbe il sopravvento sul suo moto di stizza e si chinò sfacciatamente sul libro aperto. Era un trattato di trigonometria. La forma dei rombi, il nero delle equazioni, per lei totalmente incomprensibili, la fecero sorridere fra sé e sé.
«Non mi sorprende» disse «che parliate come un libro stampato a forza di leggere quella roba...».
E, allontanandosi verso il telefono per le ordinazioni, ordinò in tono flautato e beffardo: «Uno speciale a trenta centesimi!»
Il timbro acuto della sua voce arrivò fino in fondo al ristorante e Jean Lévesque sentì uno stupido rossore colorargli la fronte. La seguì con uno sguardo di fuoco, cupo e rancoroso, poi, avvicinando a sé il libro aperto, si chinò con i gomiti sul tavolo e il viso tra le forti mani brune.
Nuovi clienti si accalcavano al bancone. Era il solito assalto tra mezzogiorno e l’una: qualche lavoratore del posto vestito di rigatino dozzinale, commessi dei negozi di rue Notre-Dame, con i colletti bianchi e piccoli cappelli flosci che buttavano sul tavolo, due suore dei servizi sociali con le loro mantelle grigie, un autista di taxi e varie massaie che, fra due giri di compere, venivano a ristorarsi con un
caffé bollente o un piatto di patate fritte. Le cinque giovani cameriere andavano e venivano velocemente urtandosi nella corsa. Si udiva a volte il tintinnio di un cucchiaio caduto sul pavimento di graniglia. Prontamente, una cameriera lo raccoglieva sbuffando, lo gettava nel lavandino e ripartiva a testa bassa, con il busto un po’ inclinato per andare più veloce. Le chiamavano continuamente da una parte e dall’altra. I passi agitati, il brusco va e vieni, il fruscio delle loro bluse inamidate, lo scatto del tostapane quando i toast saltavano, il ronzio delle caffettiere sulle piastre elettriche, il crepitio del telefono per le ordinazioni, tutto si confondeva in un rumore continuo, come una calda vibrazione estiva che distillasse essenze di vaniglia e di profumi zuccherati. In sottofondo si udiva anche il borbottio dei mixer di latte al malto nei grandi recipienti metallici, simile all’interminabile ronzio delle mosche invischiate nella colla, poi il tintinnio di una moneta sul bancone e, a intervalli, il suono del registratore di cassa, quasi un punto e a capo, un breve rintocco rapido, instancabile e stridulo. Benché il freddo disegnasse arabeschi di brina sui pesanti battenti vetrati del locale, là in fondo al negozio il calore era torrido.
Marguerite, una ragazza grassa e alta, con le guance senza fard, naturalmente rosee, che anche in quella specie di fornace sembravano conservare le tracce indelebili del morso di un vento gelido, si affaccendava davanti ai contenitori di gelato. Sollevava un coperchio, immergeva il mestolo nella montagna di gelato alla crema e riversava il contenuto in un grande bicchiere basso a forma di coppa. Aggiungeva un po’ di panna montata facendola colare attraverso un cartoccio di
cartone, come se spremesse la pasta di un tubetto di dentifricio. Da un cassetto di alluminio, prendeva una cucchiaiata di bonbons di altea bianca e la faceva cadere sulla crema, annaffiava il tutto di caramello o di sciroppo e infine sistemava in cima una mezza ciliegia candita, rossa e appetitosa. In un battibaleno, il sundae special a quindici centesimi, molto apprezzato dalla clientela, arrivava al tavolo, come una ventata di freschezza in una torrida giornata estiva. Marguerite raccoglieva la moneta, andava fino al registratore di cassa e tornava al banco dei gelati per ricominciare un nuovo sundae special. Il procedimento era sempre lo stesso, ma Marguerite dedicava la stessa cura e lo stesso ingenuo entusiasmo nel modellare sapientemente sia il primo che il decimo sundae. Da poco era venuta dalla campagna ad abitare presso alcuni parenti in città e subiva ancora la fascinazione del chiassoso quartiere. Allo stessa maniera, non era ancora sazia delle sorprese e dei profumi zuccherosi del ristorante. Tutta quell'animazione, i continui flirt che sbocciavano intorno a lei, quell’atmosfera satura di avance, ripensamenti, parziali concessioni, tentativi di seduzione, tutto questo, senza turbarla oltremisura, la divertiva e la rallegrava. «Il tipo di Florentine», così chiamava Jean Lésveque, l’aveva impressionata in modo particolare. E quando Florentine le passò accanto, con un piatto colmo in mano, non poté trattenersi dal lanciarle la solita osservazione, accompagnata dalla sua grossa risata benevola.
«Il tuo tipo ti fa gli occhi dolci, eh!»
E leccandosi il labbro umido che sembrava quasi trattenere l’aroma di altea, aggiunse:
«Io lo trovo elegante e molto attraente. Non ci vorrà molto, eh Florentine, perché ti si dichiari.»
Florentine sorrideva sprezzante. Certamente la vita doveva apparire così a quella tontolona di Marguerite: una giostra ininterrotta di sundae, finita la quale ognuna di loro, senza sforzo, senza nemmeno muovere un dito, si sarebbe ritrovata fidanzata, sposata, con un bell’abito bianco e un bouquet in mano. Dirigendosi verso Jean Lévesque, pensava però, con un certo piacere, che il giovane doveva davvero provare un particolare interesse per lei se addirittura la grossa Marguerite se n’era accorta e la stuzzicava in proposito. «Che strano tipo d’interesse, però» pensò, con un scatto d’irritazione che l’imbruttì.
Posò il piatto davanti a Jean Lévesque e attese che parlasse. Ma, assorto nella lettura, Jean mormorò solo un «grazie» senza alzare gli occhi. Poi, distrattamente, continuando a leggere, prese la forchetta e cominciò a mangiare mentre lei, che indugiava indecisa, pensava già che il silenzio era più pesante da sopportare delle ambigue parole del ragazzo. Almeno, quando parlava, lei poteva prendersi il gusto di rimbeccarlo. Lentamente, ripercorse il passaggio fino in fondo per sorvegliare la cottura degli hot dog. E, d’improvviso, stanca, sopraffatta da una sensazione di tristezza la cui origine le era sconosciuta, ma che a volte l’assaliva e opprimeva la sua vita, si appoggiò per un istante con i fianchi contro il bordo metallico del lavandino.
Dio, com’era stanca di questa vita! Servire uomini maleducati che l’offendevano con le loro avance o altri, come Jean Lévesque il cui comportamento forse era dettato solo dall’ironia. Servire, sempre servire! E non smettere mai di sorridere. Avere sempre il sorriso sulle labbra mentre i piedi bruciavano come se avesse camminato sulle braci ardenti!
Sorridere mentre la rabbia le montava in gola stringendola in un nodo duro e opprimente! Sorridere anche quando le membra indolenzite cedevano sotto la fatica!
Un’espressione quasi ebete apparve nei suoi occhi. Sui lineamenti infantili, pesantemente truccati, si sovrappose in quell’istante l’immagine dell’anziana donna che sarebbe diventata. Agli angoli delle labbra, già si indovinavano le pieghe che avrebbero cancellato la grazia delle sue guance fiorenti. Ma non solo quel temibile destino si leggeva sul volto di Florentine: l’ereditaria debolezza, che la condannava a una profonda ed eterna miseria, già iscritta in quel destino, sembrava scaturire dalle profondità di quelle pupille spente e avvolgere come in un velo il suo viso nudo, senza maschera.
Fu solo un minuto. Bruscamente, Florentine si riprese, diritta, nervosa e il sorriso tornò automaticamente sulle labbra dipinte di rosso. Di tutti i pensieri confusi che le avevano attraversato la mente le restava una sola impressione netta e cruda come il suo sorriso fisso: bisognava mettere in gioco ora, immediatamente, tutto ciò che lei era ancora, con la sua bellezza fisica, per una posta terribile: la sua felicità. Chinandosi per raccogliere le stoviglie sporche, scorse il profilo di Jean Lévesque e ne risentì come una fitta al cuore, un annebbiamento della vista, insieme alla sensazione che quel ragazzo, che lei lo volesse o no, ormai non le sarebbe più stato indifferente. Mai era stata sul punto di odiarlo come in quel momento. Non sapeva nulla di lui, a parte il nome che le aveva appena detto e, tramite le informazioni ricevute da Louise che ne sapeva qualcosa in più sul suo conto, che lavorava in una fonderia come macchinista-elettricista. Dalla stessa fonte aveva saputo che Jean non usciva mai con le ragazze, un dettaglio che oltre a incuriosirla le piaceva molto.
Gettò uno sguardo obliquo sulla lunga tavola bassa. Di sbieco, vedeva tante teste chine sui piatti, bocche aperte, mascelle in movimento, labbra unte – uno spettacolo che aveva sempre il potere d’irritarla profondamente – e poi, in fondo, le spalle del giovane, forti, quadrate, perfettamente sottolineate dal completo marrone. Appoggiava sulla mano il viso abbronzato e la pelle delle sue guance era tesa sui denti serrati. Righe sottili partivano dal suo mento e si allargavano a raggiera fino alle tempie. Per quanto apparisse giovane, delle rughe sottili già solcavano la fronte alta e ostinata. E l’occhio, sia che sfiorasse una persona, un oggetto o restasse fisso sul libro aperto, brillava d’un bagliore ostile.
Leggera, senza far rumore, Florentine si avvicinava esaminandolo dalle palpebre semichiuse. Il completo di stoffa inglese non era uscito certamente dai negozi del quartiere e le sembrò che già l’abito indicasse uno stile, un genere di esistenza quasi privilegiati. Non che il giovane fosse vestito con ricercatezza; al contrario, affettava una certa trasandatezza: il nodo della cravatta allentato, le mani un po’ sporche di grasso e la capigliatura, di cui non si curava mai, andando sempre a testa nuda sotto la pioggia o il sole e anche con il freddo più intenso, appariva incolta e ribelle. Ma proprio la mancanza di attenzione per i piccoli dettagli conferiva maggior rilievo ai costosi accessori che indossava: l’orologio da polso, il cui quadrante scintillava a ognuno dei suoi gesti, il foulard di seta pesante annodato negligentemente intorno al collo, i guanti di pelle pregiata che sbucavano dalla tasca del completo. Sembrò a Florentine che se si fosse chinata verso il giovane, avrebbe respirato lo stesso odore inebriante della grande città, ben vestita, sazia a volontà, soddisfatta e avrebbe partecipato ai suoi lussuosi divertimenti. E di colpo le tornarono in mente la rue Sainte-Catherine, le vetrine dei grandi magazzini, la folla elegante del sabato sera, le bancarelle dei fiorai, i ristoranti con le porte girevoli e i tavoli apparecchiati quasi fin sul marciapiede, dietro le vetrate sfavillanti, l’ingresso illuminato dei teatri con i corridoi che sprofondavano dietro la torre di vetro della cassa, tra i riflessi delle alte specchiere, delle balaustre rilucenti, delle piante, in un’irresistibile ascesa verso lo schermo dove sfilavano le più belle immagini del mondo: tutto ciò che più desiderava, ammirava, invidiava, fluttuò davanti ai suoi occhi. Ah! Il ragazzo non doveva certo annoiarsi il sabato sera! Per quanto la riguardava, non c’era da stare allegri. A volte, molto di rado, era uscita con un giovanotto che l’aveva portata solo in un piccolo cinema del quartiere o in qualche misera sala da ballo pulciosa di periferia e ancora, per un così magro divertimento, aveva cercato di farsi pagare a baci. Così, costretta a difendersi per tutto il tempo da lui, non s’era nemmeno goduta il piacere di stare al cinema. Qualche volta, con altre ragazze, era stata nella zona ovest della città, ma allora, circondata da quel branco starnazzante di sole donne, aveva provato più dispetto e perfino vergogna che piacere. Ogni coppia di passaggio aveva attirato il suo sguardo, aumentato il suo risentimento. La città era fatta per le coppie, non per quattro o cinque ragazze che, tenendosi stupidamente per la vita, risalivano
la rue Sainte-Catherine sostando di fronte a ogni vetrina per ammirare cose che non avrebbero mai posseduto.
Ma quanto l’attirava la città attraverso Jean Lévesque! Attraverso questo sconosciuto come le apparivano brillanti le luci, la folla allegra e la primavera stessa, ormai prossima, già sul punto di far rinverdire i poveri alberi di Saint-Henri! Le sembrava che, se non fosse stata trattenuta dall’estremo riserbo che le ispirava il giovane, avrebbe potuto dirgli: «Andiamo via insieme, siamo fatti per stare insieme.» Nello stesso momento, provò di nuovo l’assurdo desiderio di sfiorare con la mano i capelli scuri e arruffati del ragazzo. Mai nella sua vita aveva incontrato un essere che portasse su di lui i segni del successo. Fosse pure per il momento solo un meccanico, questo ragazzo, già lei non dubitava della sua futura riuscita, addirittura in un futuro molto prossimo, così come non dubitava del sicuro istinto che le consigliava di legarsi a lui.
Tornò in sé da molto lontano e gli chiese col tono un po’ distante che usava per parlare ai clienti:
«Prendete un dessert?»
Jean si sollevò a metà sui gomiti, allargò le forti spalle e piantò negli occhi della ragazza uno sguardo impaziente e malandrino.
«No, ma tu non mi hai ancora detto se sarò io il lucky guy di questa sera. Ci stai pensando da dieci minuti, che hai deciso? Vieni al cinema con me, sì o no?»
Vide dilagare una collera impotente nelle verdi pupille di Florentine. Ma già lei abbassava le palpebre e in un tono lamentoso e adirato, ma che allo stesso tempo tentava ancora di apparire conciliante, diceva.
«E perché dovrei venire al cinema con voi, io? Vi conosco io?. Non so nemmeno chi siete, io!» Jean cominciò a ridere sommessamente, dentro di sé, rendendosi conto che lei voleva soprattutto spingerlo a farle qualche confidenza su se stesso.
«Questo» disse «lo saprai poco a poco, se ti va».
Spaventata più dal distacco del giovane che dalla frase ambigua, pensò: «Vuole farmi parlare, magari solo per ridere di me». E anche lei ruppe in un riso stridulo e forzato.
Ma già lui non badava più a lei. Sembrava prestare orecchio ai rumori della strada. Un momento dopo, Florentine cominciò a sentire un sordo rullio di tamburi. Davanti alle pesanti porte vetrate del negozio, si formava un assembramento. Alcune delle commesse libere dal lavoro si accalcavano sul davanti del loro bancone. Benché il Canada avesse dichiarato guerra alla Germania già da più di sei mesi, i cortei di militari erano ancora una novità nel quartiere di Sain-Henri e richiamavano folla al loro passaggio.
La colonna sbucò all’altezza del Quinze-Cents. Florentine si curvò per vederla passare con un interesse quasi infantile, avido e meravigliato. I soldati sfilavano, tipi robusti, ben piantati nel solido cappotto kaki, anche le braccia ben tese in uno spolverio di neve. Facendo un giro completo su stessa, lei si voltò verso il giovane con il viso ridente, quasi per chiamarlo a testimone della sua eccitazione puerile, ma l’espressione che vide disegnata sui suoi lineamenti era così ostile, così sdegnosa che alzò le spalle e si allontanò, attenta a non perdersi un solo dettaglio dello spettacolo della strada. Nel suo campo visivo sfilavano adesso le nuove reclute, tutte ancora in borghese: alcuni uomini erano vestiti con un completo leggero, altri indossavano un misero soprabito autunnale, bucato e rattoppato che lasciava penetrare il vento pungente. Riconosceva il viso di alcuni di quei ragazzi che marciavano dietro i soldati. Come suo padre, erano vissuti per un bel po’grazie all’aiuto dell’assistenza pubblica. E di colpo, turbata da ciò che trovava di eccitante, incomprensibile, spettacolare in quell’evocazione della guerra, ebbe la vaga intuizione di una miseria orribile che trovava in essa la sua risorsa suprema. Rivisse, come in un sogno torbido, gli anni di disoccupazione quando era stata lei l’unica della famiglia in grado di portare un po’ di soldi a casa. E prima, quando lei era ancora una bambina, il lavoro di sua madre. L’immagine di Rose-Anna le passò davanti agli occhi, perfettamente nitida, facendola risprofondare nelle miserie quotidiane. E per un istante, con gli occhi di sua madre, guardò sfilare quegli uomini che marciavano già con passo militare nei loro stracci svolazzanti. Ma la sua mente non era abituata a soffermarsi su considerazioni che portavano ad associazioni d’idee confuse e faticose. Lo spettacolo in sé le sembrava soprattutto divertente e ideale per interrompere la monotonia delle lunghe ore in negozio. Gli occhi spalancati, le guance un po’ arrossate sotto il fard, si volse di nuovo verso Jean Lévesque. E, in tono vivace, quasi spensierato, commentò la scena con due brevi parole impietose:
«Roba da matti, eh!»
Ma lungi dal sorriderle, come si era aspettata, lui la guardò con una tale espressione di animosità che Florentine pensò, quasi con gioia e con un moto di segreta rivalsa: «Anche lui è proprio matto!» E l’aver formulato nella sua mente un tale giudizio su di lui le procurò un minuto d’intensa soddisfazione.
Jean si passava e ripassava la mano sul viso come per cancellare dei pensieri importuni o forse solo per la fatica, per abitudine, poi, fissando la ragazza, tornò a chiederle:
«Ti chiami…? Dimmi come ti chiami».
«Florentine Lacasse» ribatté lei seccamente, vedendo già sfumare la sua piccola vittoria e irritata di non riuscire a sottrarsi al brutale ascendente che il ragazzo esercitava su di lei.
«Florentine Lacasse», mormorò lui divertito, cercando una moneta nella tasca dei pantaloni... «Ebbene, Florentine Lacasse, mentre aspetti di trovare un soldato che faccia al caso tuo, possiamo vederci stasera davanti al Cartier. Alle otto, ti andrebbe bene?» aggiunse quasi allegramente.
Lei non si muoveva, delusa, ma tentata allo stesso tempo. Rifletteva. Non era l’invito che aspettava. Tuttavia, al Cartier davano proprio Bitter Sweet. Marguerite, il giorno prima, gliene aveva raccontato la trama, bella e conturbante. Già pensava al suo cappellino nuovo, al profumo che si era appena comprata e, via via che i suoi pensieri prendevano una piega sempre più confortante, alla coppia elegante che avrebbero formato lei e Jean, di statura quasi uguale. Insieme, avrebbero di sicuro attirato la curiosità della gente. Arrivò perfino a immaginarsi i pettegolezzi che avrebbero fatto sul suo conto. Questo la divertì. Non era certo lei che si sarebbe preoccupata di quello che diceva la gente sciocca! No davvero. E già si vedeva con il giovanotto, dopo lo spettacolo, in un ristorante chic del quartiere, sola con lui in un separé discreto, fiocamente illuminato, cullati dal suono del fonografo elettrico. Là si sarebbe infine sentita sicura del suo potere e del suo fascino. Là avrebbe ridotto quel giovane insolente a gettarsi ai suoi piedi. Dopo quell’invito, avrebbe saputo indurlo a invitarla ancora. Un sorriso imprudente e sognante era appena spuntato sul suo viso quando Jean, alzandosi, fece cadere una moneta da cinquanta centesimi sul tavolo.
«Tieni il resto per te» disse freddamente «e spendilo per mangiare qualcosa di nutriente... Sei veramente troppo magra».
Fu sul punto di rispondergli in malo modo. Più che ogni altra cosa, la feriva dolorosamente la sensazione di essersi segretamente sottomessa a lui e volle rendergli la moneta in un moto di collera, ma Jean infilava già il soprabito.
«Mi detesti, eh?» mormorò «detesti questo posto, tutto qui» continuò come se, curvo su di lei, non vedesse altro che la squallida intimità di quel cuore dove si annidavano solo pensieri di rifiuto e amarezza.
Poi se ne andò con passo rapido, con un che di determinato, forte e nervoso nel movimento delle spalle. Non aveva bisogno di farsi largo tra la folla aiutandosi con i gomiti perché questa gli faceva spontaneamente largo al suo avvicinarsi. Florentine ebbe allora come il presentimento che, se non fosse andata all’appuntamento, non lo avrebbe rivisto mai più. Guardandolo allontanarsi, intuì che lui, questo straniero, la conosceva profondamente, d’istinto, più di quanto si conoscesse lei stessa. L’aveva illuminata di una luce folgorante nella quale lei aveva riconosciuto in un istante mille particolari della sua vita che, fino a quel momento, le erano rimasti velati.
E adesso che era andato via, le sembrava di risprofondare nell’ignoranza dei suoi stessi pensieri. L’invase un turbamento profondo. «Non ci andrò, non ci andrò, la vedremo se ci andrò» si diceva affondando le unghie nel palmo delle mani. In quel momento, vide Éveline che la spiava, reprimendo una maligna voglia di ridere. E Marguerite, urtandola nel passare, con un sundae in mano, le mormorò all’orecchio:
«Non mi dispiacerebbe che facesse la corte a me, quel tipo. Mi va proprio a genio!»
E già la rabbia cedeva nel cuore di Florentine, mista alla piacevole sensazione di essere invidiata. Sempre, nel corso della sua vita, era riuscita ad apprezzare il possesso di povere cose, di passeggere amicizie o persino di ricordi confusi, solo attraverso lo sguardo altrui.
Italian to French: Hotel Detailed field: Tourism & Travel
Source text - Italian
Hotel
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Un albergo a misura di turista, dove tutto è stato concepito e creato pensando al comfort e al relax delle vostre vacanze.
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Ogni servizio è pensato ad hoc per le vostre vacanze e, in particolare, ai pasti vi delizieremo ogni giorno con almeno 3-4 menu differenti a vostra disposizione. La cucina è curata con amorevolezza casalinga direttamente dalla proprietaria.
Non mancheranno mai pasta fresca fatta in casa, piatti di carne e di pesce, bevande self-service mentre, alla mattina, vi augureremo il buon giorno con un generoso buffet continentale e golose torte fatte in casa.
Verrete serviti a tavola per quanto riguarda i primi piatti, il piatto principale, i dessert ed eventuali vini selezionata alla carta, mentre avrete a disposizione un ampio buffet per antipasti, contorni, piatti caldi e freddi, pizzette, crocchette, finger food, torte salate ecc…
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L’Hotel XXX di XXXXX fa dell’ospitalità e della cortesia il simbolo del proprio successo.
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A vostra disposizione: materassi ortopedici, aria condizionata autonoma, bagno privato con box doccia, asciugacapelli, balcone, frigobar, cassaforte e tv satellitare.
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Le camere più esclusive, all’ultimo piano, offrono dei balconi particolarmente ampi ed una visuale completa della XXXXX: dal mare ai monti. Una di queste è particolarmente ampia, una family-room che può ospitare fino a 5 persone.
Translation - French L’HOTEL
L’Hôtel « XXXX » vous attend dans la paisible localité de XXXX, dans un environnement accueillant et confortable qui reflète l’hospitalité traditionnelle de la région de XXXXX.
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L’hôtel dispose, en effet, d’un nombre de chambres limité : cela rendra votre séjour spécial et familial en même temps, en confirmant notre devise « Un petit hôtel avec de grands conforts ».
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Les chambres sont accueillantes, meublées avec goût et équipées tout confort afin de vous garantir une détente absolue et un repos doux et serein.
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Les chambres les plus élégantes, au dernier étage, disposent de balcons très vastes et d’une vue panoramique de la XXXXX, de la mer jusqu’aux montagnes. Une de ces chambres est très grande, une chambre pour familles qui peut accueillir jusqu’à 5 personnes.
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Master's degree - Libera Università degli Studi S. Pio V (MA)
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Years of experience: 25. Registered at ProZ.com: Mar 2004.
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